Campus drivers, tome 2: Bookboyfriend, C.S. Quill (Hugo, 10/2020)

 

Campus drivers, tome 2: Bookboyfriend, C.S. Quill (Hugo, 10/2020)

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Alors que je cherchais des lectures de plage, je suis tombée sur la saga « Campus drivers ». J’avais adoré le tome 1 et je ne sais vraiment pas pourquoi je n’ai pas continué à lire les tomes suivants. Sachant que le tome 5 est censé sortir cet automne, c’était l’occasion parfaite pour rattraper mon retard !

 

« Elle possède une énorme collection de bouquins, elle passe son temps à lire des histoires romantiques à souhait. Elle connaît forcément tout un tas de trucs qui pourrait te servir. » Donovan, à l’aube de ses 22 ans, prend soudainement conscience des dégâts provoqués par son comportement égocentrique. Il cherche à changer d’attitude et ses amis lui conseillent de consulter Carrie, une étudiante un peu plus jeune férue de littérature, et plus spécialement de romance.  

 

« Je suis dans un monde parallèle, où Donovan Wolinski me réclame un rattrapage en Petit Copain Renforcé. A moi qui n'ai jamais fréquenté un mec assez longtemps pour rencontrer ses parents. A moi qui exècre tout ce qui se rapproche de près ou de loin à un couple. » Carrie est une jeune fille revêche, qui s’évade d’un réel lourd en responsabilités dans ses lectures et ses études. Même si la requête de Donovan l’interroge, quelque chose en elle la pousse à relever le défi.

 

« Je croyais qu'on était ensemble parce que j'aime passer du temps avec toi et que j'avais l'impression que c'était réciproque. Du coup, éclaire mon cerveau de demeuré. On est quoi, selon toi ? » De la théorie à la pratique, il n’y a qu’un pas, que nos deux protagonistes vont franchir à diverses reprises. Mais vont- ils savoir y mettre des limites ?

 

Au final, une romance qui se lit toute seule. C.S. Quill se sert du personnage de Carrie pour exprimer son humour caustique et j’ai éclaté de rire à plusieurs reprises. J’ai toutefois regretté la vulgarité des propos des personnages dans les dialogues ; même si je comprends bien que nous sommes en présence d’étudiants, j’avoue avoir un côté « vieux jeu » par rapport à ces écarts de langage. Mais malgré cela, je lirai le tome 3 et les suivants avec grand plaisir !

Fake crush, Célia Haden (BMR, 07/2022)

 

Fake crush, Célia Haden (BMR, 07/2022)

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Les romances écrites par Célia Haden ne sont pas que de simples histoires de cœur ; elles mettent en scène des problèmes de société actuels profondément féminins. Ici, il est question du corps, des complexes que beaucoup de femmes entretiennent par rapport à leur poids et à leur apparence. Notre héroïne, Hina, porte du 42 et demeure persuadée qu’aucun homme ne sera attiré par ses rondeurs.

 

« C'est sûr qu'à côté de sa silhouette de rêve botoxé à cinquante piges et du joli trente- six de Kelly, mon "petit" quarante- deux, accentuais-je en mimant des guillemets, ne doit pas lui convenir. » Hina, d’origine tahitienne, est une jeune esthéticienne complexée par ses rondeurs. Même si ses amis d’enfance, avec qui elle a la chance de vivre en colocation, lui répètent qu’elle est magnifique, elle ne supporte pas l’image que lui renvoie le miroir.

 

« Greg m'avait prévenu qu'Alice l'avait décrite comme une femme au tempérament volcanique mais je pensais qu'il exagérait. Ces premières minutes en sa compagnie me montrent que je ne peux le contredire. Jamais je n'avais vu de femme si réactive. Ni capable de changer d'humeur aussi vite. Une telle fougue me laisse songeur, et je dois bien l'avouer, ne donne qu'une envie au joueur qui sommeille en moi : découvrir toutes ses facettes et la faire céder. » Souhaitant changer les idées tristes d’Hina, qui sort d’une déception amoureuse, Alice, sa meilleure amie organise un voyage à Djerba. Mais ce qu’elle omet (volontairement) de dévoiler, c’est que toute la bande de copains et de la partie, ainsi que son nouveau crush, Greg, et Nolan, le meilleur ami de celui-ci.

 

« Chaque femme doit apprendre à vivre avec son propre corps, son histoire mais surtout accepter d'être le propre leader de son chemin, sans s'émouvoir du regard que quiconque portera ou ne portera pas. » Entre Hina, résolue à résister à toutes les tentations amoureuses qui se présenteraient lors du voyage, et Nolan, joueur invétéré qui refuse de s’investir dans une relation, une étrange entente va être décrétée : faire croire aux autres qu’ils sont en couple pour ne pas être la proie d’éventuelles tentatives de drague. Mais vont-ils longtemps parvenir à faire semblant d’être réellement attiré l’un par l’autre ?

 

Au final, une romance parfaite pour l’été, avec son lot d’émotions et de passages ponctués d’humour. Les deux principaux protagonistes sont attachants, chacun avec des failles et des blessures appartenant au passé. Un joli voyage en Tunisie par procuration qui ravira bien des cœurs !  

Fae, Marine Kelada (Auto- édition, 05/2023)

 

Fae, Marine Kelada (Auto- édition, 05/2023)

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Envie de vous évader ? Ce roman est parfait ! Marine Kelada nous emmène en Ecosse, dans un univers mêlant légendes et créatures fantastiques et réalité, tout en nous baladant entre présent et passé. Une histoire originale et formidablement bien construite, que j’ai adoré lire.

 

« Maintenant, je suis prête à trouver les réponses aux questions qui me hantent depuis des années.
Je prends mon envol tant que je respire encore.
Et le temps m'est compté, parce que je vais mourir.

Bientôt. » Jayce Mac Rae est majeure ; elle doit donc quitter l’orphelinat d’Edimbourg dans lequel elle a grandi. Une enfance solitaire, ponctuée de nombreuses questions sur son origine et sur les cauchemars qui envahissent ses rêves chaque nuit. Un mal- être qui la poursuit et lui occasionne des soucis de santé dont on ne trouve pas l’origine. Qui est- elle ? D’où vient – elle ? Elle sent qu’elle va bientôt mourir. Vite, elle doit résoudre les secrets de son passé.

 

« Beaucoup de Faes coupaient le haut des oreilles de leur bébé à la naissance pour les faire passer pour humains et leur éviter une vie d'esclavage, mais la plupart mourraient des suites de ces mutilations désespérées. » Arrivée à Gairloch, le village où elle a été trouvée nouveau- née, elle trouve réconfort auprès d’un homme étrange qui vit dans la forêt environnante. Qui est- il ? Très vite, les habitants lui racontent les légendes locales, celles de la dernière Fae vivant en Ecosse, et celle du Ghillie Dhu.

 

Au final, une lecture addictive, dont la double temporalité permet d’avancer dans deux intrigues qui s’entrecroisent et se résolvent en parallèle. La partie qui se déroule en 1585 m’a énormément plu, avec toutes ses guerres de clans, ses complots et chasses aux sorcières qui lui sont propres. Les personnages de Jacey et de William sont vraiment attachants et j’ai aimé suivre leur évolution. Une lecture que je recommande fortement !  

L’amour pur malt, Laury Benero (Editions l'Abeille bleue, 12/2022)

 

L’amour pur malt, Laury Benero (Editions l'Abeille bleue, 12/2022)

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Mi- juillet, mettre le cap sur l’Ecosse en plein hiver ; ça vous dit ? Un voyage littéraire bien plaisant, entre visites de distilleries de whiskies par procuration et détermination féminine. Une rencontre entre une publiciste française à la recherche d’une promotion et d’un chef d’entreprise écossais au bord du gouffre financier, deux âmes solitaires qui vont devoir cohabiter le temps d’une mission ; et peut- être un peu plus…

 

« J'ouvre la pochette cartonnée d'une main fébrile pour mettre fin au suspense et découvrir ma destination. Un nom. Six lettres et pour moi, c'est la douche froide, car j'aurais espéré un pays plus exotique que l'Ecosse. » Elise est une jeune publiciste parisienne carriériste. Elle brigue le poste de directeur artistique qui va prochainement se libérer dans son entreprise et se donne à fond dans son boulot. Le hic ? Un autre de ses collègues est aussi en lice. Comment se démarquer dans un milieu aussi machiste que celui du marketing ? En acceptant une mission à l’étranger. Et même si Elise rêve d’une destination ensoleillée, elle va accepter de se rendre en Ecosse.

 

« Ma carrière toute entière va se jouer dans un pays où les hommes portent des jupes ! » A peine arrivée en Ecosse, Elise multiplie les mésaventures. Comment s’imaginer réussir alors que les situations dans lesquelles elle se ridiculise se multiplient ?

 

« J'ai parfois l'impression que l'Ecosse est capable du pire comme du meilleur pour me surprendre. A l'image de ses fameuses douches. Je ne sais jamais à quoi m'attendre depuis que je suis ici, mais je dois avouer qu'il y a quand même du bon. » Sam Cameron, le client chez qui Elise est missionnée est un homme complexe, capable d’insuffler le chaud et le froid à faible intervalle. Et puis voilà le Covid, et son confinement, qui vont forcer nos deux personnages à envisager leur mission commune, mais surtout, leur attirance mutuelle d’une autre manière.

 

A final, une romance douce et captivante du fait du caractère des deux principaux protagonistes. Deux âmes esseulées, qui se sont réfugiées dans le travail pour se sentir mieux sans les autres qui les ont déjà trop fait souffrir. J’ai apprécié de lire l’évolution d’une relation amoureuse combattant les préjugés sexistes sur fond de Covid, sur des terres de légende et de tradition celtique. A lire !

L’Aube éternelle, Pierre- Jean Arsigny (Elixyria, 05/2023)

 

L’Aube éternelle, Pierre- Jean Arsigny (Elixyria, 05/2023)

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Un virus qui décime l’essentiel de la population humaine, des rescapés dans un monde post- apocalyptique, et la possibilité d’une rédemption grâce à une personne mystérieuse appelée « Messie » ; voici les ingrédients principaux de cette dystopie originale mise en scène par Pierre- Jean d’Arsigny…

 

« La seule et unique chose qui l'animera durant les prochaines heures sera un irrémédiable besoin de chaos. Un besoin viscéral de massacrer, avec une brutalité inédite, tout être vivant qui croisera son regard et elle sait déjà par où commencer. » Le virus « Judas » qui s’est étendu sur la Terre transforme les êtres humains en créatures sanguinaires et sadiques. Seuls quelques hommes ont pu survivre du fait d’un groupe sanguin particulier, mais ils doivent se cacher tout de même ; les survivants étant impitoyables entre eux.

 

« Viens au pl...us vite à U... pia, tu poss...èdes la clé pour s...auver ce qu'il re...ste de l'hum.... » Nos héros, Alice, Louis, et leur fils Adama sont pris au dépourvu par l’irruption du virus dans leur quotidien un soir d’été. L’urgence va être de rejoindre un ancien ami de Louis, Raphaël, qui a eu des liens avec Emma, une scientifique d’Utopia Technologie ; la seule à pouvoir, peut- être, leur trouver le moyen de survivre à l’hécatombe.

 

« Comment avons-nous pu imaginer que rien ne se passerait sans conséquences ? Tu penses que l'Homme est trop con pour ne pas l'avoir soupçonné ? Pour quelques boutes de papier, on a tout bousillé, tout perdu, et notre cupidité nous a dévorés, littéralement. » Et puis une autre famille rejoint le centre d’Utopia, avec la possibilité d’une solution miraculeuse face à la bêtise humaine qui a atteint, là, son paroxysme.

 

Au final, une dystopie captivante, très scénarisée à coups de dialogues efficaces. On se retrouve facilement entre « The Walking dead », « Avatar » et « Matrix », avec une référence notable à l’univers biblique. J’ai aimé le dynamisme du récit, même si le chapitre 10 m’a laissée sceptique, doutant que l’I.A. ait un jour de telles capacités d’abstraction. Mais au général, une lecture qui change de mes habitudes et plutôt addictive. Je recommande. 

La saga d’Auren, tome 2 – Glint, Raven Kennedy (Hugo, 04/2023)

 

La saga d’Auren, tome 2 – Glint, Raven Kennedy (Hugo, 04/2023)

💓💓💓💓💓 

Le tome 1 de cette saga, « Gild » avait fait couler beaucoup d’encre. Premièrement parce que l’éditeur avait voulu le faire passer pour un roman « young adult » et ensuite du fait que les femmes au service de Midas soient dénommées par le terme de « pouliches ». Ma curiosité avait été piquée, et j’avais, contre toute attente, aimé cette lecture, surprise par l’inventivité et la plume de l’auteure (très bien traduite).

 

« J'ai du sang sur les mains sans qu'aucune trace rouge ne colore ma peau. Mais je le sens chaque fois que j'effleure mes paumes du bout des doigts, comme si la vérité était écrite sur ma ligne de chance. » Nous retrouvons Auren loin de son cher roi Midas, prisonnière de l’armée du Quatrième royaume. Eprouvée par la bataille qui a fait s’affronter les soldats du Roi Putride et les pirates Red Raids, elle ne sait plus sur qui compter…

 

« Les secrets m'ont absolument tout pris. L'argent. Le temps. L'amour. Les moments précieux. J'ai dû renoncer à mon enfance, à ma liberté, à la moindre parcelle de bonheur que j'ai pu avoir un jour.
Les secrets, je l'ai appris à mes dépens, coûtent beaucoup trop cher. » Le commandant Rip, connu pour sa cruauté, va la prendre sous son aile, pressé de la livrer à son roi, mais aussi intrigué par le mystère qui entoure la favorite à la peau dorée. Les secrets qu’ils cachent tous deux pourraient bien les rapprocher.

 

« Peut- être que l'ignorance n'est pas un vice, mais un sursis. » Dans ce tome, des complots nés dès le début de l’histoire éclosent. Ainsi la reine Malina va prendre une autre dimension, le roi Midas révéler une autre facette de sa personnalité, et le roi Putride faire tomber le lecteur de bien haut.

 

Au final, un second tome qui tient toutes ses promesses et qui captive du fait de révélations importantes sur certains personnages et sur le passé d’Auren. Les complots qui se jouent sont jouissifs ! Personnellement, j’ai hâte de lire la suite !

Plan Bahamas, Livi Dreem & Steff Anye (Cherry publishing, 06/2023)

 

Plan Bahamas, Livi Dreem & Steff Anye (Cherry publishing, 06/2023)

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A l’approche des vacances, j’avais envie d’une romance alliant soleil, exotisme et histoire complexe qui se termine bien ! Je ne connaissais pas les auteures de « Plan Bahamas », dont j’ai vu la pub sur Facebook, mais la couverture m’a conquise illico presto ! Une lecture estivale parfaite ; alliant humour vache et grand huit des sentiments !

 

« Je retourne le verre avec force sur le comptoir, l'aligne avec le reste de ses petits frères dont j'évite de compter le nombre. Je suis minable de me mettre minable pour un mec qui l'est, de toute évidence, tout autant. » Blake vient de vivre une expérience des plus dramatiques : le jour de son mariage, son fiancé ne s’est pas présenté devant l’autel. Alors qu’elle noie son chagrin dans la Tequila, une idée lumineuse lui vient en tête : partir quand même en voyage de noces, aux Bahamas, en compagnie du meilleur ami de son mec, Hayden, qu’elle n’avait pourtant jamais pu supporter !  

 

 

« En fait, je crois bien que cette lune de miel bidon va avoir ma peau : intoxication alimentaire, folie meurtrière cochonesque, et pour couronner le tout, noyade. Tout cela en moins de cinq jours. Qui dit mieux ? » Dès son arrivée sur l’île paradisiaque, Blake enchaîne les mésaventures (quel régal pour le lecteur !). Son caractère entier promet de belles réparties, d’autant plus qu’Hayden n’est pas en reste niveau personnalité. Qui va craquer pour l’autre le premier ?

 

« Nous avons déposé les armes un instant pour devenir les simples personnes vulnérables que nous sommes réellement. » De prises de bec en moments complices, Blake et Hayden se rapprochent. Mais un événement inattendu va venir interrompre leur bien belle entente…

 

Au final, une romance « ennemys to lovers » qui tombe au moment parfait : on rit, on s’émeut dans un cadre paradisiaque (merci Internet pour les photos des lieux !). L’histoire est pleine de rebondissements et l’humour des auteures offre des passages désopilants. Je ne peux que recommander ce roman à lire sur un transat !

Anti- stress, Dr David Gourion (Marabout, 01/2022)

 

Anti- stress, Dr David Gourion (Marabout, 01/2022)

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J’ai découvert l’auteur, un médecin psychiatre et docteur en neuro- sciences, dans une émission sur France Inter. Ce n’est pas la promesse indiquée en quatrième de couverture, « Le livre qui vous soigne en 7 séances », qui m’a attirée, mais l’analyse des troubles anxieux au regard des neuro- sciences. Cette approche qui lie une description des diverses étapes du stress et le fonctionnement de notre cerveau est vraiment intéressante.

 

« Les troubles émotionnels sont la conséquence directe non pas de nos pensées ou de nos émotions dites négatives, mais de la façon dont nous les gérons, en particulier du temps et de l'énergie que nous consacrons à leur porter de l'attention ou à tenter de les éviter. » Eviter les pensées négatives qui assaillent la personne anxieuse relève d’un parcours du combattant. Le Dr Gourion assimile notre cerveau à un chef d’orchestre qui se laisse parfois déborder par des musiciens déconcentrés. C’est une belle métaphore pour prendre conscience des effets néfastes de ces pensées qui nous pourrissent la vie, lorsqu’on est anxieux de nature, et qui, je trouve, ouvre une perspective : s’autoriser à mener la baguette !

 

Au final, un livre que j’ai trouvé très intéressant, même si parfois, un peu répétitif, mais très utile pour les personnes anxieuses qui ont envie d’en savoir davantage sur ce trait de leur personnalité, et trouver quelques astuces pour réguler les ruminations et les attaques de stress qui peuvent leur pourrir la vie.

True colors, Tome 1, Morgane Moncomble & Lylyblabla (Hugo BD, 05/2023)

 True colors, Tome 1, Morgane Moncomble & Lylyblabla (Hugo BD, 05/2023)

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Morgane Moncomble est une toute jeune auteure française au succès grandissant. Son univers de prédilection est celui de la romance, et c’est la curiosité qui m’a amenée à lire ce roman graphique dont elle a écrit le scenario ; Lylyblabla s’étant chargée des illustrations très roses et très « girly » !

 

« Personne n'a jamais tort dans l'Art, chacun y voit ce qu'il veut.
C'est là toute la beauté de la chose. »  Eliott est un peintre en mal de reconnaissance. Le hasard met sur sa route June, galeriste d’art. Leur collaboration va commencer sur un fond d’attirance mutuelle, en parallèle de leur amour de l’Art.

 

« J'ai déjà oublié à quoi tu ressembles... Je me rappelle seulement la surprise chaque fois que je te vois. La surprise de te trouver si belle. » Eliott souffre d’un trouble neurologique handicapant, d’autant plus lorsqu’on exerce la profession de peintre ; il ne peut reconnaître précisément les traits des visages. Cette particularité l’empêche de nouer des relations sociales sur du long terme. Mais sa rencontre avec June va modifier son quotidien sur un autre plan, lui qui n’avait jusque-là qu’une envie : venger la mort de ses parents.

 

Au final, un roman graphique très intéressant au niveau du scenario et de la mise en avant habile d’un handicap. J’ai aimé le personnage, plus complexe qu’il n’y paraît, d’Eliott. La fin m’a donné très envie de lire la suite ; mais au niveau graphisme, j’ai regretté que les traits des illustrations ne soient pas plus fins. Question de préférence artistique, sans doute.

After the war, Vickie Combers (Alter real éditions, 01/2023)

After the war, Vickie Combers (Alter real éditions, 01/2023)

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Après avoir lu un roman jeunesse ayant pour cadre la guerre en Ukraine, j’ai sorti de ma bibliothèque une romance dont le protagoniste masculin était un vétéran de l’US army, marqué profondément par un stress post- traumatique. J’avais d’ailleurs rencontré l’auteure, lumineuse, au salon Romance Fever de Vendargues (34). Une bien belle découverte.

 

« Un dernier effort. Parler. Des chiffres, des mots. Nos coordonnées, les noms de mes frères. Son hochement de tête et son regard empli de gratitude me remercient. Ils iront les chercher. J'ai accompli la dernière chose en mon pouvoir, celle pour laquelle je suis allé au bout de mes forces. A présent, je peux partir. » Le prologue ouvre le roman sur le récit dramatique d’un militaire américain missionné en Afghanistan. Les détails donnés sont succincts mais suffisants pour donner au
lecteur une idée de la détresse morale qui envahira le protagoniste principal masculin, Grégory.   

 

« Mon moral est en dents de scie. Mais l'espace quasi désertique qui entoure le ranch et l'absence du regard triste de mes parents me soulagent. Et puis, même s'il m'a fallu plusieurs jours, je pense avoir dépassé les sentiments antagonistes que me provoquait Elise. Juste avant qu'elle parte. Le parfait timing… » Greg est accueilli par son frère, Joshua, au moment où celui- ci accueille Samantha, une jeune infirmière française dont il est tombé amoureux quelques mois plus tôt et qui est enceinte de leur premier enfant. Celle- ci est venue avec sa meilleure amie, Elise, qui est aussi sa collègue. Cette jeune femme optimiste, habituée à la douleur et aux drames, va avoir envie d’aider Greg à surmonter ses traumatismes. Mais ce sera à ses risques et périls…  

 

« Il y a trop longtemps que je n'ai pas tenu une fille dans mes bras, trop longtemps que je n'ai pas franchi le pas de l'intimité de deux corps qui s'unissent. Depuis le jour où j'ai décidé de m'engager, ma seule amante a été l'armée. » Greg est tellement assommé par des sentiments de culpabilité qu’il pense ne pas mériter le bonheur. Et puis… Elise. Elle est là et croit à sa rédemption. Un nouveau combat.

 

Au final, une romance « slow burn » dans laquelle les deux protagonistes se découvrent petit à petit avec des failles et des doutes lancinants. Mais il faut savoir que Vickie Combers écrit vraiment très bien. C’est un véritable plaisir de lire une romance avec un vocabulaire si élaboré et si parfaitement choisi. La psychologie des personnages est très fine et on se prend véritablement d’affection pour Elise, cette infirmière empathique et optimiste, et pour Greg, si profondément traumatisé. Une belle lecture, qui fait croire en l’humain.

Tout va bien, Xavier- Laurent Petit ( Médium - L'Ecole des Loisirs, 05/2023)

 

Tout va bien, Xavier- Laurent Petit ( Médium - L'Ecole des Loisirs, 05/2023)

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Ukraine. Début de la guerre déclenchée par Vlad- le – Mauvais (vous saurez retrouver sa véritable identité). En ce 24 février, Nastja est surexcitée car on va fêter le mariage de sa sœur. Mais voilà, la cérémonie est avortée : les sirènes résonnent dans toute la ville, il faut donc vite se rendre aux abris. Quelques jours plus tard, terrorisée par les bombardements qui ont détruit leur appartement, la famille décide de prendre la route de l’exil.

 

« N'empêche que, pour une mariée, elle a une drôle de dégaine.
Mis à part sa couronne de fleurs, le "lieutenant" Oksana, comme l'appellent les hommes de sa section, est habillée en militaire de la tête aux pieds, avec des rangers boueuses, son treillis de camouflage et sa Kalachnikov. » La sœur aînée de Nastja a choisi de maintenir son mariage, malgré le conflit, consciente que ce moment de bonheur sera furtif.

 

« Babusja, c'est ma grand- mère, et personne ne pourrait dire ce qui se passe dans sa tête. Voilà des années qu'elle a tout oublié : mon prénom, mon âge, l'endroit où elle habite... Elle ne sait même plus que maman est sa fille. La seule chose dont elle se souvienne encore, ce sont les chansons de son enfance.
Alors elle chante.
Du matin au soir.
Sans arrêt.
Sauf quand elle dort. » Après avoir subi maints bombardements, la famille de Nastja envisage de s’exiler. Vient le temps de décider de ce que l’on emporte avec soi et de qui fera le voyage. Le papa s’est engagé pour défendre son pays. Nastja s’exilera avec sa maman, la contre- basse de celle- ci, son chat, et sa grand- mère sénile.

 

« L'arme des pauvres. Côté recette, rien de plus simple : un tiers d'essence, un tiers d'huile de moteur, un tiers de rien et une mèche. Tu l'allumes, tu jettes ça sous un char et ça te le crame en deux minutes. C'est ma spécialité : char de Vlad- le - Mauvais rôti à la sauce Dasha. » Des personnes vont choisir de rester sur place et de résister avec leurs propres moyens. La famille de Nastja se scinde en deux…

 

Au final, un roman jeunesse qui relève le pari de parler de la guerre à hauteur d’une adolescente de treize ans. Un récit engagé qui montre les déchirements des membres d’une même famille ; faut- il rester pour lutter contre l’ennemi ou s’exiler pour préserver la vie de ses proches ? A faire lire à nos ados alors que les bombes anéantissent encore des familles entières à 3000 kilomètres de chez nous.