dimanche 28 septembre 2025

Le TDAH raconté aux enfants, Ariane Hébert (Editions de Mortagne, 10/2025)

 



Le TDAH raconté aux enfants, Ariane Hébert (Editions de Mortagne, 10/2025)

💚💚💚💚💚

Un nouveau guide toujours aussi intéressant et instructif. En tant qu’enseignante, j’aime beaucoup les guides de cette collection publiée aux éditions de Mortagne car ils sont particulièrement complets et accessibles, d’autant plus qu’ils traitent ces troubles neurologiques qui touchent de plus en plus d’élèves.

« Je suis naturellement enjoué et de bonne humeur, mais il m'arrive souvent de me fâcher soudainement pour un rien. Ma colère me prend par surprise et je la sens monter à l'intérieur comme la lave bouillante d'un volcan prêt à exploser. » Tout d’abord, le guide fait un état des lieux, sous forme d’une histoire illustrée qui permet à l’enfant de s’identifier au personnage principal. J’ai bien aimé les références eux animaux qui prêtent leurs particularités aux diverses manières d’expression des troubles.

« Utilise un journal d'émotions. Note ce que tu ressens dans un carnet chaque fois qu'une situation te bouleverse. Mettre des mots sur tes émotions peut t'aider à les comprendre et à trouver des moyens de les gérer plus efficacement. » Puis viennent les « Trucs et astuces » qui donnent des conseils concrets, à appliquer selon ses goûts et capacités.

« Le TDAH peut donc agir sur ta capacité à recevoir certaines informations ou ton aptitude à freiner certaines réactions spontanées. Les grands coupables sont tes neurotransmetteurs. » Enfin viennent les explications scientifiques, vulgarisées pour que tout le monde comprenne bien les tenants et les aboutissements du trouble en question.

Au final, un guide vraiment pratique. J’ai pioché quelques astuces que je mettrai en place dans ma classe. Un indispensable pour les parents d’enfants concernés et pour le personnel enseignant ou d’éducation.  

samedi 27 septembre 2025

Tu comprendras quand tu seras plus grande, Virginie Grimaldi (Le Livre de poche, 2017)

 



Tu comprendras quand tu seras plus grande, Virginie Grimaldi (Le Livre de poche, 2017)

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Quand j’ai une petite baisse de moral, je sais que Virginie Grimaldi saura me mettre du baume au cœur. En suivant Julia dans son nouveau job de psychologue en maison de retraite, j’ai pu monter à bord d’un ascenseur émotionnel allant du rire aux larmes.

« La vue est splendide, c'est indéniable. Mais qualifier un mouroir de paradis me semble pour le moins optimiste. Pour la millième fois, je me demande ce que je suis venue faire ici. » Julia a accepté un nouveau poste de psychologue dans une maison de retraite située à Biarritz. L’occasion de se retrouver après une période de deuil et une séparation douloureuse. Mais aussi un moyen de se retrouver sur ses terres d’origine, après avoir passé plusieurs années dans la capitale.

« C'est moi la psychologue, mais j'ai l'impression que les résidents m'apportent bien plus que le contraire. » A force de demander aux aïeux s’ils vont bien, Julia se reconstruit un état d’esprit plus paisible. Il faut dire que ces papys et mamies sont de véritables philosophes de la vie, voire même de sacrés farceurs (mention spéciale à Gustave !)

« Je n'aime pas les vieux. Si je veux être totalement exacte, ce n'est pas que je ne les aime pas, même si je ne peux pas dire que je les aime, c'est qu'ils me font peur. Ils tutoient la mort, et moi, je préfère la vouvoyer. » En acceptant ce travail, c’est pour Julia l’occasion de se confronter à sa plus grande peur : la peur de perdre ses proches.

Au final, un roman qui se lit tout seul grâce au talent narratif de Virginie Grimaldi. Le personnage de Julia m’a énormément touchée. J’ai ri et j’ai eu les larmes aux yeux. J’ai même appelé ma maman, moi aussi… 

lundi 22 septembre 2025

Mystère en Belgique : l’Ombre des égouts, Salvatore Minni (Auzou, 08/2024)

 



Mystère en Belgique : l’Ombre des égouts, Salvatore Minni (Auzou, 08/2024)

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Cap sur Bruxelles et son Musée des égouts (si, si, il existe !). Lisa et Luca y sont emmenés en excursion, dans l’optique de mieux connaître l’histoire de leur ville. Mais voilà… la sortie scolaire ne va pas du tout se dérouler comme prévu !

« Pourtant, sur le site de la ville de Bruxelles, tout était fait pour rendre la visite ludique. Un petit rat tout mignon se présentait et racontait l'histoire des égouts. "Prêt pour l'aventure ? Alors, suis- moi. Nous partons à la découverte du Musée des égouts de Bruxelles.", disait-il du bout de son museau. » L’eau de la Senne a été contenue sous des kilomètres de terre et de pierres pour développer la capitale de la Belgique ; un lieu obscur, humide et charriant un nombre incalculable d’immondices : un régal pour les rats ! Mais un cauchemar pour Samantha, la meilleure amie de Lisa !

« A mesure qu'ils s'avançaient dans les couloirs sinueux des égouts, des chuchotements inintelligibles continuaient à flotter dans l'air, comme des murmures provenant d'une autre réalité. » Bien évidemment, avec Lisa et Luca, le lecteur va se retrouver dans une situation étrange et frôlant l’irréel : les couloirs des égouts vont se transformer en labyrinthe et les lampes torches vont s’éteindre. Tout est réuni pour obtenir une ambiance inquiétante à souhait !

Au final, un roman pour la jeunesse qui sait très bien captiver son lecteur, car il peut facilement s’identifier à l’un des personnages du récit (les profs aussi d’ailleurs !). L’écriture est fluide et le rythme est dynamique. Par ailleurs, ce genre d’expédition est plutôt original et propice à toutes les mauvaises expériences, et c’est sûr, que nos jeunes aimeront s’y balader par procuration ! 

La maison vide, Laurent Mauvignier (Editions de Minuit, 08/2025)


 

La maison vide, Laurent Mauvignier (Editions de Minuit, 08/2025)

💙💙💙

Cap sur la rentrée littéraire, et même, sur la liste du Goncourt, avec Laurent Mauvignier, que je n’avais jusque là jamais lu. Un récit d’auto- fiction surprenant, où j’ai appris que ses ancêtres portaient le nom de Proust alors que le style syntaxique de l’auteur ressemble tellement à celui de notre Marcel éponyme !

« Quelqu'un, dans la famille, avec obstination et résolument, a choisi de tuer Marguerite symboliquement, comme si supprimer les gens des photos c'était les tuer mais surtout affirmer qu'on les tue, signer le geste de tuer en l'exhibant plutôt qu'en essayant de cacher les traces de son crime. » Le postulat de départ réside dans un mystère qui entoure les photos de la famille : pourquoi la tête de Marguerite y est- elle systématiquement coupée ?

« Les mots coulent de sa bouche mais assènent que sans un homme, c'est comme si aucune vie de femme ne valait rien ni ne pouvait rien. Sans les hommes, les femmes sont des ombres errantes et leurs voix se perdent dans la brume. Sans un homme pour lui montrer son chemin, la femme n'est qu'un spectre qui erre à la recherche de son foyer. » Les femmes de la famille sont des piliers, même si leur rôle est minoré. Jeanne- Marie, Marie- Ernestine et Marguerite ont toutes subi une voie qu’elles n’ont jamais pu choisir. Une fatalité à l’origine de bien des malheurs…

« Ce qui m'occupe l'esprit, ici, c'est comment ces histoires qui ont été obstinément tues ont pu traverser l'opacité du silence qu'on a voulu dresser entre elles et moi, pour arriver à se déposer dans ces lignes qui me donnent l'impression de les avoir menées à bon port et de pouvoir m'en libérer. » Le narrateur s’efforce de prendre de la distance, même si ses recherches ont vraisemblablement eu pour objectif de le rassurer sur les raisons qui ont poussé son père à se suicider. Mais cela s’avère difficile quand on est en bas de la lignée.

Au final, un roman de « grande littérature », dans lequel la langue et la syntaxe sont exemplaires. On y trouve des épithètes homériques (« le jeune homme trop gros », « la préposée aux confitures et aux chaussettes reprisées ») pour mimer la recherche des preuves tangibles qui permettront à l’auteur de comprendre ses ancêtres les plus proches. J’ai beaucoup aimé cette qualité d’écriture. Mais les digressions m’ont lassée, les paragraphes interminables et sans dialogue m’ont désintéressée de l’intrigue à plusieurs reprises. Un livre intéressant mais qui aurait dû être plus court pour me conquérir.

samedi 13 septembre 2025

Mystère en Belgique : Le Manoir hanté, Salvatore Minni (Auzou, 09/2022)

 



Mystère en Belgique : Le Manoir hanté, Salvatore Minni (Auzou, 09/2022)

👻👻👻👻

Cap sur la capitale de la Belgique pour mener une étrange enquête aux côtés de Lisa et Luc. Agés respectivement de dix et douze ans, ces enfants, frère et sœur, vont découvrir que la nuit, une lumière s’allume dans le manoir qui jouxte leur maison. Or celui- ci est en ruines et abandonné depuis bien longtemps…

« Pourtant, la voix de Lisa résonnait encore dans sa tête. "J'ai vu de la lumière". » Le récit s’ouvre sur l’interrogation de Lisa, qui a vu une fenêtre s’éclairer dans le manoir abandonné voisin. Elle s’en inquiète immédiatement auprès de son grand frère, qui lui, demeure sceptique…

« Elle était convaincue que ce manoir cachait quelque chose. Une part d'elle avait peur aussi. Et s'il s'agissait de fantômes ? Ou d'une sorcière ? Elle avait entendu toutes sortes de légendes autour de ce bâtiment. » Lisa est obsédée par sa découverte. Elle ne peut s’empêcher d’en parler à Samantha, sa meilleure amie, qui a elle aussi entendu de drôles de légendes à propos de la bâtisse impressionnante de style Art nouveau.

« Chacun dans ses propres réflexions. Lisa combattait son envie d'abandonner sa "mission". Luca, lui, culpabilisait de ne pas être plus courageux. » Et puis un soir, Lisa parvient à convaincre Luca de l’accompagner dans la mystérieuse demeure voisine. Mais Luca, qui veut jouer les gros bras de grand frère, n’est pas aussi courageux qu’il en a l’air.

Au final, un roman jeunesse qui se lit facilement et avec intérêt. J’ai lu le prologue et le premier chapitre à mes élèves de 5ème et ils ont été complètement captivés. Une bonne histoire avec de jolies valeurs partagées.

vendredi 12 septembre 2025

Un simple dîner, Cécile Tlili (Le Livre de poche, 08/2025)

 



Un simple dîner, Cécile Tlili (Le Livre de poche, 08/2025)

💙💙💙💙

Cap sur Paris, un soir d’août caniculaire, dans l’appartement d’Etienne et Claudia qui reçoivent leurs amis Johar et Rémi pour le dîner. Leur amitié n’est pas une franche camaraderie puisque seuls Etienne et Rémi ont vécu quelques années de complicité durant leurs années étudiante. Mais ce soir est particulier car il y a des enjeux autour de ce repas, mais au fur et à mesure de la soirée, les choses ne vont pas se passer comme espéré…

« Ne pas affronter les regards curieux ou indifférents, s'éviter la gêne de détecter l'ombre de l'ennui dans les yeux de ses interlocuteurs dès qu'elle prononce quelques mots. Elle a, bien sûr, toujours la possibilité de se taire : se taire, sourire, rire aux plaisanteries des autres. Mais elle sait qu'ils la jugeront plus cruellement encore, Claudia, la potiche, la fille sans intérêt. » L’épouse d’Etienne est d’une timidité maladive, au point de rougir au moindre regard porté sur elle. Alors là, ce soir, se donner en spectacle en tant que maîtresse de maison ne lui convient absolument pas.

« Etienne met toute la séduction de sa gueule d'acteur au service de son numéro de flatterie, ses yeux gris plongés dans les siens, l'épaisseur sensuelle de ses lèvres qui dévoile ses dents d'une blancheur impeccable, comme autant de cadeaux qu'il lui offrirait. Il a toujours été terriblement doué pour cet exercice. » Etienne est un homme séduisant qui sait utiliser ses atouts pour obtenir tout ce qu’il veut. Ce soir encore, il a une idée derrière la tête et il ne pourra supporter le fait d’échouer.

« Elle les imagine, tous ces hommes- là - toujours plus vieux, toujours plus blancs, toujours plus hommes qu'elle - en rang devant elle avec leur costume impeccable, leurs bonnes manières, leur parcours tristement linéaire, et elle rêve du triomphe de la fille d'immigrés sur tous ceux dont la carrière était écrite dès le berceau. » Johar arrive en ayant la tête ailleurs. Après des années à se donner un mal considérable pour se sortir de sa condition de fille d‘immigrés, la voici à un tournant de sa carrière. Ce soir, elle doit prendre une décision.

Au final, un court roman qui commence doucement, sur des amabilités, puis qui prend un tournant décisif lorsqu’un téléphone s’échappe d’une poche. Une ode à la femme de notre époque, faible et forte à la fois, servie par une très belle écriture.

mercredi 10 septembre 2025

Un amour infini, Ghislaine Dunant (Albin Michel, 08/2025)

 


Un amour infini, Ghislaine Dunant (Albin Michel, 08/2025)

🌋🌋

Cap sur Tenerife, en 1964. Louise rencontre Nathan, astrophysicien, ancien professeur de son mari, Pierre. Alors que celui- ci avait organisé le rendez- vous, le voilà appelé sur une urgence liée à son travail ; sa femme et son ancien enseignant dîneront donc sans lui.

« A l'époque, il avait regardé longuement ce portrait, fasciné par la douceur des traits de ce visage, le charme qui se dégageait d'un sourire à peine esquissé et d'une pointe de mélancolie dans le regard, la luminosité de son visage était frappante. » Nathan est surpris par le maintien de ce rendez- vous avec une femme qu’il n’a connu que par courrier, Pierre lui ayant envoyé une photo de sa jeune épouse quelques années plus tôt. Que dire ? Comment meubler le temps du repas lorsqu’on ne se connaît pas ?

« L'être humain n'aurait- il pas en lui une part de la vie de sa planète ? Il doit bien y avoir une continuité entre nous et la Terre qu'on habite, ses forces essentielles. » Nathan est un scientifique passionné par les espaces naturels primaires. Et quand il se rend compte de la sensibilité de Louise face à l’environnement volcanique de l’île, il va lui proposer de la suivre dans ses pérégrinations. Ce que la jeune femme va accepter.

« Avec Nathan, tout est simple. Deux, trois mots, c'est tout, les choses arrivent, les changements se font, elle suit ses initiatives et se sent libre. » Louise, aux côtés de Nathan, découvre un espace de liberté et de compréhension qu’elle n’avait jamais connu auparavant. Mariée deux fois, mère de trois filles, elle s’est longtemps oubliée dans un rôle qui la cantonnait à la gestion du quotidien familial. Cette parenthèse de trois jours signera pour elle le départ d’une nouvelle vie intérieure.

Au final, un roman trop lent à mon goût, mais porté par une écriture sensible et poétique. J’avoue avoir lu en diagonale les nombreux passages descriptifs et m’être contentée de lire ce que j’ai trouvé essentiel, à savoir les paragraphes consacrés aux réactions des personnages.

mardi 9 septembre 2025

L’homme qui lisait des livres, Rachid Benzine (Julliard, 08/2025)


 

L’homme qui lisait des livres, Rachid Benzine (Julliard, 08/2025)

💗💗💗💗

Cap sur les ruines de Gaza, auprès de ce vieil homme passionné par les livres. Pour le coup, c’est vraiment la couverture de ce livre qui m’a attirée et donné l’envie de le lire. Ce vieux monsieur qui est représenté en pleine lecture sur un trottoir qui mène à un antre minuscule envahi par des tas de livres, c’est Nabil, qui va nous raconter sa vie à travers le narrateur, qui exerce le métier de photographe pour un journal français.

« Le monde paraît suspendu autour de lui. Des doigts longs, maigres, presque tordus touchent le papier, cajolent les mots. Ils portent la patine de ceux qui tournent des pages depuis toujours. » Notre narrateur est un photographe - journaliste envoyé dans les rues meurtries de Gaza. Alors qu’il cherche des éléments susceptibles de correspondre à l’article qu’on lui a commandé, il tombe sur un homme en pleine lecture, entouré de livres aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de ce qui représente sa petite boutique. L’occasion d’entrer en contact avec un autochtone qui a choisi de croire au pouvoir des mots.

« Chaos, humiliation, destruction. Toute leur vie, bien des Palestiniens n'auront connu que ce traitement. Et toute leur vie également, bien des Israéliens ne se seront représenté les Palestiniens que comme des terroristes. Ces images inversées expliquent l'impossible réconciliation. » Nabil va prendre le temps de raconter son itinéraire, entre parents de confessions différentes, exils et reconstructions difficiles sur des terres qui ne seront que provisoires.

« Il sait que chaque personne a besoin de temps, de moments de silence, pour que le livre trouve son chemin. » Nabil, malgré son histoire dramatique et mouvementée, garde une confiance constante dans la littérature, la magie de la poésie et l’universalité des émotions transmises par les mots.

Un récit plein de poésie qui se veut universel par l’utilisation conjointe des pronoms « je », « tu », « il », « nous ». Un conte, dans lequel le monstre est représenté par l’allégorie de la guerre ; ou une fable dont la morale serait de lire, toujours lire, pour comprendre les enjeux du monde et de l’humanité. Peut- être aussi, éviter les conflits. Inspirant. 

vendredi 5 septembre 2025

Norferville, Franck Thilliez (Fleuve éditions, 05/2024)

 


Norferville, Franck Thilliez (Fleuve éditions, 05/2024)

💙💙💙

Cap sur le Grand Nord, terre de tant d’aventures mémorables mais souvent douloureuses. C’est à Norferville, petite ville d’exploitation minière, que Léonie Rock a grandi, mais aussi vécu un traumatisme violent qui a transformé la femme qu’elle est devenue. Alors qu’elle est devenue lieutenant de la sécurité du Québec, la voilà renvoyée dans ses terres, qu’elle avait jadis fuies avec l’espoir de ne jamais y revenir. Là- bas, on compte sur elle, sur ses origines autochtones, pour lever le voile sur le massacre d’une jeune française qui y a été perpétré.

« Dans la plupart des affaires de crimes en série, il existait un fil. Un lien qui permettait de répondre aux questions suivantes : pourquoi l'assassin avait- il sélectionné ces victimes- là en particulier ? Quel détail avait scellé, à un moment donné, le sort de la future proie ? Un lieu ? Un regard ? Une photo sur Internet ? » Thierry Schaffran, criminologue à Lyon, aide la Police grâce à ses capacités d’analyse. Il n’hésite pas à payer de sa peau pour coller au plus près des pervers qui basculent vers le crime.

« Un berceau de violence dans lequel Norferville semblait avoir jailli du fond des Enfers. » Alors que Léonie Rock retrouve les terres qui l’ont blessée à jamais, Thierry, lui, vient sur place pour identifier le corps meurtri et mutilé de sa fille…

« Le tueur voulait qu'on découvre le cadavre. Il revendique son crime, et il défie les autorités. Il vous défie, vous. » Notre duo va très vite se retrouver confronté à une espèce d’omerta. Les forces de l’ordre locales sont l’image parfaite de l’Américain blanc suprématiste et les autochtones veulent conserver leur tranquillité à tout prix. Difficile pour nos deux enquêteurs de poursuivre leurs investigations de manière sereine et efficace dans ce silence étouffant.

Au final, un thriller que j’ai trouvé un peu lent à prendre ses marques… J’ai eu du mal à accrocher au récit pendant le premier tiers parce que les personnages ne m’étaient pas sympathiques. Et puis les actions, et les secrets, qui vont se dérouler à Norferville par la suite, m’ont un peu plus intéressée. Mais ce ne sera pas le meilleur Thilliez pour moi !