Maudite, C. Sizel (Plume blanche, 02/2022)

 

Maudite, C. Sizel (Plume blanche, 02/2022)

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Dans la cité de Lyalès, la magie règne. Chaque habitant de la cité possède des compétences magiques et maîtrise les sorts de communication et de bien- être nécessaires à la bonne harmonie du peuple. Pourtant, quelques individus sont dépourvus de tout pouvoir. C’est le cas d’Elisa, notre personnage principal, née « Nihile ».

 

« Le diagnostic était tombé l'année de ses neuf ans: elle souffrait de nihilisme, une pathologie rare. » De ce fait, on ne sait pas vraiment quoi faire d’elle. Déscolarisée, la voilà rassurée d’être prise en apprentissage chez Nathanaël, un Maître décrypteur. Mais voilà qu’un soir, des individus s’introduisent dans la boutique de son formateur, et son monde s’écroule…

 

« A quelques pas d'elle, Elisa avisa le médaillon et elle tendit les doigts pour s'en saisir. La grille brisée lui écorcha un peu plus la main déjà blessée.
Une sensation de chaleur se répandit en elle, la brûlant de l'intérieur jusqu'à se nicher dans son ventre. » Suite à cette soirée dramatique, Elisa se voit devenir le réceptacle d’un démon millénaire, San, qui avait autrefois failli anéantir Lyalès. Qui pourra (et voudra) l’aider ?

 

Au final, un roman qui m’a semblé prometteur dans les premières pages, puis j’avoue que je m’y suis ennuyée. J’ai apprécié la complexité du personnage d’Elisa, le côté fantasque d’Adrian, mais j’ai regretté que le monde magique ne soit pas plus explicité, et les personnages secondaires plus consistants. Mais avant tout, je pensais lire un roman appartenant à un « mauvais genre » et j’ai lu un roman clairement pour ados. Il plaira probablement à des lecteurs plus jeunes que moi. 

L’atelier des sorciers, tome 1, Kamome Shiharama (Pika édition, 03/2018)

 

L’atelier des sorciers, tome 1, Kamome Shiharama (Pika édition, 03/2018)

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Comme j’ai aimé ce manga ! L’histoire de la petite Coco qui découvre la magie, l’univers proposé par le mangaka et la finesse des dessins m’ont vraiment beaucoup plu ! Un début prometteur pour cette saga de quête initiatique sur fond de magie !

 

« Un sort ne se lance pas... Il se dessine ! » Cette découverte, de la part de la petite Coco, qui se croyait dénuée de don magique est une révélation. Elle aussi va pouvoir pratiquer la magie et jeter des sorts… Mais ses premiers essais seront lourds de conséquences. Heureusement, Kieffrey, sorcier aguerri passait par là. Par la force des événements, le voilà obligé de la prendre sous son aile en tant que disciple. Coco va se retrouver en formation avec trois filles de son âge, Trice, Tetia, et Agathe, particulièrement hautaine. Les premiers jours à l’école de magie ne seront pas de tout repos…

 

Au final, j’ai aimé ce premier tome dont l’univers m’a rappelé celui de Harry Potter. Je vais lire les tomes suivants très vite, c’est sûr !

Avec le cœur d’un homme, Tome 1, Lily Haime (Auto- édition, 07/2023)

 

Avec le cœur d’un homme, Tome 1, Lily Haime (Auto- édition, 07/2023)

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Dans ce roman de Lily Haime, j’ai été très agréablement surprise par le fait que la romance ne soit pas le fil meneur de l’intrigue. En effet, nous sommes ici davantage dans un road trip à travers le monde, aux côtés de Louis, jeune homme transplanté cardiaque parti à la recherche de son donneur.

 

« Il y eut un silence.
Un silence qui prit soudain toute la place.
Un silence qui m'envahit.
Un silence absolu qui me vola tous mes souffles. Un à un. Du premier, au jour de ma naissance, jusqu'au dernier que j'expirai difficilement, à cet instant. » Louis, encore étudiant, s’écroule, un jour, sur la chaussée. Son cœur a lâché. Secouru in extremis par Ashley, le fils de l’amie de son grand- père, il devra sa survie au cœur d’un inconnu.

 

« On ne pouvait pas faire confiance à Ashley. Il vous embrassait, vous amenait à croire que vous comptiez pour passer au suivant le lendemain. Sa technique était rodée depuis très longtemps. Il avait déjà la même quand il avait quinze ans, et aujourd'hui, elle avait fait plus d'une fois ses preuves. » Entre Louis et Ashley, cela fait dix ans qu’ils vivent une relation compliquée : ils s’attirent l’un l’autre autant qu’ils s’agacent l’un de l’autre. Et pourtant, c’est ensemble qu’ils vont partir à la recherche du donneur du cœur qui permet désormais à Louis de vivre.

 

« Il faut du cœur, pour le comprendre. Et vous avez le sien. Vous savez, il n'était qu'un fantôme. Mais tous les fantômes ont une histoire à raconter. » Le parcours que vont suivre Louis et Ashley est semé de surprises et d’embûches. Des personnes à rencontrer sur chaque continent, des tableaux à y récupérer aussi, et bien des mystères sur la personnalité multiple de cet homme aux identités multiples.

 

Au final, un récit dense, parfaitement documenté sans que cela soit lourd. Les personnages de Louis et d’Ashley sont touchants et on ne peut que s’attacher à eux. J’ai aimé voir leur relation confrontée aux mœurs des divers pays traversés. Et cette fin de folie, qui donne envie de se jeter sur le tome 2 ; on en parle ?

Quand la nuit tombe, Rie Aruga (Akata, 08/2023)

 

Quand la nuit tombe, Rie Aruga (Akata, 08/2023)

💙💙💙💙💙

 

Ayant beaucoup aimé la saga « Perfect world », j’ai été très intriguée par ce « one- shot » proposé par Rie Aruga. Ici pas de handicap, mais le traumatisme évoqué y est encore une fois très bien traité. A tout point de vue.

 

« Nous avons un mandat d'arrêt contre vous, pour viol sur personne majeure.
Veuillez nous suivre, je vous prie. » Ao se prépare pour on premier rendez- vous avec son ami de collège pour qui elle a développé une attirance plus mature. Mais voilà que la police vient arrêter son père pour viol. Le choc la paralyse. D’autant plus que la victime n’est autre que la mère de Takaomi, qu’elle devait justement retrouver.

 

« Dans le monde étriqué qui était le nôtre... on ne nous a pas permis qu'entre nous "rien ne change". » Les années passent. La blessure est toujours intacte pour Ao et Takaomi qui se retrouvent être collègues tout à fait par hasard.

 

Au final, un manga qui parle d’un sujet sociétal qui devient – enfin – international, à savoir la dénonciation d’un viol commis sur une femme par un ascendant hiérarchique. J’aime le fait que ce ne soit pas criard, mais tout dans la nuance. Audacieux et sensible.

Silence, Benoît Séverac (Syros, 09/2011)

 

Silence, Benoît Séverac (Syros, 09/2011)

💓💓💓💓 

Un coup de fil passé au petit matin par un hôpital annonçant à des parents que leur fils est dans le coma suite à une prise massive de drogue ; quel traumatisme ce doit être ! Benoît Séverac aborde une nouvelle fois un fait sociétal dramatique actuel dans un roman dédié à la jeunesse. Et il le fait avec intelligence, sans discours moralisateur.

 

« Il n'entendait plus rien, il était comme sourd. Il a cru qu'on l'avait kidnappé et drogué, qu'on voulait le rendre fou en le privant de la vue et de l'ouïe.
Puis il s'est souvenu de la fête Saint- Michel, de l'ecstasy. » Jules, quinze ans, est sorti en douce avec ses amis. Pour épater la jolie Camille, il achète deux comprimés d’ecstasy. Il les avale coup sur coup, et après, c’est le trou noir.

 

« Il a pensé "musique" avant de se rendre compte qu'il ne pourrait plus jamais en écouter. Sa gorge se serre, c'est un gouffre qui vient de s'ouvrir sous ses pieds. » Jules, en se réveillant après plusieurs semaines de coma, découvre qu’il est sourd. Et l’atteinte est irrémédiable.

 

« - Faut savoir dans quelle société tu veux vivre, et agir en conséquence. Ça demande du courage. » Jules se retrouve rapidement rattrapé par les événements et la police vient l’interroger : la drogue fait des ravages et ils ont besoin d’y mettre un terme. Osera- t- il parler ou se réfugiera- t- il dans sa surdité ?

 

Au final, un roman qui se lit facilement car il va droit au but. Pas de fioritures ni de trémolo. L’histoire de Jules nous touche immédiatement ; on est à ses côtés quand il se réveille, quand il s’évanouit et quand il se questionne. A faire lire à nos ados ; indiscutablement !

Nyx Chronicles : Flic Sexy Démoniaque, Ellie Cerane (Elixyria, 09/2023)

 

Nyx Chronicles : Flic Sexy Démoniaque, Ellie Cerane (Elixyria, 09/2023)

 

Je ne suis pas une grande fan du genre « urban fantasy », mais j’apprécie ce genre de lecture quand l’actualité s’alourdit : rien ne vaut l’imaginaire pour nous permettre d’échapper au réel ! Camélia, l’héroïne « badass » de ce roman m’a bien changé les idées !

 

« Il y a tout un tas de beaux mecs sur lesquels j'ai envie de sauter pour leur arracher chemise et pantalon avant de les ramener dans mon lit, sauf qu'ensuite je devrai leur effacer la mémoire, et mon boss n'aime pas trop ça. » Camélia est une croqueuse d’hommes. Son métier d’enquêtrice lui permet de rencontrer tout type de spécimens. Et voilà qu’elle craque pour son nouveau partenaire, Marc, policier. Les deux doivent enquêter sur de mystérieuses disparitions qui s’enchainent. Attention à ne pas mélanger boulot et vie privée !

 

« - Je suis une démone. Demi- démone, pour être exacte.
Il y a de grandes chances pour que ma chaise se brise en petits morceaux sous le violent tremblement qui me secoue. Je peine à reprendre mon souffle. Toutes les images qui me viennent en tête ont un rapport avec la religion, le diable et la torture. Pourtant, la jeune femme qui se tient face à moi ne m'évoque rien de tout ça. » Marc apprécie de plus en plus sa partenaire (sur tous les plans) ; mais quand elle lui avoue appartenir aux Autres, cette partie surnaturelle de la population de Nyx, son sang ne fait qu’un tour…

 

« Tout le monde sait qu'on ne mène pas une enquête en talons aiguilles. » Camélia détonne dans le milieu des enquêteurs appartenant aux Ordinaires. Mais l’enquête va nécessiter l’interventions de ses amis, habitués à ses frasques. En mêlant les compétences naturelles et surnaturelles des uns et des autres, va-t-on parvenir à retrouver la sérénité ?

 

Au final, un récit mené tambour battant, avec des personnages surprenants et une héroïne attach(i)ante ! Dépaysement extra- Ordinaire garanti ! 

Une caravane en hiver, Benoît Séverac (Syros, 03/2018)

 

Une caravane en hiver, Benoît Séverac (Syros, 03/2018)

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Un roman jeunesse vraiment en lien avec l’actualité mondiale mais aussi nationale étant donné les débats actuels sur l’immigration. L’auteur utilise la belle valeur de l’amitié pour sensibiliser les adolescents à la question des réfugiés espérant trouver sécurité et avenir sur notre sol.

 

« - Sachez que notre fils est tout ce qu'il y a de gentil et de bien éduqué. Jamais il ne fait d'histoires, jamais il ne désobéit, jamais il ne nous ment. » Etienne et Mireille Hacquard font appel aux services d’un détective privé car leur fils, Arthur, lycéen, leur vole de l’argent et de la nourriture en douce. Ils craignent une histoire de racket. Ce qu’ils vont découvrir va les faire tomber de haut.

 

« Adnan se remémorait son pays, évidemment. L'insouciance de son enfance, sa vie d'avant, avant la mort de son père, avant les massacres, avant Bachar el- Assad et avant Daesch, avant les millions de Syriens réfugiés un peu partout autour de la Méditerranée. » Arthur a noué une belle amitié avec Adnan, un réfugié Syrien de son âge ayant fui son pays en guerre avec sa mère. Ce qu’il a volé à ses parents, il l’a donné à ces deux réfugiés survivants dans une caravane délabrée. Et puis, un jour, la maman d’Adnan disparaît…

 

Au final, un roman à la fois sensible et très bien documenté. L’amitié entre Arthur et Adnar est un prétexte pour parler d’une situation politique inadmissible à notre époque. Le récit bascule vite vers le genre policier, avec enquête, prises de risque et résolution musclée. Tous les ingrédients sont présents pour captiver nos ados !

Les dunes grognaient, Adeline Rogeaux (Octoquill, 03/2023)

 

Les dunes grognaient, Adeline Rogeaux (Octoquill, 03/2023)

👻👻👻👻 

Je continue dans ma lancée de lectures du genre horrifique avec ce roman pour lequel j’ai contribué sur la plateforme Ulule. En effet, étant originaire du Nord de la France et ayant passé mon enfance à jouer dans les dunes de la Côte d’Opale, j’ai été forcément intéressée par la proposition de l’auteure d’y installer une intrigue surnaturelle.

 

« Il est mort. Et ce soir- là, celui où j'ai réalisé pleinement, entièrement et profondément ce fait indiscutable, il est revenu. Son visage est apparu près de moi, près de mon lit, et il s'est insinué dans mes rêves qu'il n'a plus jamais quittés. » Eté 2010 ; Aline vient passer quelques jours à Bray- Dunes avec son ami Andy. Ce ne sont pas des vacances, non. Le petit frère de la jeune femme, Dimitri, y est décédé vingt ans auparavant, alors qu’il n’avait que quatre ans. Aline vient chercher des réponses. Qu’est- il réellement arrivé à son petit- frère qui vient la hanter chaque nuit ?

 

« Il avait des morsures.
Partout.
Sur son visage. Sur ses bras frêles et gris. Sur ses mollets. A bien y regarder, j'avais l'impression de ne voir que ça. Sa peau, que je pensais si flétrie, n'était que des reflets des cicatrices.
Ce mioche s'est fait bouffer. Et pas qu'un peu, bordel. » Sur place, la jeune femme est hantée par d’autres esprits que celui de son petit- frère. Des personnes décédées elles aussi de manière tragique, qui vont pousser Aline à découvrir la vérité sur la disparition de Dimitri.

 

Au final, un récit qui m’a littéralement happée. L’écriture d’Adeline Rogaux est âpre, directe et sans concession. Cœur bien accroché recommandé. Et pourtant, une certaine poésie se dégage de ces lignes esquissées sur une corde sensible. Le lecteur oscille entre réalité et onirisme. Et vraiment, j’ai bien aimé.  

Le Maudit, Frédéric Livyns & Michaël Schoonjans (Elixyria, 09/2021)

 

Le Maudit, Frédéric Livyns & Michaël Schoonjans (Elixyria, 09/2021)

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Autre lecture d’Halloween sur fond de disparition d’enfant et de monstre sorti des ténèbres. Nous sommes dans un petit village de France tranquille, en compagnie d’une bande d’ados. L’un d’entre eux disparaît mystérieusement à l’approche de la nuit d’Halloween. Les autres vont partir à sa recherche et tomber sur des secrets non seulement bien gardés, mais aussi liés à des légendes anciennes.

 

« Il se rallongea, résigné à contempler le plafond durant les prochaines heures, lorsque cela recommença : un bruit de succion faisant songer à quelque chose que l'on aspire. Le chahut prenait des proportions démesurées dans le silence épais de la demeure familiale. » Chris disparaît une nuit sans crier gare. Cet adolescent épanoui n’a pourtant aucune raison de fuguer. Sa famille et ses amis sont très inquiets.

 

« Sous ses yeux horrifiés, plusieurs lettres apparaissaient, déchirant le matelas comme le ferait un couteau.
Les mots AU SECOURS se formaient sous ses yeux ! » Quelques nuits plus tard, c’est Tom, son ami, qui fait un horrible cauchemar. Enfin, c’est ce que pensent ses parents. Lui, il a bien vu des inscriptions se tracer sur son matelas. Mais que se passe- t- il ?

 

« L'être humain est très doué pour effacer toute trace de ses erreurs. Heureusement, il y a toujours des témoins pour relater la vérité même si cela risque de les faire passer pour des fous... ou des sorciers. » D’autres disparitions plus tard, notre petite équipe de copains vont aller fouiller chez certains habitants à l’attitude étrange et faire des découvertes qui vont au- delà de l’entendement…

 

Au final, un bon roman fantastique destiné aux adolescents. Je pense qu’il peut prendre la place d’une bonne introduction aux œuvres de Lovecraft puis de Stephen King. Le récit est très bien écrit et les chapitres proposent des chutes qui maintiennent un suspens oscillant entre réalité et univers onirique. Je recommande. 

En garde, Amélie Cordonnier (Flammarion, 08/2023)

 

En garde, Amélie Cordonnier (Flammarion, 08/2023)

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Sidérant. Oui, ce récit autobiographique est sidérant. J’ai été vraiment stupéfaite par la mésaventure qui a touché l’auteure et sa famille. Dans ce qui est son quatrième livre, elle revient trois ans en arrière pour témoigner de cet épisode de maltraitance familiale qui a bouleversé la vie des siens.  

 

« Pour moi, la dénonciation anonyme, c'était de l'histoire ancienne.
Une histoire que me racontait ma grand- mère,
Une histoire de salauds pendant la guerre,
Qui puait la lâcheté et mettait la vie en danger.
En France en 2020, je croyais que la dénonciation n'existait plus.
Finie, terminée. Enterrée !
Eh bien je me trompais. » Un petit matin, une lettre parmi le courrier : la protection de l’enfance les convoque, Amélie, son mari et leurs deux enfants. Quelqu’un a appelé le 119 et les a accusés de maltraitance envers leurs enfants. Stupeur.

 

« Je n'avais pas le choix, pourtant je m'en veux de m'être laissée assujettir ainsi, piégée avec enfants et maris. Incarcérés tous les quatre à domicile. Et pourtant aucun grillage, aucun cadenas, pas un barreau ne nous retenait. » Après leur rendez- vous avec les assistantes sociales, la famille d’Amélie se voit contrainte de vivre avec le « Cousin », un éducateur qui va rester sur leur dos 24h / 24. Big Brother est dans la place et ça fait mal.

 

« Une part de nous est restée là- bas, à cette époque où nous n'osions plus rire ni crier, et je n'arrête pas de me demander quelles séquelles les enfants en garderont. » Amélie Cordonnier témoigne car elle sait manier les mots, et parce qu’elle a besoin de témoigner sur cette épreuve, pour elle, pour son mari, et surtout pour leurs enfants qui, quoi qu’on en pense, ne ressortent pas indemnes de cette intrusion dans leur intimité.

 

Au final, un récit qui m’a chamboulée. En contact avec les enfants au quotidien du fait de mon métier, je ne fustigerai jamais les missions menées par l’aide sociale à l’enfance, mais j’ai été choquée par la violence de la procédure engagée. Ce livre est parfait pour réfléchir, justement, à ce qu’est une prise en charge d’une famille par suite d’une dénonciation de maltraitance – fut- elle calomnieuse. Un témoignage éclairant. 

Vous êtes cordialement invites, Alex Sol (Auto- édition, 08/2021)

 

Vous êtes cordialement invites, Alex Sol (Auto- édition, 08/2021)

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Voici ma lecture d’Halloween : quoi de mieux qu’un huis clos entre anciens amis dans un manoir hanté pour se mettre dans l’ambiance ?! 24 août 2019. Alex, Hisham, Soph et Cloé sont « cordialement invités » dans le manoir de Beaunom. Douze années plus tôt, ce dernier avait brûlé dans un incendie alors que nos quatre personnages, encore adolescents, y étaient hébergés dans le cadre d’une colonie de vacances.

 

« "Beaunom - 7 km"
C'est alors que Cloé comprit qu'elle n'aurait d'autre choix que d'écouter les signes qui lui indiquaient de se rendre au manoir. » Chacun de nos quatre personnages se retrouve comme dans l’obligation de se rendre au manoir en cette date précise. En effet, les éléments autour d’eux se lient dans ce seul et unique but, les faire revenir au même endroit et à la même heure que douze années auparavant.

 

« - Quatre plats, quatre invités, souffla Hisham. Laisse- moi deviner, tu es devant le plat de saucisse purée, c'est ton plat préféré ? » Aucun des protagonistes n’a de souvenirs du 24 août 2007. Ils ont été extraits des flammes par des moniteurs alors qu’ils étaient en sang et inconscients. Le manoir, lui, semble au contraire très bien se souvenir d’eux…

 

« Si vous avez peur des histoires de fantômes, alors il est encore temps pour vous de faire demi-tour, car si vous tombez dans les pommes, ne comptez pas sur ma bravoure. » Si les moniteurs leur chantaient des comptines effrayantes lors des veillées, les adolescents n’avaient pas eu l’impression jadis de vivre leur séjour au côté d’esprits. Mais douze ans plus tard, les choses ont bien changé !

 

Au final, un roman qui prend le temps d’installer une ambiance de hantise, puis qui fait s’accélérer les événements. En plus des esprits qui viennent régler des comptes, on découvre que certains des personnages cachent aussi des drames personnels qui ont terni leur existence. Je n’ai pas forcément frissonné mais j’ai beaucoup aimé cette espèce d’enquête qui remonte dans le passé des différents protagonistes et qui cherche à faire en sorte que les comptes soient réglés une bonne fois pour toute entre les uns et les autres. Un tome 2 sort prochainement et je le lirai assurément.