samedi 27 janvier 2024

Le Nom de la rose, tome 1, , Milo Manara & Umberto Eco (Glénat, 09/2023)


 

Le Nom de la rose, tome 1, , Milo Manara & Umberto Eco (Glénat, 09/2023)

💓💓💓💓💓

Ah, « Le Nom de la rose » ! J’ai longtemps envisagé de lire le roman, j’ai vu le film un bon nombre de fois au point de connaître certaines répliques par cœur ; alors quand j’ai vu son adaptation en BD, je me suis ruée dessus !

« Au commencement était le verbe et le verbe était Dieu. Arrivé au terme de ma vie de pêcheur, tandis que chenu, vieilli comme le monde. Désormais retenu par mon corps lourd et malade dans cette cellule de mon cher monastère de Melk, je m'apprête à laisser sur ce vélin témoignage des événements admirables et terribles auxquels dans ma jeunesse il me fut donné d'assister, vers la fin de l'année du seigneur 1327. » J’ai aimé les explications du début de la BD : la découverte d’un manuscrit par Umberto Eco et la reprise des mots d’Adso de Melk, annonçant son projet.

« Les voies de l'Antéchrist sont lentes et tortueuses. Il arrive ! Ne perdez pas les derniers jours à rire sur les avortons à la queue boudinée ! Ne dissipez pas les sept derniers jours ! » Le jeune Adso a la chance d’être le serviteur d’un Maître perspicace et généreux. Une réputation trouble le précède, et pourtant, il est respecté, voire craint, par les hommes de foi de l’abbaye bénédictine dans laquelle il vient résoudre une enquête : des moines y trouvent la mort. Est- ce l’œuvre du Diable ?

Au final, j’ai adoré cette BD. J’ai eu l’impression d’entendre la voix française de l’acteur Sean Connery dans le film. De plus, j’ai adoré lire les explications sur les conflits religieux chrétiens du XIVe siècle. J’ai compris bien plus d’éléments de l’histoire racontée par le film. Vivement la suite !

L’épouvanteur, tome 1 : l’apprenti épouvanteur Pierre Oertel (Bande d'Ados, 10/2023)



 L’épouvanteur, tome 1 : l’apprenti épouvanteur Pierre Oertel (Bande d'Ados, 10/2023)

👻👻👻👻👻

Cette bande dessinée est l’adaptation de la saga éponyme de Joseph Delaney. J’avoue ne pas l’avoir lue mais cette lecture a attisé ma curiosité ! J’ai été immédiatement captivée par l’ambiance de cette histoire dont le point de départ réside dans le fait que le héros est le septième fils d’un septième fils et qu’ainsi, sa destinée est de devenir un « épouvanteur » ; autrement dit, un chasseur d’esprits maléfiques !

« Nous percevons des choses qui échappent aux autres. C'est à la fois un don et une malédiction. » Tom Ward se retrouve apprenti de Maître Grégory, l’Epouvanteur du Comté. Ce dernier cherche désespérément celui qui pourra prendre sa suite et Tom arrive après que plusieurs autres jeunes hommes ont échoué…

« J'avais beau savoir qu'il s'agissait d'un métier dangereux et solitaire, rien ne m'avait préparé à ce qui m'attendait... » Si Tom sait qu’il est là pour apprendre à affronter les spectres, les Gobelins et les sorcières, il ne s’attendait pas à se faire rouler au point de libérer involontairement la plus dangereuse d’elles ; la Mère Malkin.

Au final, une BD que j’ai dévorée quasiment d’une traite ! J’ai beaucoup aimé l’ambiance, les personnages de Tom et du Maître Grégory. Si vous avez des adolescents, je suis sûre que cette lecture leur plairait !!!

vendredi 26 janvier 2024

Silence, tome 1, Yoann Vornière (Kana, 10/2023)

 



Silence, tome 1, Yoann Vornière (Kana, 10/2023)

💜💜💜💜

C’est la première fois que je lis un manga réalisé par un Français. Yoann Vornière maîtrise parfaitement le style – pour le peu que je connaisse – n’ayant vu aucune différence avec le talent des mangakas japonais que j’ai pu lire jusqu’ici. L’auteur nous plonge ici dans un univers où le bruit est proscrit car dangereux. Les survivants de ce monde obscur et silencieux se terre dans une cathédrale envahie par la végétation. Seuls les adultes aguerris ont le droit d’en sortir pour aller chercher du ravitaillement à l’extérieur.

« Les enfants méritent de croire qu'un jour... ils pourront vivre dans un monde sans avoir peur de perdre leurs proches. » Lame est un jeune homme qui aime s’occuper des enfants de sa tribu. C’est une personne positive, qui a envie de croire qu’un avenir différent les attend. Lorsque le chef lui propose de sortir à l’extérieur de leur cachette avec Gris, pour aller chercher de la nourriture, il n’hésite pas, sûr de vivre une expérience enrichissante. Mais la sortie ne va pas se passer comme prévu…

« On parle là d'un endroit où le soleil transpercerait les nuages !
Je veux croire que ça existe... Je veux vivre en ayant une lumière d'espoir. »
Lame et Gris vont se retrouver face à un monstre terrifiant, mais aussi croiser la route de Lune, une Humaine qui semble détenir des pouvoirs magiques. Une vie ailleurs serait- elle donc possible ?

Au final, j’ai aimé l’histoire, originale, de cette tribu de survivants qui s’expriment par la langue des signes pour ne pas risquer de se faire dévorer par les monstres qui rodent alentours. Le personnage de Lune est intriguant, suffisamment pour me donner envie de lire la suite (qui sort aujourd’hui !). J’ai toutefois regretté de ne pas avoir pu comprendre tous les passages (dessins trop sombres ? onomatopées ?).

jeudi 25 janvier 2024

Le jour où Elvis m’a trouvée, Christelle Muller (Auto- édition, 06/2020)



 Le jour où Elvis m’a trouvée, Christelle Muller (Auto- édition, 06/2020)

🐶🐶🐶🐶🐶

Coup de cœur pour cette jolie histoire ! Si vous aimez les animaux, que votre film préféré est « Dirty dancing » et que vous aimez être ému (e) ; foncez ! Je referme ce livre avec beaucoup d’émotions, tant le cheminement mené par Chelsea et Nick, accompagnés de ce cher Elvis, ce Cupidon tout poilu, m’a emportée dans un « grand huit » sentimental mouvementé !

« - J'ai un rencard ce soir !
Qu'est- ce qui ne va pas chez elle ? Bon sang, voilà qu'elle lui ment carrément !
Elle ferme les yeux et secoue la tête. Pourtant la tirade de sa mère a enfin cessé. »
Chelsea est une jeune fille de la campagne qui a réalisé son rêve : venir vivre et travailler à Paris. Mais sa condition de serveuse dans un restaurant ne satisfait pas sa mère, cette femme toxique, qui trouve toujours un moyen de la rabaisser.

« Avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir, deux énormes pattes se jettent sur sa poitrine. Elle chancèle et recule de quelques pas, s'approchant dangereusement du bord du quai. Son regard croise celui d'un énorme molosse.
Elle hurle.
Le chien prend probablement ce cri pour de la joie, var il lui lèche le visage de sa langue râpeuse, pleine de bave. »
Un soir où elle attend le métro parisien, Chelsea fait la rencontre d’Elvis ; ce Bouvier bernois se jette sur elle, comme s’il était sous le charme immédiat de la jeune femme. Au bout de la laisse cassée, Nick, vétérinaire investi, mais meurtri par un événement du passé encore trop douloureux…

« Elle s'est souvent demandé ces derniers temps, si elle n'avait pas perdu sa capacité à aimer. Peut- être que le cœur a une limite à supporter la douleur, et qu'une fois atteinte, il se referme pour toujours. » Le coup de foudre entre nos deux âmes torturées est évident. Mais des failles demeurent, d’un côté et de l’autre… Comment passer outre ?

Au final, une romance qui soulève des problématiques au- delà de la simple histoire d’amour. J’ai aimé les fragilités de Chelsea, et l’obstination de Nick à les comprendre. J’ai adoré le regard posé par l’auteure sur les animaux. Je partage tellement ses idées ! Je suis ressortie de cette lecture avec un grand sourire aux lèvres, et le cœur tout gonflé ! Lisez- le !!!

dimanche 21 janvier 2024

Le jour où mon père a disparu, Benoît Séverac (Syros, 01/2020)


 

Le jour où mon père a disparu, Benoît Séverac (Syros, 01/2020)

💙💙💙💙

Ce roman se déroule dans la région Occitanie, dans laquelle je vis depuis douze ans maintenant, et j’ai beaucoup aimé apprendre quelques pans de son histoire, en lien avec les Cathares et le Front de libération de l’Occitanie. L’histoire fictive de la famille Tonon, impactée par les actes de rébellion des siens m’a captivée.

« J'avais fini par me faire une raison, et par renoncer à l'idée de demander des explications à mes parents : que s'était- il réellement passé au sein de ma famille ? Pourquoi mes parents et moi étions- nous des parias dans le village ? » Etienne, quinze ans, et sa famille sont rejetés par les habitants de Saint- Couat, dans l’Aude. Pourquoi ? L’adolescent n’a que des suppositions pour répondre à ses doutes, mais sa solitude le pèse…

« Dans l'Aude, on est très fiers de ce passé, de nos origines.
Moi- même, je me sens dépositaire de cet héritage, mais il est parfois lourd à porter ; parce qu'être occitaniste ne reflète pas une réalité uniforme. Ce n'est pas quelque chose de bien défini. Les occitanistes appartiennent à des milieux, des courants différents, ils ne sont pas d'accord sur tout. »
Le père et l’oncle d’Etienne ont appartenu au Front de Libération de l’Occitanie, mais l’attentat que le groupe a perpétré quelques années a semé la division dans la famille : si l’oncle a été emprisonné, le père a été accusé de délation. Qui dit vrai ?

« J'aurais préféré que rien n'arrive, quitte à rester dans l'ignorance. Cela aurait été plus confortable. » Il suffit qu’un membre du F.L.O s’évade de prison pour que les deux frères Tonon reprennent contact. Mais cela va être l’occasion pour Etienne de découvrir des secrets bien dissimulés. Et difficile à accepter.

Au final, j’ai été captivée par ce roman jeunesse qui lit si bien la fiction et l’Histoire. Le régionalisme permet de s’ancrer dans une terre mais provoque aussi un manque d’empathie envers les « nouveaux ». L’histoire d’Etienne et de sa famille montre que ce n’est pas une généralité ; que la rancœur a la dent dure et qu’il est toujours difficile d’être accepté ailleurs. Et j’en sais quelque chose…

vendredi 19 janvier 2024

N-E-O, tome 1 – La chute du soleil de fer, L'Hermenier, Bussi (Jungle, 04/2021)

 



N-E-O, tome 1 – La chute du soleil de fer, L'Hermenier, Bussi (Jungle, 04/2021)

💙💙💙💙

Une Bande dessinée captivante ! Une histoire dystopique sur le thème déjà largement abordé des enfants survivants d’un univers sans adulte, qui sort un peu du lot, en proposant une intrigue dans laquelle les enfants rescapés forment deux clans : les sauvages, réfugiés dans la Tour Eiffel, et les privilégiés, vivant selon trois niveaux culturels, dans les sous- sols du musée du Louvre.

« Malheureusement, personne ne s'est aperçu qu'un poison s'était glissé dans l'air. Un poison inodore, incolore, indétectable, qui se mélangea à l'air. » Nos protagonistes sont orphelins. Ils ont poussé mystérieusement dans des espèces de clans très différents l’un de l’autre.

« - J'ai aussi besoin de toi pour autre chose, Bill. Il nous faudra une raison pour déclarer la guerre.
- Refuser de crever, ça ne suffit pas ? »
Les « sauvages » du clan du tipi sont avant tout des chasseurs. Mais voilà que les animaux disparaissent à leur tour, mystérieusement empoisonnés. Qui les prive de nourriture ? Leurs soupçons désignent les habitant du clan du château…

« Je te retrouverai, Alixe.
Et même si nos deux camps décident de faire la guerre, on se retrouvera pour sauver la paix ! »
Le brave Zyzo est envoyé en tant qu’éclaireur dans le château. Mais très vite, ses bons sentiments vont faire de lui un prisonnier, puis le nouvel ami de la reine, la généreuse Alixe. Mais leur bonne entente leur permettra-t-elle de faire régner la paix entre leur clan respectif ?

Au final, une histoire qui m’a captivée. J’ai beaucoup aimé les personnages, le dessin et l’intrigue. Je me demande comment va évoluer l’histoire…

mercredi 17 janvier 2024

Deadly funeral, partie 1, Amélie C. Astier (Auto- édition, 12/2023)


 

Deadly funeral, partie 1, Amélie C. Astier (Auto- édition, 12/2023)

💕💕💕💕💕

Alors là, j’ai frôlé le coup de cœur !!! Quelle histoire ! Nous sommes dans une romance catégorisée « dark » et MM mais j’ai eu davantage l’impression de lire un thriller avec une histoire dingue de tueur en série monstrueux ! L’un des deux protagonistes est en effet le fils de « L’Arracheur de cœur », un assassin qui a jadis semé la terreur en Ecosse. Alors que cela fait seize ans que ce monstre a été retrouvé mort, deux cadavres ayant subi le même mode opératoire sacrificiel sont retrouvés. Qui a pris donc la suite ? Est- ce le fils, Baron Cunningham, devenu embaumeur ? Leighton Byrne, médecin légiste, va s’attacher à découvrir la vérité.

« Le monde entier est rempli de monstres. Certains sont faciles à trouver, d'autres sont plus intelligents pour se dissimuler derrière des masques. J'étais talentueux pour jouer cette mascarade. J'avais un nom, un titre, un visage et un rôle. Je n'y ai pas dérogé un seul jour.
Jusqu'à lui. »
Leighton vient des Etats- Unis pour laisser derrière lui un traumatisme violent. La monstruosité des hommes, il la connaît. Mais rien ne le présageait à rencontrer un individu comme Baron…

« Baron Cunningham, anciennement Baron Harrington, est le seul à avoir survécu à l'Arracheur de Cœurs. Est- ce qu'on peut le considérer comme étant une victime ou un dommage collatéral ? » Devenu thanatopracteur, Baron vit en solitaire, n’acceptant que la compagnie de son fidèle majordome, Alfred. La prairie écossaise garde fermement ses secrets, aussi sombres soient- ils.  

« Ressent-il ce sentiment terrifiant qui nous met au défi ? Celui si bien représenté par le dicton qui suggère qu'il n'y a qu'un pas à faire après la haine pour basculer dans une autre dimension. Celle de tous les interdits. » Nos deux âmes torturées vont s’affronter dans un duel ayant pour but de faire surgir des vérités que l’un et l’autre préféreraient garder bien cachées. Un affrontement qui va se teindre d’une attirance évidente….

Au final, un excellent moment de lecture ! Que de suspens ! La romance est, dans cette première partie, en arrière- plan. Ce sont davantage les profils psychologiques des personnages principaux, ainsi que la légende de l’Arracheur de cœur, qui sont mis en avant. C’est passionnant. Vraiment ! Et info supplémentaire (et bluffante !) : il s’agit de la 100ème romance écrite par l’auteure ! Moi, j’ai vraiment hâte de lire la seconde partie, et découvrir les autres romances estampillées « dark » d’Amélie C.Astier ! 

vendredi 12 janvier 2024

Eat me drink me, Elodie Faiderbe (Auto- édition, 10/2023)


 

Eat me drink me, Elodie Faiderbe (Auto- édition, 10/2023)

💥💥💥💥

J’avais prévu d’acheter ce roman directement à l’auteure lors du salon Romance Fever, mais l’appel à la haine qui s’est déclenché à l’encontre de celle- ci sur les réseaux sociaux, justement à propos de ce livre, m’a décidée à l’acquérir et à le lire plus tôt. Alors, oui, les thèmes abordés sont dérangeants, mais Elodie Faiderbe avertit son lecteur dès le début. Pour moi, il n’y a donc pas de débat.

« Je détaille avec avidité ton écorce entaillée par un couteau de boucher. Bon sang, n'aurais- tu pas pu attendre de goûter au mien ? Sache qu'il est du plus fin acier qui soit. Ce jour- là, je l'aiguiserai si bien que tu en saigneras de joie. » Mads est infirmier en service de chirurgie. Un bon compromis pour cet homme sombre qui cache son cannibalisme et utilise son statut pour éliminer ses déchets humains !

« Après tout, peut- être que cette histoire de cannibalisme pourra enfin m'aider à comprendre les motivations de mon héros. On raconte que lui aussi s'adonnait à ce genre de plaisir interdit. Quel homme intéressant devait- il être !
Je devrais être écœurée, je suis émerveillée. Comme une petite fille ayant assisté autrefois aux horreurs de la guerre. Plus rien ne me choque. »
Elena est une jeune femme meurtrie par son histoire. Elle se livre corps et âme dans la pratique de la danse, l’enseignant à de jeunes petits rats de l’opéra, tentant désespérément de trouver un équilibre psychique. Mais voilà que sa meilleure amie, Judith, se met en tête de lui trouver un petit ami, persuadée de la rendre heureuse.

« Je suis la seule à être née pour vivre à ses côtés. Certains d'entre nous ont un but, un objectif à accomplir avant de pousser leur dernier soupir.
Le mien, c'est de le respirer. »
Elena va tomber dans le piège tendu par Mads : supportera-t-elle les 42 jours de détention au fond du terrier du « lièvre fou », avant de finir dévorée ?

Au final, un roman « gore ». Vraiment. Âmes sensibles, passez votre chemin. J’ai été surprise par la poésie de la plume d’Elodie Faiderbe alors que ses propos sont très crus, et les liens avec le conte « Alice au pays des merveilles » sont étonnants ! J’ai aimé le passé tourmenté de nos deux protagonistes, expliquant (ou tentant de justifier) les comportements psychologiques de ces derniers. J’ai toutefois regretté la longueur instaurée par les écrits d’Elena dans son carnet, même s’ils peuvent sembler utile. Bref, je suis curieuse de l’univers des autres romans de cette auteure que je ne regrette pas d’avoir découverte.

vendredi 5 janvier 2024

Dangerous craving, tome 3 – In the sky, Caroline Costa (Elixyria, 12/2023)


 

Dangerous craving, tome 3 – In the sky, Caroline Costa (Elixyria, 12/2023)

✈✈✈✈✈

Comme je l’attendais ce tome 3 ! Et je n’ai pas été déçue du voyage ! Caroline Costa m’a emmenée dans les valises d’Uma et Pitt, en alternance entre l’Afrique du Sud et l’Australie, pour une aventure à la fois trépidante et émouvante !

« Uma venait d'enterrer son parrain, elle n'avait pas la force de déterrer son passé dans la même journée. » Ce tome s’ouvre sur le désespoir d’Uma, qui vient de perdre celui qui lui a jadis sauvé la vie. D’autant plus que l’enterrement n’aura pas été de tout repos : des menaces pèsent sur son équilibre et sur celui de sa famille.

« Comme dans un rêve, il retrouva la douceur de sa peau, l'odeur de son parfum et les courbes de son corps. Elle était là, avec lui. Il avait l'impression d'être enfin entier. Jamais il n'avait senti un tel sentiment de plénitude. » De son côté, Pitt s’est lancé dans une nouvelle aventure : gagner la Old Wings Race à l’aide de son vieux coucou. Un défi en solitaire. Et pourtant, il vit mal le fait qu’Uma ne fasse pas partie de cet exploit aérien.

« Elle avait décroché son doctorat en sciences de l'environnement, plongé dans des grottes submergées, s'était relevée des drames de son enfance, avait survécu à une attaque de pirates en mer... pourtant, jamais elle n'avait autant tremblé devant un tel défi. » Uma est fragilisée par des éléments divers dans sa vie personnelle et professionnelle. Alors que Pitt est pleinement engagé dans son défi en solitaire, elle se pose des questions sur les enjeux de leur couple.

Au final un récit qui mêle romance et récit d’aventures, qui se lit d’une traite ! Les personnages d’Uma et de Pitt se révèlent ici dans leur complexité. J’ai adoré voir nos deux principaux protagonistes évoluer face à leurs doutes. Allez à leur rencontre, vous ne le regretterez pas ! 

mercredi 3 janvier 2024

L’effet boule de neige, Clara Héraut (Hachette, 10/2023)



 L’effet boule de neige, Clara Héraut (Hachette, 10/2023)

❄❄❄❄❄

J’avais beaucoup aimé le premier roman de cette auteure, Nos plus belles années. J’ai donc eu logiquement très envie de découvrir le second ! Même si celui- ci est estampillé « romance de Noël », j’ai vite compris, en lisant la quatrième de couverture, que Clara Héraut allait y traiter des sujets qui lui tiennent à cœur : les secrets de famille, et l’importance de la communication et de la bienveillance entre les êtres humains.

« Je me suis rarement sentie aussi stupide et perdue qu'à cet instant. Celui où je réalise que les autres avaient raison : je me suis fait des films. » Iris est surexcitée à l’idée de retrouver Charles, son meilleur ami, celui dont elle est amoureuse (en secret, ou presque) depuis des années. Cela fait quatre mois qu’il est en stage aux Etats- Unis et elle n’a qu’une envie ; se jeter dans ses bras. Mais voilà qu’à la descente de l’avion, Charles est accompagné de sa récente petite- amie, Jude.

« Mon cœur s'emballe et je sais à la seconde où j'ouvre la bouche que je suis en train de faire une connerie. Un domino qui tombe et entraîne la chute de dizaines d'autres jusqu'à la catastrophe finale. Le battement d'ailes d'un papillon qui déclenche la tempête. Le genre de bêtise qu'on dit sur un coup de tête et dont on ne mesure pas encore l'ampleur.
L'effet boule de neige. »
Complètement désappointée, Iris va suivre les conseils de sa meilleure amie, Anastasia, fan de romances : s’inventer un fake dating avec Alex, le frère de Charles !

Au final, une romance pleine de sentiments contradictoires qui vont malmener le cœur du lecteur, mais surtout, une révélation vers la fin du récit qui remet les pendules à l’heure dans l’histoire des personnages, tout en apportant une dimension supérieure au message véhiculé par l’auteure. Vivement son prochain roman !