La Goulue, Maryline Martin (Les éditions du Rocher, 16/01/2019)
★★★☆☆
J’ai toujours été attirée par cette période de l’histoire
de France nommée « Belle Epoque », qui va de 1880 jusqu’à la Première
Guerre mondiale. Cette profusion d’artistes d’horizons divers, tous plus
originaux les uns que les autres, rassemblés dans les cabarets de Montmartre où
le soir venu, chacun raconte l’avancée de son œuvre en sirotant un verre d’absinthe…
Quel spectacle ce devait être ! Autour d’eux gravitent une nuée de femmes
bien évidemment. La plus célèbre d’entre elles est surnommée « La Goulue »,
en raison de son appétit, qui est impressionnant, que ce soit en denrée
alimentaires… ou en hommes ! La Goulue est une jeune femme bien en chair
qui n’a aucun complexe et dont le plaisir est même de choquer les spectateurs par
ses gestes effrontés lorsqu’elle danse le cancan !
Dès l’adolescence, Louise Weber, de son vrai nom, a
le diable au corps. Blanchisseuse dès l’âge de seize ans, elle va jusqu’à emprunter
les robes de ses clientes pour aller danser le quadrille chaque soir. Sa gouaille
et son appétit de vivre vont vite être remarqués. Entretenue par des hommes
fortunés dont elle se lasse vite, elle va être embauchée comme danseuse
professionnelle à l’Elysée Montmartre puis au Moulin Rouge où elle obtiendra un
véritable statut de vedette. Elle y croisera notamment Toulouse-Lautrec et
Renoir, pour qui elle servira de modèle.
Cette docu-fiction m’a permis d’en apprendre davantage
sur cette figure illustre que représente « La Goulue » :
enfance, moments de gloire puis déchéance. Par contre, je regrette le ton
purement journalistique de l’auteure. Les analyses de celle-ci, ses apports en
connaissances culturelles et historiques sont entrecoupés d’extraits du journal
intime de cette célébrité de la Belle Epoque. C’est dommage que tout ceci n’ait
pas été mêlés avec des efforts de style ; cela aurait évité la fadeur du
texte final et les nombreuses répétitions.
Un livre intéressant mais trop peu captivant.