mardi 31 décembre 2024

Sois heureux… ou meurs en essayant, Yo-one (BNC 01/2015)


 

Sois heureux… ou meurs en essayant, Yo-one (BNC 01/2015)

👿👿👿👿

J’ai eu la chance d’obtenir cette bande dessinée, qui est, si j’ai bien compris, le premier livre réalisé par Yoann Vornière. On y devine une large part autobiographique, le personnage principal étant un jeune homme de 21 ans qui rêve de devenir un dessinateur reconnu.

« Plus laid qu'hier et moins que demain... » Notre protagoniste est dépressif ; sans travail, sans reconnaissance sociale par le biais du travail, sans petite- amie, il voit la vie en noir. Il a loupé son bac, son permis, et ne trouve aucun boulot malgré la pression de ses proches. La seule chose qui l’avait rendu heureux dans l’enfance, c’est le dessin. Et s’il s’y remettait ?

« Ouais, la vie fait qu'on prend pas forcément la route qu'on aurait espéré... » Après trois années sans pratiquer le dessin, il est difficile pour notre héros de retrouver un geste graphique de qualité. Et puis, il y a des rencontres, des prises de décision, une espèce de force intérieure qui lutte contre le monstre de désespoir qui le hante, et enfin, notre petit bonhomme voit la vie en couleurs dans les dernières pages !

Au final, une bande dessinée touchante ; on compatit vraiment avec cet apprenti dessinateur qui se sent en marge des attentes de la société, et qui s’en trouve extrêmement malheureux. J’aime beaucoup la réflexion sur le désir d’exister en tant qu’artiste. Et puis on reconnaît la patte graphique de l’auteur de Silence ! Je suis vraiment contente d’avoir eu la chance de lire ce livre ! Un cadeau de Noël inattendu !

Galopin mène l’enquête, Stéphane Soutoul & Audrey Lozano (Elixyria, 07/2020)




 

Galopin mène l’enquête, Stéphane Soutoul & Audrey Lozano (Elixyria, 07/2020)

💟💟💟💟

Retrouvons ce petit personnage de Galopin, un petit garçon facétieux qui sait ce qu’il veut ! Alors qu’il est en centre de vacances, il décide de se glisser dans la peau du célèbre Sherlock Holmes afin de résoudre le mystère qui perturbe son séjour.

« Ce matin- là, quelques heures après que Mamie Odile a déposé son petit- fils devant le portail du camp, un événement inattendu provoque la stupéfaction de tout le monde. » En effet, un vol a été commis dans le bureau de la directrice. Tout le monde est en émoi, surtout que dès le lendemain, d’autres vols vont avoir lieu parmi les petits vacanciers.

« Avec le partage et la loyauté, l'amitié est une valeur très importante pour le garçon ! » Galopin, déguisé en détective privé, va prendre son rôle au sérieux et désigner ses amis, Tina et Tino comme étant ses assistants. A eux les planques et les pièges à mettre en place pour débusquer le voleur !

Au final, une histoire très sympathique, avec un personnage qui transmet de belles valeurs.

Silence, tome 4, Yoann Vornière (Kana, 12/2024)


 

Silence, tome 4, Yoann Vornière (Kana, 12/2024)

💜💜💜💜💜

Dernier tome paru à ce jour. Tous nos personnages sont à Haut- Fort, où ils sont censés être enfin à l’abri des monstres. Ebahis, ils ont découvert le soleil, et chacun mange à sa faim. Mais avec le retour de Lune dans la cité, ce sont d’autres soucis qui vont émerger…

« Mais si Lune est bel et bien revenue d'elle- même... J'ai envie de croire qu'elle trouvera une solution. » A peine arrivée à Haut- Fort, Lune est envoyée dans une geôle. On apprend pourquoi elle a été recherchée et les raisons qui font qu’elle va être jugée par les moines qui régissent la société. Lame, lui, découvre ce qu’il est advenu des siens…

« Lune et toi utilisez le pouvoir des monstres... et les monstres sont sensibles au soleil. » Quand il voit dans quoi il est tombé, Lame décide de se cacher, en compagnie d’Ocelle. Le sort réservé à Lune le questionne. Et c’est la chevalière Ové qui va lui révéler les dysfonctionnements de la société de Haut- Fort. Un nouvel affrontement est inévitable.

Au final, un tome survolté dans lequel on découvre que la vie à Haut- Fort est loin d’être aussi paradisiaque qu’elle a pu le paraître aux yeux de nos rescapé de Langueloup. Vivement le tome 5 que l’on sache comment vont s’en sortir nos héros magiciens ! 

Galatée, Madeline Miller (Calmann- Levy, 01/2023)


 

Galatée, Madeline Miller (Calmann- Levy, 01/2023)

💛

J’avais tellement aimé Le Chant d’Achille, lu il y a dix ans, que j’ai eu envie de retrouver la plume de Madeline Miller en lisant cette nouvelle qui reprend le mythe de Pygmalion. Mais quelle déception !

« "Vis. Oh, vis, ma vie, mon amour, vis."
Et c'est à ce moment- là que je suis censée ouvrir les yeux comme un faon à peine né, le découvrir en équilibre au- dessus de moi tel le soleil, émettre un petit gémissement de gratitude étranglée, après quoi, il me baise. »
Dans cette version modernisée du mythe, nous avons le point de vue de Galatée, la statue devenue vivante grâce à la volonté des dieux. Nous avons donc ici une version dans laquelle la conscience féminine dénonce le joug de l’homme qui façonne son aimée à son goût puis lui ordonne de se taire. Une vision très moderne des rapports homme- femme, mais bien insuffisamment développée.

Au final, à peine trente pages d’un récit trop abstrait pour qu’on puisse y croire et adhérer.

lundi 30 décembre 2024

Silence, tome 3, Yoann Vornière (Kana, 07/2024)


 

Silence, tome 3, Yoann Vornière (Kana, 07/2024)

💝💝💝💝💝

Je me demande pourquoi je ne me suis pas procuré ce tome 3 dès sa sortie ! Quel plaisir de retrouver Lame et Lune après leurs mésaventures du tome précédent ! Lame allait- il enfin retrouver ses amis de la communauté de Langueloup dont il a été séparé ?

« Ça ? C'est le symbole de l'Anglecroix ! Il paraît qu'avant la longue nuit, les gens s'étaient éloignés de la magie jusqu'à oublier son existence... Cet emblème représente ceux qui continuent d'y croire ! » Merle, jeune moine de l’Anglecroix s’est retrouvé séparé des siens en même temps que Lame. Alors que Lune les emmène vers Haut- Fort, où la vie, et le bruit semblent avoir repris leurs droits, voilà qu’un monstre, le Cauquemare, s’en prend à Lame durant son sommeil. Qui, de Lune, Passim ou Merle saura aider le jeune homme ?

Au final, un tome explosif ! On découvre l’arrivée de la communauté de Langueloup dans l’étrange cité de Haut- Fort tout en suivant le cheminement de Lame et Merle, guidés par Lune dans une forêt enneigée et peuplée de monstres. On y découvre aussi la jeune Ocelle sous un nouveau jour prometteur… Cap sur le tome 4 !

Le Breuvage des ténèbres, tome 1, Lexie Tales (Elixyria, 12/2023)



 Le Breuvage des ténèbres, tome 1, Lexie Tales (Elixyria, 12/2023)

💕💕💕💕

Elisa, dix-sept ans, est en pleine panique : sa sœur, Mélaine ne lui a pas donné de nouvelles depuis plus de 24 heures. Or ces deux adolescentes, qui n’ont pas de liens de sang car elles ont été abandonnées puis élevées toutes deux dans la même famille d’accueil, sont fusionnelles au point d’être devenues colocataires en entrant à la fac. Cette absence, ce silence, ce n’est pas normal. Et ça, Elisa le sent au plus profond de ses entrailles.

« Moi qui me vante de dire ce que je pense en toutes circonstances, qui clame à qui veut l'entendre que je n'ai pas de temps à perdre en mensonges et autres dissimulations, j'ai eu peur. Peur de lui parler. Peur de lui faire horreur à cause de mon anormalité. Et voilà qu'à cause de mon silence, Loukas lui a sûrement fait du mal. » Elisa a senti que Loukas était différent des humains dès qu’elle l’a rencontré. Mais elle n’en a pas parlé à Mélaine, de peur de devoir lui avouer sa propre part d’inhumanité. Et voilà que ses craintes les plus profondes semblent avoir abouti : Mélaine a disparu et Elisa est persuadée qu’il lui est arrivé le pire.

« Il l'exhalait par chacun de ses pores, supplantant les parfums des dizaines de fêtards confinés dans cet espace clos. Loukas empestait la mort à plein nez. » Elisa n’a pas peur de Loukas, ni de ses compagnons. Au contraire, elle est prête à les affronter pour connaître le sort qu’ils ont réservé à Mélaine. La jeune femme va alors tomber dans un monde qu’elle pressentait mais dont elle n’aurait jamais pu deviner l’ampleur. Quel y sera son rôle ?

« Eli, tu me fais rentrer dans des colères noires, mais tu es ma sœur, ma compagne de galères ; j'ai besoin que tu sois celle de mes bonheurs. » Le récit de la recherche de Mélaine est ponctué de lettres que cette dernière a adressées à sa sœur. Ce dispositif narratif permet de mieux comprendre les liens qui unissent les trois principaux protagonistes de cette histoire.

Au final, un premier tome étonnant. J’ai beaucoup aimé le personnage un peu « badass » d’Elisa, et j’ai été surprise de voir qu’il s’agit de bien plus qu’une histoire de vampires. Les origines sont questionnées ainsi que la complexité de l’être humain, qui rêve d’immortalité et craint tout à la fois le côté sombre de la mort. J’ai hâte de lire la suite car je suis persuadée qu’elle apportera des réponses aux quelques interrogations que je me pose encore.

vendredi 27 décembre 2024

Bigoudis et petites enquêtes, tome 3 : Panique à la noce, Naëlle Charles (Archipoche, 04/2023)


 

Bigoudis et petites enquêtes, tome 3 : Panique à la noce, Naëlle Charles (Archipoche, 04/2023)

Quel bonheur de retrouver Léopoldine Courtecuisse et sa bande d’amies !!!! Quand celles- ci s’allient pour résoudre une nouvelle enquête au nez et à la barbe du lieutenant de gendarmerie Delval, ce sont des scènes hilarantes qui se succèdent pour le plus grand bonheur des lecteurs !

« En agissant comme il le fait, il donne l'impression à tous les invités qui connaissent ton histoire que tu es sur le point d'être cocue une deuxième fois. S'il avait voulu véhiculer de toi l'image d'une pauvre chose à cornes, il ne s'y serait pas pris autrement. » On y est, l’heure de fêter le mariage de Constance, la sœur de Léo, avec l’ex- mari de celle- ci (hé oui) a sonné. Par chance, la coiffeuse préférée de tout Wahlbourg se trouve être accompagnée par le beau lieutenant Delval, avec qui elle a déjà résolu deux enquêtes. Malheureusement, la noce ne va pas se passer comme prévu, Quentin se laissant subjuguer par une cousine éloignée aux manières osées… Léo se sent trahie. Clap de fin d’une belle amitié.

« A moi de démêler ce pataquès et je sens déjà que ça ne va pas être de la tarte, surtout si Léopoldine n'est pas à mes côtés pour m'aider. » Si Quentin ne comprend pas pourquoi Léopoldine lui tourne le dos du jour au lendemain, il se retrouve bien en peine lorsque celui que l’on surnomme « Tonton Biftons » est retrouvé mort à l’issue du mariage. Ce dernier s’étant terminé de manière apocalyptique, comment mener une enquête sereine entre des invités shootés qui ont passé la soirée à vomir ? D’autant plus que Léo a décidé de constituer une petite équipe de détectives amatrices à l’aide de ses amies et d’investiguer de son côté pour lui damner le pion !

Au final, un troisième tome jouissif ! Les répliques hilarantes fusent et les actions s’enchaînent avec dynamisme ! Léopoldine enquête seule et ça déménage ! J’ai hâte de lire le tome 4 pour voir comment la relation qu’elle mène (ou pas) avec Quentin évolue !

Voix de fêtes : Cent ans de discours aux Fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans, Pierre Allorant & Yann Rigolet (Corsaire éditions, 12/2020)


 

Voix de fêtes : Cent ans de discours aux Fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans, Pierre Allorant & Yann Rigolet (Corsaire éditions, 12/2020)

💙💙💙💙

C’est le site Babelio qui m’a proposé de recevoir ce très beau livre lors de sa dernière opération de Masse critique. J’ai accepté car le personnage de Jeanne d’Arc m’a toujours subjuguée : comment une femme, au XIVème siècle, a-t-elle eu l’audace, le courage, de quitter une famille aimante pour se rendre au combat aux côtés de milliers de soldats, guidée par un message reçu d’un saint l’exhortant à aller délivrer la France de l’occupation anglaise ?

« Entre 1920 et 2019, aux côtés des 94 "présidents" religieux, 99 invités, "président(e)s" civil(e)s se sont succédé aux festivités pour un total de 83 discours prononcés : personnalités politiques, scientifiques, médiatiques ou littéraires dont 15 femmes pour un total de 17 éclipses sans invités civils. » Si ce livre propose plutôt une entrée politique, j’ai apprécié les nombreuses illustrations qui ponctuent les pages, ainsi que les nombreuses anecdotes. Le déroulé chronologique est très intéressant aussi, car on mesure l’évolution de notre pays à travers les discours, mais aussi les extraits de journaux.

Au final, un très beau livre à offrir (ou à s’offrir) pour les férus d’histoire ou de sociologie. 

lundi 23 décembre 2024

Kyllä , le passe Noël en Laponie, Natacha Pilorge (J'ai lu, 10/2024)


 

Kyllä , le passe Noël en Laponie, Natacha Pilorge (J'ai lu, 10/2024)

❄❄

Autre romance de Noël parue cette année, autre ambiance. Nous sommes ici avec six amis qui ont décidé de partir en Laponie, en hommage à Hugo, qui était le pilier de la bande et qui vient de disparaître des suites d’une longue maladie. C’est l’occasion pour eux de se retrouver sur une note un peu plus joyeuse en ces fêtes de fin d’année, mais aussi pour Léo et Isaline d’enterrer la hache de guerre, eux qui se sont disputé la place de « meilleur ami de Hugo » depuis l’enfance.

« Nous l'avons aimée en silence, dans le respect de ce que nous avions construit tous les trois. Eh bien, maintenant que je ne suis plus là, je t'en supplie, aime- la pour moi. » Hugo a laissé une lettre à l’intention de Léo, dans laquelle il revient sur leur amitié trouble entre Isaline et eux deux. Entre attirance, jalousie et répulsion. Difficile de trouver leur place exacte, mais ce qui est sûr, c’est qu’Isa et Léo ont nourri une rancœur au fil des années qui s’est transformée en aversion.

« Jamais depuis que nous nous connaissons nous n'avons eu un tel moment de complicité. Notre seul moyen de communication a toujours été les insultes et les piques. » Léo a beau se promettre d’être plus souple, plus compréhensif envers Isaline durant ce voyage, il éprouve encore bien du mal à lui parler avec tact, même s’il reconnait que la jeune fille l’attire irrémédiablement…

Au final, une romance qui n’est pas faite pour moi. Je n’ai pas adhéré aux personnages ; je les ai trouvés trop nombreux autour du couple et je me perdais entre les personnalités des uns et les autres. Et puis j’ai regretté que le voyage en Laponie soit présenté comme une suite d’impératifs touristiques. J’aurais aimé davantage d’authenticité ; c’est ce que moi, j’aurais aimé trouver si j’y été allée…

jeudi 19 décembre 2024

Un roman sous le sapin, Christelle Muller (Auto- édition, 11/2024)


 

Un roman sous le sapin, Christelle Muller (Auto- édition, 11/2024)

🎄🎄🎄🎄🎄

Quand une romancière en herbe hypersensible se retrouve coachée par un homme bodybuildé obnubilé par sa virilité, cela donne des étincelles au milieu des décors de Noël ! Quand en plus, le personnage qui fait le lien entre ces deux protagonistes n’est autre qu’un écrivain à succès adepte de romances, attendez- vous à un scenario foisonnant de personnages hauts en couleurs, avec de jolies réflexions sur la place de l’homme et de la femme au sein d’une relation amoureuse.

« Cela fait plus de six mois qu'elle a envoyé son manuscrit dans toutes les maisons d'édition possibles et elle n'a reçu que des refus. Et pour couronner le tout, elle bloque complètement sur l'écriture de son nouveau roman. Elle n'a pas écrit une ligne depuis des semaines et ça lui plombe le moral. » Claire ne vit que pour réaliser son rêve : devenir une romancière reconnue. Mais voilà, ça ne prend pas auprès des maisons d’édition. Elle se sent incapable d’exercer un autre métier, mais comment faire quand il y a un loyer, des factures et des courses à payer ? Claire ne peut plus dépendre des autres, à trente ans passés. Doit-elle donc abandonner ses rêves et se plier aux attentes de la société ?

« Parfois, il faut prendre un peu de distance avec ses rêves pour retrouver l'étincelle. » Voilà que claire se voit confier un petit contrat de serveuse. Et là, quelle surprise ; elle rencontre Jérémy Bigot, son écrivain préféré. Le temps d’une maladresse, puis d’une confidence, il lui conseille de changer d’air et de passer quelques jours de repos dans un lieu spécifique, « L’auberge fleurie ». Poussée par sa meilleure amie Déborah, Claire accepte d’aller y faire un petit séjour ; le temps de faire le point sur sa situation.

« Faire ce qu'il faut pour réaliser ses rêves, c'est une chose, mais passer à côté des petits plaisirs de la vie, c'en est une autre. » « L’auberge fleurie » accueille un autre pensionnaire, Makoa, un coach sportif musclé, motard et tatoué qui mène une vie à la discipline de fer. Son emploi du temps quotidien est millimétré à la minute près, tout comme son alimentation et sa pratique sportive. Chez lui, pas de hasard ni de laisser- aller. La vie ne tient qu’en un mot : discipline. En proposant à Claire de la coacher pour l’aider à surmonter le syndrome de la page blanche, ce sont bien des certitudes qu’il va devoir déconstruire…

Au final, un régal de lecture ! Les deux personnages principaux sont très attachants, et sous leurs spécificités émotionnelles, ce sont bien des traumatismes vécus dans le passé qui devront être digérés pour permettre à Claire et Makoa de passer une nouvelle étape et avancer ensemble sur un chemin de vie plus serein. Une belle histoire pleine d’espoir, qui nous rappelle que tant que l’on a des rêves, tout est possible. C’est aussi ça, la magie de Noël !  

lundi 16 décembre 2024

Etrange Noël à Marcilly, Caroline Costa (J'ai lu, 10/2024)

 



Etrange Noël à Marcilly, Caroline Costa (J'ai lu, 10/2024)

🤶🤶🤶🤶🤶

Caroline Costa m’a vraiment surprise sur ce coup – là ! En effet, les romans que j’ai lus de cette auteure étant des romances, je m’attendais à en lire une ici, saupoudrée de neige et bons sentiments de Noël, mais pas du tout !!! Vicky, l’héroïne que j’imaginais rencontrer le prince charmant déguisé en bûcheron grognon, va en fait mener une enquête, telle Jessica Fletcher, sur un meurtre mystérieux ayant eu lieu dans le petit village tranquille de Marcilly…

« Jamais il n'aurait pu imaginer que la petite Vicky, passionnée de mode des Années folles et de haute couture, serait la personne qui empêcherait Marcilly de s'embourber dans un déclin qui menace toutes les petites bourgades en milieu rural. » Vicky est une enfant de Marcilly, appréciée pour sa simplicité et son empathie. Décoratrice de talent, elle a redonné une nouvelle jeunesse au château local qui partait en décrépitude faute d’héritier. Le maire, Gaston Séguelle, ravi de l’avoir récupéré au nom de sa commune, a décidé d’en faire un atout majeur de son patelin en le transformant en chambres d’hôtes. Et le voilà ravi, en cette fin d’année festive, d’inviter des personnalités de renom pour un séjour qu’il souhaite mémorable, d’autant plus que parmi les invités se trouve Maxime Novak, auteur de thrillers à succès.

« Je trouve tout de même la situation très intrigante. Lucas malade, le sapin qui prend feu et Novak qui disparaît. Ce ne sont probablement que des coïncidences... » Alors que la soirée s’annonçait fameuse, voilà que les catastrophes se suivent : un invité tombe malade, le sapin prend feu, et la célébrité disparaît… Et si, comme le répète le journaliste local, à Marcilly, il existait une malédiction de Noël ?

« Ce dernier était- il tombé à son insu entre les griffes d'un criminel tenace ? Quelle était la part de hasard dans l'enchaînement des événements qui avaient conduit à sa mort ? Elle se frappa le front, consciente que quelque chose lui échappait. » Vicky se partage entre soutien à ses amis d’enfance, gestion du château de Marcilly malgré ses mésaventures, et enquête minutieuse pour découvrir l’assassin qui a troublé l’événement qui devait redorer la réputation de son village d’origine.

Au final, une histoire à la « cosy mystery » qui m’a menée par le bout du nez ! J’ai aimé la candeur et la perspicacité tendre de Vicky, les personnages loufoques de la soirée qu’elle a voulu organiser. Si elle décidait de mener une nouvelle enquête, je serais partante pour la lire !

dimanche 15 décembre 2024

Disco, Christian Marmonnier (Petit à petit, 10/2024)

 



Disco, Christian Marmonnier (Petit à petit, 10/2024)

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Quel livre super sympa ! Je me suis régalée à le parcourir, entre les BD dessinées par divers graphistes, les documentaires super bien écrits et la discographie sélective qui m’a furieusement donné envie de danser !

« Les scènes noire et gay, jusqu'alors nettement séparées, ont fini par se rejoindre autour de la musique, de la danse et des clubs où tout le monde se mélange. Un nouveau mouvement musical underground est né. » A la fin des années 60, c’est un mouvement de rébellion contre la société « bien pensante » et discriminante à souhait qui va entraîner un véritable renouveau dans la musique aux USA. On a envie de danser, de chanter et de se mélanger sur des rythmes novateurs et des musiciens et producteurs astucieux vont s’unir pour découvrir de vraies pépites aux talents multiples. Place à Barry White, Gloria Gaynor, Boney M, et Village People, parmi tant d’autres ! En France, ce sont des personnalités comme Dalida, Claude François, ou encore Sheila, qui vont s’engouffrer dans le mouvement pour se renouveler.

« Hansjörg, le petit Tyrolien du sud, ne s'est finalement pas contenté d'être simple homme - orchestre. Il a placé ses chansons au panthéon des incontournables du disco. Et bien plus encore... » Ce petit homme à la moustache a contribué à l’essor du disco dans le monde entier, après avoir été bassiste pour Johnny Hallyday, producteur pour Deep Purple (mais aussi pour Mireille Mathieu), il amène Donna Summer sur la voie du succès. Il est encore adulé par les Daft Punk. Une personnalité à découvrir !

Au final, un docu – BD très plaisant à lire et enrichissant. Autant je connaissais la majorité des chanteurs et groupes mentionnés, autant je me suis régalée à mener des recherches sur Internet pour découvrir ceux dont je n’avais pas entendu parler. A offrir et à s’offrir sans hésitation ! « Let’s groove tonight » !

One last chance for Christmas, Audrey Rousselin (Elixyria, 11/2023)

 



One last chance for Christmas, Audrey Rousselin (Elixyria, 11/2023)

🤶🤶🤶🤶

Décembre est là; c’est parti pour les romances de Noël ! Celle- ci pourrait toutefois entrer dans la catégorie des comédies dramatiques si elle ne se déroulait pas au moment de Noël, parce que Déborah, l’héroïne, vit une véritable tragédie : abandonnée par son fiancé alors qu’elle était enceinte, la voilà obligée de travailler dans un bar, dénudée, pour pouvoir offrir à son fils, Noah, un premier Noël digne de ce nom.

« Tout est dans le mot, rupture. Un lien cède brutalement, vous dérivez, votre monde cesse de tourner. » Entre Eliott et Déborah, ça a été le coup de foudre, une évidence. Ils se sont très vite mis en couple, se sont fiancés et ont envisagé l’arrivée d’un bébé. Mais deux ans plus tard, Déborah n’est toujours pas enceinte. Et voilà qu’Eliott la quitte. Brutalement. Sans excuse. Sans raison. Quelque mois semaines plus tard, la jeune fille découvre qu’elle attend un bébé. Mais impossible de retrouver Eliott.

« Dans ce bar, mon art ne sert que les bénéfices de Marc et les hormones de ses clients. Je ne suis pas belle, je suis sexy. Je n'ai pas de talent, j'ai besoin d'argent. » Après avoir eu un bébé, Déborah n’a plus été en mesure de donner des cours de hip- hop comme elle le faisait auparavant. Sa bouée de secours a été sa rencontre avec Mimi, serveuse dans un bar, qui lui a permis de s’y faire embaucher en tant que serveuse – danseuse – stript- teaseuse. Un boulot peu reluisant mais qui lui permet d’élever son fils sans dépendre de quiconque.

« Un vide investit l'habitacle et me prend aux tripes. Ce sentiment, je le connais par cœur. C'est la solitude. L'impression de ne pas avoir d'attaches, de n'appartenir à personne, de ne représenter rien d'autre qu'un échiquier, de vivre pour mourir ou de mourir pour vivre. » La double narration permet de connaître les sentiments d’Eliott alors qu’il réapparaît pour tenter de séduire à nouveau Déborah et rencontrer son fils de seize mois. On apprend aussi les véritables raisons qui l’ont poussé à disparaître, et les remords qui n’ont cessé de l’assaillir au fil du temps.

Au final, un roman qui se lit tout seul grâce à une plume addictive et à de nombreux événements inattendus dans la vie de nos deux protagonistes, que ce soit dans le présent ou dans les années du passé qu’ils ont vécues ensemble. Une chouette lecture, prenante et émouvante.

mercredi 11 décembre 2024

Ajouter de la vie aux jours, Anne- Dauphine Julliand (Les Aerènes, 10/ 2024)

 







Ajouter de la vie aux jours, Anne- Dauphine Julliand (Les Aerènes, 10/ 2024)

💙💙💙💙

Je suis tombée sur un extrait de l’émission « La Grande librairie », diffusée le mercredi sur France 2, dans lequel Anne – Dauphine Julliand témoignait des tragédies qui ont ponctué sa vie puis lisait un extrait de son essai. Troublée, émue, j’ai couru me le procurer pour le lire d’une seule traite, quasiment en apnée, le souffle emprisonné par tant de douleur. Comment, en tant que parent, survivre à la disparition de trois de ses enfants ?

« Comment expliquer l'inexplicable ? Comment peut- on se donner la mort à vingt ans quand on est aussi aimé ? Comment peut- on quitter la vie quand on aime autant ? Insondable mystère. » Ce récit arrive comme une évidence, après « Deux petits pas dans le sable mouillé » consacré à la maladie (la leucodystrophie) et le décès de ses deux filles. L’auteure éprouve de nouveau le besoin de se confier sur ce nouveau drame qui affecte sa vie : leur fils aîné vient de se suicider.

« J'ai l'habitude d'entendre les peines de ceux qui viennent. Parce que je dis ma douleur, ils me confient la leur. Des parents désenfantés, des amoureux délaissés, des adultes endeuillés, des personnes accidentées, des âmes blessées. Toutes les épreuves de la vie exprimées, et la solitude aussi. » Suite à son premier témoignage, Anne- Dauphine Julliand a été contactée par des parents dévastés par le décès de leur(s) enfant(s) ; où puise-t-elle le courage de se relever ? De continuer à vivre ?

« La vie m'a appris que rien ne garantit demain. » Pour l’auteure et son mari, une seule solution pour tenir, se consacrer au présent et à leur fils, Arthur, encore adolescent. Mais on sent que c’est encore fragile…

Au final, un essai terriblement émouvant. J’ai été touchée par ce témoignage ; étant moi- même maman. J’admire ce courage, cette volonté de survivre à ses enfants malgré tout… A lire, mais avec le cœur bien accroché.

mardi 10 décembre 2024

Un Noël mi- figue mi- praline, Carène Ponte (Fleuve, 10/2024)

 





Un Noël mi- figue mi- praline, Carène Ponte (Fleuve, 10/2024)

🤶🤶🤶🤶🤶

Ce que j’aime chez Carène Ponte, c’est qu’elle sait me mener par le bout du nez quelque soit l’histoire loufoque et sentimentale qu’elle va me proposer ! Rendez- vous ici avec la famille Praline, chez qui Noël est devenu problématique depuis la prise de bec entre les deux filles du créateur de la biscuiterie familiale, Barbara et Nathaline.

« Tous ces "bonnes fêtes" et "joyeux Noël" qu'il faut endurer pendant des heures, c'est presque inhumain. Qu'y a-t-il de joyeux dans cette fête ? Je pose la question. Rien. Il n'y a rien de joyeux, d'agréable ou de doux. Ce n'est rien d'autre qu'une obligation familiale. » La narration se fait du point de vue de Barbara, l’aînée. Elle n’a jamais trouvé sa place dans cette famille dévouée à la biscuiterie fondée par son père. Et la rivalité face à sa sœur, passionnée par la pâtisserie, lui a donné envie de s’écarter très vite de ce microcosme l’excluant du fait de son désintérêt pour les activités manuelles.

« Ce que je ne lui dis pas, c'est que ce rejet paternel a ancré une certitude en moi : un parent peut avoir des préférences entre ses enfants. » On comprend vite que l’amertume de Barbara remonte à son plus jeune âge. Et la rancune est tenace. Et alors qu’elle se rend au domicile familial pour les fêtes, elle se retrouve désarçonnée quand elle se rend compte que leur mère, Francine, a organisé sa disparition volontaire en cette fin d’année. De plus, sa sœur lui a réservé une surprise déstabilisante…

Au final, un roman lu en une journée. J’adore le ton sarcastique de Carène Ponte et son don de mise en scène. J’ai eu l’impression de vivre certaines scènes en tant que spectatrice directe et ce que j’ai ri !!! Une comédie romantique parfaite pour déculpabiliser face aux contraintes associées aux fêtes de fin d’année.

dimanche 8 décembre 2024

Il m’appelait Etoile, Jenny Bestory (Auto- édition, 11/2022)


 

Il m’appelait Etoile, Jenny Bestory (Auto- édition, 11/2022)

🌟🌟🌟🌟🌟

Je renferme ce roman avec beaucoup d’émotion, les larmes au bord des yeux. Mais quelle histoire ! C’est parce que l’auteure est venue présenter ses romans chez ma bouquiniste préférée que j’ai pu avoir l’occasion de lire cette « romance dramatique ». Alors, de la romance, il y en a, oui ; mais des situations dramatiques aussi ! Compte- rendu d’un ascenseur émotionnel.

« Je fais confiance au destin pour permettre à nos destins de se croiser de nouveau. Après tout, c'est grâce à lui que je t'ai rencontrée... » Le roman s’ouvre sur une jolie rencontre amoureuse entre Estrella et Mike. La jeune fille de seize ans vient d’arriver en Martinique, île d’origine de ses parents. Elle y traîne sa mélancolie adolescente, souffrant du récent divorce de ses parents. Heureusement, sa sœur jumelle, Mia, est là pour la secouer et la pousser à profiter de sa jeunesse et à faire des rencontres.

« Voilà pourquoi j'avais préféré me taire. Je craignais que personne ne me croie, que l'on m'accable de tous les maux, qu'on me balance à la figure mes erreurs passées, peur qu'on me réprimande ou que l'on me dise qu'au fond, je l'avais cherché. Je me sentais honteuse, voire humiliée, même si j'avais conscience que ce n'était pas de mon fait. » Mais Estrella fait confiance aux mauvaises personnes. L’alcool et la drogue l’ont souvent soulagée de ses idées noires, entre deux pages de cahier noircies de poèmes mélancoliques. Et ces mauvais penchants vont la desservir. Bien plus qu’elle ne le croit.

« Jolis murmures. L'un d'eux se détacha de tous les chuchotements, des petites rafales de vent qui se levaient de tout bruit environnant. Un "Je t'aime" parfaitement audible entra dans la danse. Je me laissai bercer par ces trois mots qui restèrent suspendus dans l'air comme un souffle sur ma peau. » Mike désarçonne Estrella. Jamais elle n’avait ressenti de tels sentiments. Mais la jeune fille a vécu un événement traumatique qui l’empêche de vivre pleinement cette première idylle. Comment gérer ces émotions contradictoires ?

Au final, un roman désarmant. J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteure, élaborée et poétique. Le personnage d’Estrella est plus qu’attachant. La fin m’a scotchée et quand j’y pense, j’en ai encore des frissons. Une histoire que je ne suis pas prêt d’oublier !  

jeudi 5 décembre 2024

Dark verse, Tome 1 : Le Prédateur, Runyx (Contre- dires, 10/2024)


 

Dark verse, Tome 1 : Le Prédateur, Runyx (Contre- dires, 10/2024)

😡

J'abandonne ce roman au bout de 40 pages. Je suis probablement exigeante quant à l'utilisation de la langue française (je suis professeur de Lettres, donc j'ai une "excuse" !), mais quand aux problèmes de langue s'ajoutent des incohérences, non, je n'arrive pas à ma poursuivre ma lecture...

 

Des tournures telles que "sa carrure large engoncée dans un costume clairement tout sauf à sa place sur ce terrain", "Incrédule devant à quel point elle s'était approchée du but", parmi d'autres; non ! On n'écrit pas comme on parle !

 

Par ailleurs, il m'a été impossible de croire que Morana, l'héroïne HPI, surprotégée par son papa râleur, réussisse à prendre le dessus physiquement, lors d'un combat au corps à corps, avec un type surnommé "Le Prédateur", dont on dit, à la quatrième page, qu'il ne laisse aucune proie en vie, et qui est garde du corps d'un chef de mafia, alors que la jeune fille passe ses journées derrière l'écran de son ordinateur !

 

J'aime pourtant bien lire de la dark romance, mais pour moi, il y a des éléments inacceptables: la vulgarité, les incohérences, et les erreurs syntaxiques (ou grammaticales) à répétition.

Mémoires de la forêt, tome 4 : La saison des adieux, Mickaël Brun - Arnaud (L'école des loisirs, 10/2024)



 Mémoires de la forêt, tome 4 : La saison des adieux, Mickaël Brun - Arnaud (L'école des loisirs, 10/2024)

🦊🦊🦊🦊🦊

Quel plaisir, mais aussi quelle tristesse, de se plonger dans ce dernier tome de la saga ! Cet ultime récit des familles Loup, Renard et Taupe résidant auprès de la librairie de Bellécorce depuis des générations (quatre- vingts ans, ce n’est pas rien !), retrace, à coups de récits rétrospectifs disposés en alternance avec l’histoire d’Ernest Renard et Mathilde Taupe, un parcours empli d’amitié, de tendresse et d’entraide entre les espèces animales.

« Oui, à l'école, Ernest était un renardeau comme les autres.
A une exception près : depuis la disparition de sa mère, il n'avait pas dit un mot. »
Ce quatrième tome embarque le lecteur aux côtés d’Ernest, petit- fils d’Archibald Renard. Le garçonnet ne supporte pas l’idée de déménager, de quitter l’arbre dans lequel il a vécu ses premières années en étant choyé par sa maman. Mais voilà, l’arbre qui abrite la librairie et leur logement est atteint du « croquebois » ; il est urgent de quitter les lieux… et les souvenirs qu’ils contiennent.

« Tu crois qu'il existe, cet arbre capable de réaliser nos deux souhaits ? » Ernest est persuadé que « l’arbre des souhaits » existe. Sa maman lui en a tellement parlé. Voilà qu’il trouve en Mathilde Taupe une compagne inattendue pour ce qui s’avèrera être une quête initiatique.

« Il y a vingt- cinq ans, un renard a choisi d'accompagner une taupe qui avait besoin de lui, reprit-elle finalement d'une voix tremblotante. Il n'était pas très courageux. Si on en croit son livre, il était même plutôt terrifié à l'idée de partir à l'aventure. Je... je pense qu'il est temps pour moi d'essayer à mon tour de vaincre mes peurs pour t'accompagner. » C’est ici le récit du premier tome qui est mentionné ; un récit des origines de ce lien indéfectible entre des animaux qui, à la base, sont tous différents. Comment croire que des loups, des renards et des taupes puissent nouer des liens d’amitié si forts sur autant d’années ?

Au final, une saga « coup de cœur », qui peut sembler s’adresser à des enfants mais qui concerne toutes les générations confondues, tant les notions abordées sont universelles (le deuil, l’abandon, la maladie) et parce que certains clins d’œil à notre littérature française ne peuvent être perçus que par des adultes (Ah ! « Madame Bovin rit » de Gustave Pivert !). A lire, faire lire, et à offrir !

lundi 2 décembre 2024

Seule la mort attend la vilaine, tome 1, Suol (Kotoon, 01/2023)


 

Seule la mort attend la vilaine, tome 1, Suol (Kotoon, 01/2023)

😓😓

Voilà un genre littéraire que je ne connaissais pas encore, le « webtoon », terme coréen qui désigne des bandes dessinées initialement publiées en ligne. J’ai choisi ce titre en particulier suite à l’engouement actuel pour le tome 6 de la saga qui sort cette semaine. Mais le fait que cette histoire soit liée aux jeux vidéo a peut- être été un mauvais choix pour moi, étant donné que je n’ai jamais aimé ça. En tout cas, je peux dire que je n’ai pas été emballée par cette lecture…

« C'est mieux que ce que je pensais... Le système est original, et le jeu est très bien structuré. En plus... on dirait mon histoire. » L’héroïne (dont on ignore le prénom) est une jeune femme qui, un matin, se réveille dans la peau du personnage principal d’un jeu de console auquel elle est en train de devenir addicte, « L’opération séduction de la demoiselle ». Il s’agit d’un harem inversé dans lequel Pénélope, fille adoptive du duc Eckhart, doit marquer des points pour séduite plusieurs prétendants. Chaque faux pas entraîne sa mort.  Et la jeune fille du réel doit donc, de son côté, recommencer la partie…

« J'ai été trop occupée à mourir pour me souvenir des détails de ma rencontre avec le prince héritier. » Mais voilà que le réel et le virtuel se mélangent. Les deux personnages ne sont plus qu’une, avec les connaissances des tactiques de jeu à réinvestir de manière rétroactive pour permettre à Pénélope de vivre le plus longtemps possible.

Au final, j’ai été désarçonnée par le début du livre, entre les répétitions et les réponses prédéfinies, c’était une lecture inhabituelle pour moi. Et puis cette mise en abyme entre le personnage réel et le personnage fictif m’a laissée sur ma faim ; regrettant les répétitions de propos et l’absence d’éléments permettant de comprendre tous les tenants de l’intrigue : d’où viennent- elles, ces deux jeunes filles ? Pourquoi dit-on qu’elles ont été maltraitées ? Et enfin, pourquoi ce phénomène d’incarnation virtuelle se met- il en place ? 

Bigoudis et petites enquêtes, tome 2 : Panique aux pompes funèbres, Naëlle Charles (Archipel, 10/2022)


 

Bigoudis et petites enquêtes, tome 2 : Panique aux pompes funèbres, Naëlle Charles (Archipel, 10/2022)

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Le premier tome des enquêtes de Léopoldine Courtecuisse m’avait énormément plu et j’ai été ravie de retrouver la plume dynamique et humoristique de Naëlle Charles dans cette suite ! Nous revoilà à Wahlbourg, aux côtés de notre coiffeuse préférée pour dénouer un double mystère : la disparition de Manon, collégienne, puis le meurtre de père de celle- ci, qui n’est autre que le croque- mort du patelin.

« La situation est grave. On peut ne pas apprécier ces gens, mais il n'en reste pas moins qu'une gamine de quatorze ans est dans la nature et Dieu sait ce qui pourrait lui arriver. » Un matin, Oscar et Claudia Gaunier se présentent au salon de coiffure de Léopoldine pour lui demander de l’aide : leur fille, adolescente, a disparu et la gendarmerie refuse de s’en occuper. Il faut dire que ce type, surnommé « l’escroque- mort » ne fait pas l’unanimité à Wahlbourg…

« Quoi ? Oh mais elle va se calmer tout de suite, Fantômette ! Sinon je vais lui servir une remontrance "made in Delval" qui va lui défriser le brushing ! » Notre lieutenant Delval va encore une fois s’agacer de voir Léopoldine s’emparer de l’enquête et fouiner un peu partout. Mais très vite, il va se rendre compte que sans son amie, il lui est impossible de débusquer les secrets des locaux.

« Si je comprends bien, ta brigade, c'est comme la famille Fillon. Y a que maman qui bosse et les autres, ce sont des emplois fictifs ! » Dans ce second tome, le rôle de Léopoldine prend de l’ampleur, d’autant plus que la gendarmerie se trouve en sous- effectif, et que les brigadiers restants sont loin d’être des « foudres de guerre » !!!

Au final, une lecture amusante et captivante ! J’aime beaucoup les prises de bec entre Léopoldine et Quentin Delval ! Mention spéciale à Tom Courtecuisse et ses répliques hilarantes !!!! 

dimanche 1 décembre 2024

Le goût des fraises, Tome 4, Irono (Kurokawa, 10/2024)

 



Le goût des fraises, Tome 4, Irono (Kurokawa, 10/2024)

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Un quatrième et ultime tome à l’image de la saga : sensible et pudique. Sara et Minori se sont enfin mis en couple, malgré leur différence d’âge et les nombreux a priori. Mais voilà que leur avenir s’annonce tourmenté : le grand- père de Sara a décidé de prendre sa retraite, et donc, de ne plus s’occuper de sa production de fraises !

« Je ne suis pas sûre de mes sentiments. Aucune de mes relations n'a duré longtemps alors que j'étais persuadée d'être amoureuse... Et tout ce qui reste à la fin, c'est de la rancœur... » Le récit s’ouvre sur une journée à la plage entre Sara, Minori, Kaoruko et Atsushi, qui se tournent autour sans oser s’avouer leurs sentiments. Les deux principaux protagonistes vont tenter de favoriser leur rapprochement…

« Notre conversation m'a permis de mettre de l'ordre dans mes sentiments. J'étais tiraillée... Mais au fond de moi, je connaissais déjà la réponse. » Après l’annonce de son grand- père de se retirer de la production de fraises, circonstance qui lui a permis de rencontrer Minori, étant donné qu’il exerce le même métier, Sara, qui se destine à l’enseignement, a envie de tout plaquer pour reprendre sa suite. Mais comment le faire accepter à son entourage ?

« Tu as bien entendu. C'est une demande en mariage. » Et puis voilà, on l’attendait : Minori demande Sara en mariage. La clé à toutes les préoccupations de la jeune femme ?

Au final, un dernier tome qui clôt parfaitement la saga. Un petit bonbon romantique, au bon goût de fraises !