samedi 31 mai 2025

A retardement, Franck Thilliez (Fleuve noir, 05/2025)


 

A retardement, Franck Thilliez (Fleuve noir, 05/2025)

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Avez- vous déjà entendu parler des U.M.D. (Unités pour Malades Difficiles) ? Franck Thilliez a choisi ce cadre bien particulier pour point de départ de cette enquête menée par Sharko et Henebelle. Un nouveau patient vient d’y être accueilli, délirant, sans papiers, il prétend être à la chasse de vers qui envahissent le monde… Au même moment, un homme est retrouvé assassiné cruellement, mais impossible là aussi de déterminer son identité. Les deux affaires seraient- elles liées ?

« Ils avaient agressé, violé, tué sous l'emprise d'une maladie psychique. "Des monstres", comme on les désignait à la boulangerie du coin. » L’U.M.D. de Chambly est un univers particulier, accueillant des malades atteints de psychoses diverses étant également des meurtriers aux actes particulièrement sauvages. Eléonore Hourdel y exerce le métier de psychiatre, luttant contre les « a priori » partagés sur les malades qu’elle prend en charge.

« Au fil des heures, cependant, l'effet du sédatif se dissiperait. Le voyageur sans bagage redeviendrait l'homme qu'il avait été deux jours plus tôt.
Bientôt, le dragon de la maladie allait le réveiller. »
Un jeune homme vient d’être accueilli à l’U.M.D. alors qu’il délirait sur le quai d’une gare au point de pousser un voyageur sur les rails. La police n’a pas pu communiquer avec lui et son état les a poussés à l’interner immédiatement. Eléonore Hourdel va le prendre en charge ; un cas qui va la laisser perplexe.    

« "Pourquoi voit- on surgir d'un coup cette silhouette de "La Nef des fous" et son équipage insensé envahir les paysages les plus familiers ?" C'était exactement ça, il avait cette sinistre impression qu'on était en train de lever une armée de fous. » Sharko et Eléonore vont devoir mener une enquête en parallèle pour comprendre les tenants et les aboutissants des divers drames atroces qui vont suivre les deux premiers. Le passé et le présent vont se mêler et faire remonter une histoire bien inquiétante…

Au final, j’ai été captivée du début à la fin. Certains passages m’ont fait frissonner… On sent que l’auteur a passé du temps dans un U.M.D. (il en parle à la fin du livre) car il en fait parfaitement ressentir l’ambiance. Et comme d’habitude, il sait faire en sorte qu’on s’attache à l’équipe de ses flics ! Un très bon Thilliez !

jeudi 29 mai 2025

La Très Catastrophique Visite du Zoo, Joël Dicker (Rosie & Wolfe, 03/2025)

 


La Très Catastrophique Visite du Zoo, Joël Dicker (Rosie & Wolfe, 03/2025)

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Des enfants « spéciaux », des animaux et la plume de Joël Dicker ; il n’en fallait pas plus pour me donner envie de lire son dernier roman !!! Comment une sortie scolaire peut- elle virer autant à la catastrophe ? L’auteur nous livre ici une enquête hilarante, que des enfants peuvent aussi lire grâce aux niveaux de compréhension différents.

« Les parents des élèves normaux ont dit qu'ils étaient très inquiets que leurs enfants soient en contact avec les enfants de l'école spéciale. Certains parents ont même peur que leurs enfants soient contaminés par nous, comme si être spécial était une maladie. » La petite Joséphine est scolarisée dans une école « spéciale », autrement dit, une école qui accueille des enfants handicapés. Elle revient, une fois adulte, sur un épisode qui avait marqué la ville où elle habitait enfant ; une visite au zoo local qui avait tourné à la catastrophe…

« Non seulement j'ai trouvé que papier- cul était un superbe gros mot, mais surtout qu'inventeur de gros mots était un métier d'avenir : on en prononce tous les jours, on en aura toujours besoin et aucune technologie ne pourra les remplacer. » La petite Joséphine, qui raconte son histoire, n’a pas de filtre. Elle prend tout au premier degré. L’occasion pour l’auteur de montrer un certain talent pour l’humour, la dérision.

Au final, un roman – très court finalement entre la taille de la police d’écriture et des chapitres aérés – qui se lit très vite. Il y a certes la tension liée à l’enquête, dont on comprend très vite qu’elle sera liée à une suite d’événements incongrue, mais surtout, il y a un humour régressif qui fait du bien, qui fait qu’on tourne les pages entre deux éclats de rire. Une fiction si près de la réalité quand on connait ces enfants dits « spéciaux », tellement formidables…  

dimanche 25 mai 2025

On a tous une bonne raison de tuer, Pétronille Rostagnat (Edition du 123, 03/2025)


 

On a tous une bonne raison de tuer, Pétronille Rostagnat (Edition du 123, 03/2025)

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Me voilà de retour aux côtés d’Alexane Laroche, au 36 quai des Orfèvres. La voilà bien en peine puisque la collaboratrice de son mari vient d’être retrouvée assassinée d’une horrible manière… Mais sa proximité avec l’affaire va l’écarter de l’enquête. Mais ça, Alexane va le gérer à sa manière !

« Il avait progressivement dépassé la ligne rouge sans en réaliser pleinement les conséquences. Tout lui était apparu si simple au départ. Il avait contourné sans encombre ses valeurs, ses principes, sans en être inquiété outre mesure. Il s'était senti pousser des ailes, mais à force de vouloir toujours plus, de monter trop haut, il avait fini par se brûler. » Philippe, collaborateur du mari d’Alexane, et ami de celle- ci, est rapidement suspecté. Mais au fur et à mesure de l’enquête, d’autres protagonistes vont également se retrouver sur le banc des accusés. Qui dit vrai ?

« Dans son rêve, elle ouvrait les yeux et apercevait un visage penché au- dessus d'elle. Malgré l'effet trouble provoqué par l'eau, elle avait reconnu la jeune inconnue surprise ce matin même dans son appartement via la caméra de surveillance. » Gabrielle, épouse de Philippe a été retrouvée dans sa baignoire, dans une scène évoquant une tentative de suicide. Elle n’en a aucun souvenir ; et si c’était un coup monté ? Alexane va devoir chercher et trouver la personne qui tire les ficelles de ce mauvais vaudeville.

Au final, une enquête qui devient haletante une fois la situation de chacun des protagonistes positionnée. L’entourage proche d’Alexane est malmené, quand en plus, elle doit subir un changement de direction au sein de la Direction régionale de la police judiciaire. Sa situation m’a touchée et j’ai hâte de la retrouver dans « Sur leurs traces ».

vendredi 23 mai 2025

L’anxiété racontée aux enfants, Ariane Hébert (05/2025)

 


L’anxiété racontée aux enfants, Ariane Hébert (05/2025)

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Un nouveau guide de cette collection que je recommande grandement aux parents d’adolescents qui se sentent désarmés par les changements de comportements de ceux- ci ou leur particularités, liées à des troubles comportementaux ou d’apprentissage. Un livre pratique, ici en édition revue et augmentée, qui s’adresse aussi bien aux enfants, aux parents et aux éducateurs ou enseignants qui prennent l’enfant en charge durant la journée.

« Anne- Sophie m'explique que mon cerveau est une espèce de superhéros qui me protège. S'il croit qu'une situation menace ma vie ou ma sécurité, il sonne l'alarme et ordonne à mon corps de réagir pour que je puisse me sauver ou me défendre. » Béatrice ressent de plus en plus souvent un mal- être qui la prend par surprise. Elle rencontre une psychologue qui lui annonce un diagnostic : elle souffre d’anxiété.

« Il faut prendre le temps d'examiner les situations, pour parvenir à contrôler son anxiété. Lorsque tout va trop vite dans ton esprit, tes pensées peuvent s'emmêler... » La psychologue donne des pistes de réflexion à la petite Béatrice, qui serviront d’astuce pour le lecteur du guide.

« Rappelle- toi ceci : si tu fuis les événements qui causent ton anxiété, ton cerveau va croire qu'il a eu raison de crier à ton corps de réagir et il va continuer de le faire. » Le guide me semble très clair sur ce fait : face à l’anxiété, il faut forcer un peu son subconscient à reprendre un chemin plus sécurisé sans fuir la première difficulté, au risque de sombrer dans un trouble plus grave, telles l’agoraphobie ou la phobie scolaire.

Au final, un guide éclairant sur l’anxiété, qui parle à l’enfant grâce à des mots simples et à une mise en situation fictive facilement assimilable. Les astuces données ont du sens et seront bienvenues en attente d’un rendez- vous chez un psychologue ou dans le cadre d’un suivi. Un livre bienvenu en cette période particulièrement inquiétante pour nos jeunes. 

mercredi 21 mai 2025

Epoque, Laura Poggioli (L'Iconoclaste, 01/2025)

 



Epoque, Laura Poggioli (L'Iconoclaste, 01/2025)

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Voici un roman qui ressemble énormément à un essai sur les addictions, celles des adolescents pour les écrans, mais celle aussi de la narratrice pour un homme qui fut quelques années auparavant un amant obsédant.

« Des tout- petits se retrouvent donc exposés à cette violence- là, à des images qui limitent le développement de leurs propres pensées. C'est une agression similaire à une agression physique, ça provoque des traumatismes psychiques. C'est de la maltraitance infantile. » Le point de départ de ce récit se trouve dans un service d’addictologie dédié aux adolescents. Les jeunes s’y suivent, différents à la base mais partageant la souffrance de troubles divers liés à un mal- être générationnel.

« Nous vivons dans un monde où tout est prétexte à s'offusquer, se plaindre, se déchirer, et nous consommons ces crispations multiples comme nous consommons tout le reste. » Le regard porté sur les réseaux sociaux est terriblement accusateur : entre les addictions des plus jeunes pour les jeux et les applis de discussions, les cas de harcèlement et les agressions multiples que permettent l’anonymat des écrans, la société actuelle a bien du mal à suivre les règles du bien- vivre ensemble et de l’empathie. La narratrice en a bien fait les frais suite à sa liaison avec celui qu’elle surnomme « Le docteur ».

« Les problèmes d'addiction et d'autodestruction prennent
bien souvent leurs racines dans une simple volonté de supporter la douleur physique que provoquent les émotions. »
L’auteure termine son propos avec ce constat éclairant. N’importe qui peut devenir addict à n’importe quoi, du moment que ce dérivatif lui permet de réussir à continuer à vivre.

Au final, un livre estampillé « roman » mais qui propose une véritable réflexion sociétale : pourquoi ces écrans sont- ils devenus des béquilles, mais aussi des outils destructeurs ? Il est plus qu’urgent de décrocher de ces appareils et d’en éloigner au plus vite les plus jeunes.

dimanche 18 mai 2025

Recherche Lily désespérément, Carène Ponte (Fleuve éditions, 04/2025)


 

Recherche Lily désespérément, Carène Ponte (Fleuve éditions, 04/2025)

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Quand l’humeur est morose, Carène Ponte est la meilleure pour nous permettre de retrouver le sourire. Son regard clairvoyant sur les défauts de la société actuelle et son humour distillé à coups de répliques ironiques et de notes de bas de page hilarantes représentent la meilleure marque de fabrique de cette auteure que je suis maintenant depuis plusieurs années.

« Les mots se chevauchent et se mélangent. Et puis, soudain, tout s'éclaire. Je sais comment l'information de la mort de Shannen Doherty, premier contact entre mon cerveau et le monde ce matin au réveil, va avoir une influence sur ma journée. » Le récit commence sur le réveil de Lily, perturbée par le décès de Shannen Doherty, actrice de sitcoms ayant égayé ses soirées d’adolescente. Elle sent que cette mauvaise nouvelle va affecter sa journée, mais elle ne sait pas encore à quel point…

« Je suis impressionnée par le nombre d'adeptes de ce type de voyage solitaire. On dirait que c'est un peu comme pour la Rolex, si à cinquante ans tu n'as pas fait de retraite spirituelle, tu as raté ta vie. Ce qui ressort en premier dans tout ce que j'ai pu lire, c'est l'importance du lieu. » Lily, fortement influencée par les réseaux sociaux, se lance dans le projet partir en retraite spirituelle dans un lieu écarté afin de se retrouver. Ce qu’elle va trouver à Val- Flore- les- Bains va la décontenancer et bouleverser sa vie bien plus qu’elle ne le pensait…

Au final, un roman qui a rempli sa mission de me faire sourire, parfois même rire, tout en ciblant un phénomène de société délétère ; le culte de l’apparence promulgué par les réseaux sociaux. J’adore la plume de Carène Ponte, ses idées, sa bonne humeur communicative. 

samedi 17 mai 2025

Le cercle des mensonges, Céline Denjean (Pocket, 03/2022)


 

Le cercle des mensonges, Céline Denjean (Pocket, 03/2022)

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Quel polar captivant et intelligent ! L’auteure noue habilement deux enquêtes pour un finish qui en inclue une troisième liée à l’un de ses romans précédents (Le Cheptel). J’ai été totalement embarquée aux côtés d’Eloïse Bouquet, gendarme que j’ai eu plaisir à retrouver, et le Zèbre, policier avec qui elle va devoir collaborer.

« Je me rends compte que j'observe mes mains d'assassin avec une sorte d'effroi et de fascination. J'ai frotté mon corps, j'ai brossé mes ongles, j'ai nettoyé chaque particule de ma peau mais le sang est là. Ineffaçable. » Les chapitres consacrés aux deux enquêtes sont entrecoupés de confessions des criminels y ayant agi, ce qui donne une certaine épaisseur au récit. J’ai trouvé ce procédé très intelligent et instructif sur la psychologie des meurtriers.

« Non seulement, elle avait été témoin d'un meurtre abject, mais, en plus, cet assassinat concernait la famille politique française ! » Le point de départ du roman réside dans la disparition d’un jeune étudiant : il aurait chuté du toit d’un immeuble en construction. Ce qui va d’abord s’apparenter à un suicide pour les policiers va être remis en question par l’oncle du jeune homme, qui est influent du fait de son statut de ministre des Finances.

« Anne Poey était de loin la criminelle la plus organisée qu'elle ait jamais rencontrée. Pousser l'anticipation et la précaution si loin relevait d'une véritable ingénierie du crime. » Eloïse, elle, va enquêter sur le meurtre d’une universitaire qui semble bien sous tous rapports. Mais en parallèle, elle ne lâche pas l’affaire « Anne Poey », la meurtrière agissant dans Le Cheptel, qui avait ôté la vie à son compagnon, Jean- Marc. L’heure de la vengeance va-t-elle enfin arriver ?

Au final, une histoire dense mais qui se déroule tambour battant ; on ne s’ennuie pas une seconde tellement les événements et les retournements de situation s’enchainent. Un excellent polar !

mercredi 7 mai 2025

L’Iguane, Carlo Lucarelli (Métailié, 03/2025)

 



L’Iguane, Carlo Lucarelli (Métailié, 03/2025)

💙💙💙💙

Cap sur Bologne, en Italie. Grazia Negro, enquêtrice de police, vient à peine d’accoucher qu’on l’emmène, avec ses petites à peine nées dans une villa secrète très protégée. La raison ? « L’Iguane », tueur en série qu’elle a jadis arrêté, vient de s’enfuir de l’établissement psychiatrique dans lequel il était retenu.

« Le Loup- Garou, le Pitbull, le Chien, l'Iguane, elle en avait un plein zoo, et même si, une fois pris, elle les oubliait, c'étaient justement les émotions de la chasse qui restaient en elle. » Grazia Negro a déjà enquêté sur plusieurs affaires de tueurs en série. C’est ici le troisième tome de ses enquêtes et j’avoue que, même si cette histoire peut se lire indépendamment des autres, j’ai regretté de ne pas avoir lu les deux premiers pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de ces retrouvailles avec celui que l’on surnomme « L’Iguane », ainsi que la relation nouée jadis avec Simone.

« La peur me couvre les bras de frissons qui brûlent, serrés comme des nœuds.
Il y a quelqu'un dans le silence de ma salle obscure.
Quelqu'un.
Ou quelque chose. »
Un tueur rode. Il tourne autour des protagonistes de l’histoire. Il est discret, telle une petite souris qui se cache dans un coin pour vous espionner en toute tranquillité pour mieux vous mordre si vous l’approchez.

Au final, un thriller à l’atmosphère lourde et angoissante. Les soupçons se portent sur les divers protagonistes que l’on rencontre au fil des pages, d’autant plus que le récit est polyphonique. Et puis, en tant que mère, la présence de ces petites filles à peine nées représente un sacré degré de suspense ! Une découverte intéressante !

lundi 5 mai 2025

La fugue, Aurélie Valognes (J- C Lattès, 03/2025)

 


La fugue, Aurélie Valognes (J- C Lattès, 03/2025)

Crise de la quarantaine ou fuite nécessaire à la survie ? Inès, un beau matin, fait sa valise et roule, roule, roule, jusqu’au bout de la terre, un patelin en bord de mer dans le Finistère. Partir, quitter son quotidien dans lequel elle se sentait enfermée, était la seule solution, la seule issue de secours.

« "Nina & Simone". Tout de suite, j'y ai vu un signe. Une femme talentueuse qui en a bavé avant d'être libre. » Inès se raccroche à des références féminines de la littérature ou de la musique. En effet, ce roman est essentiellement féminin. On y rencontre des femmes célèbres au destin inspirant, mais aussi des femmes de fiction tout aussi marquantes par leur détermination.

« Car c'est fini de subir, de tolérer, d'encaisser, d'être à terre. Les autres ne se pensaient grands que parce que j'étais à genoux. Mais aujourd'hui, je me redresse. » Inès a trouvé son refuge, sa maison, son « lieu à elle » où elle va enfin se réaliser, se retrouver, être en accord avec elle- même.

« Certains rêvent leur vie et d'autres vivent la vie de leur rêve. » Inès va rencontrer d’autres femmes singulières, qui, comme elle, ont un jour assumé de ne plus être celles que les autres façonnaient.

Au final, un roman sur la renaissance d’une femme brisée, mais aussi sur la sororité, cet élan entre femmes qui osent défier les convenances et écouter leurs propres envies. J’ai beaucoup aimé les références littéraires et philosophiques, ainsi que les réflexions qui m’avaient séduite dans « La Lignée », mais quelques incohérences m'ont agacée (le frigo vide, la musique qui résonne puis l'absence de réseau...). Emouvant et inspirant malgré tout.

jeudi 1 mai 2025

La psy, Freida McFadden (J'ai lu, 04/2025)


 

La psy, Freida McFadden (J'ai lu, 04/2025)

💟💟💟💟

Après les tomes 1 et 2 de « La Femme de ménage », il fallait absolument que je me plonge dans « La psy ». Un véritable plaisir que de retrouver la plume de l’auteure (même traduite) ! Et que de nœuds au cerveau pour tenter de comprendre les tenants et aboutissants de l’intrigue. Encore une fois, je n’ai rien vu venir…

« Je n'ai jamais ressenti ça. Pas une fois dans les dizaines de maisons vides que nous avons visitées au cours des deux derniers mois. Je n'ai jamais éprouvé un sentiment aussi fort.
Il s'est passé quelque chose de terrible dans cette maison. »
Tricia et Ethan viennent de se marier et ils sont à la recherche d’une maison où s’installer pour fonder une petite famille. Les voilà en route pour la visite d’un manoir alors qu’une tempête de neige se lève. Arrivés sur place, ils n’auront d’autre choix que de rester passer la nuit dans cette demeure que Tricia trouve terrifiante. En effet, il s’agit de la maison dans laquelle Adrienne Hale, psychiatre connue pour le succès de ses livres, a disparu.

« Je ne suis pourtant pas une fouineuse, j'ai juste une curiosité tout ce qu'il y a de naturelle. Y a-t-il quelque chose de mal à ça ? » Alors que notre jeune couple cherche à passer au mieux cette nuit dans la demeure, Tricia trouve une pièce secrète qui renferme tous les enregistrements des séances de la psychiatre. Que vont- ils lui révéler ?

« Je crois que tout être humain est capable de faire des choses terribles si on le pousse à bout. » Les allers- retours entre le présent de Tricia et le passé d’Adrienne permettent d’avoir accès aux réflexions des deux femmes. La psychiatre s’était fait une spécialité de la thérapie des troubles liés à la peur et au mensonge.

Au final, un roman dévoré en peu de temps, qui m’a emportée vers une recherche urgente de la vérité. Bien des secrets vont être révélés dans les dernières pages, même si j’ai trouvé la résolution de l’intrigue un peu rapide et un chouïa décousue. Mais ce n’est que mon avis.