Blondie, Guillaume Perrotte (Kubik, 04/2025)
☺☺☺
Intrusion
dans le monde obscur de la prostitution aux côtés de Blondie, une femme de joie
aux tendances intellectuelles et littéraires suffisamment développées pour lui
permettre d’écrire un journal de bord de son quotidien auprès de trois de ses
collègues (d’infortune) et de leur souteneur, Momo.
« Cet homme providentiel, beau parleur faussement altruiste, lui a
promis de faire éclore tous ses talents sur la grande scène du monde. Ses yeux
noirs l'ont transpercée, regard envoûtant dans lequel elle a aperçu le miroir
d'un fascinant danger reflétant mille feux scintillants. » Momo a quatre filles sous
ses ordres de proxénète. Ling, l’asiatique, Nath, la panthère noire, Sonia, la
rousse incendiaire et Blondie, la blonde psychologue qui fait craquer les
papys.
« Alors brusquement, en regardant Ling, Marguerite Duras s'est
imposé à moi. Mon histoire tournerait autour de "L'Amant". Elles ont
apprécié ce choix esthétique ambitieux. » Momo a une idée qu’il
pense être de génie : filmer l’une de ses filles pour surfer sur la mode
des vidéos tendancieuses. Un premier pas vers la prise de risque dans un milieu
dans pitié…
« Lorsqu'il disait qu'il allait ruer, il massacrait vraiment, et
rarement à l'anglaise. En matière de crime, il œuvrait dans le gore. Du sang et
des tripes dans tous les coins. La générosité dans le carnage était son mode
opératoire. » Momo est un sanguin. Pour masquer ses dérives meurtrières, il a tissé des
liens avec des ripoux de la Police. Mais comment gérer les apparences entre les
dérives des uns et des autres ?
Au final, un roman vraiment prenant durant les deux premiers tiers, puis qui prend une orientation qui ne m’a pas plu. J’ai pourtant beaucoup aimé le style littéraire de la narration, le récit cru de certaines déviances de la part des clients de cette espèce de communauté, narré avec une certaine délicatesse. Attention toutefois à quelques scènes très dérangeantes… Mais les délires de Blondie dans les derniers paragraphes, franchement, non merci. J’ai décroché, pas du tout adhéré à la fin. Dommage.
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