lundi 28 octobre 2024

Carnage, tome 1, Sahay Carrot (Contre- dires éditions, 09/2024)


 

Carnage, tome 1, Sahay Carrot (Contre- dires éditions, 09/2024)

💔💔

J’aime bien la dark romance, n’en déplaise à certaines âmes bien- pensantes. Alors quand Babelio m’a proposé de lire « Carnage » de Shay Carrot que j’avais déjà vu passer sur des Boosta anglophones, j’ai sauté de joie ! Malheureusement, j’ai très vite déchanté…

« - Rends- toi à l'évidence, Ayreen. La robe fait vulgaire sur toi, tu n'as rien de classe. Ton corps est une honte à notre famille. Je représente l'élégance à travers le monde entier, tandis que toi, tu ressembles à une potiche de téléréalité. » Ayreen (quel prénom, déjà…) est une jeune fille riche qui n’est née que pour servir les desseins de puissance de ses parents. Vendue au fils du vice- président des USA, elle n’a aucune liberté de mouvement, de raisonnement, aucune envie, aucune passion.

« Imperturbable face à ce que je m'apprête à effectuer, je fais craquer ma nuque et enfile mon masque de Purgeur avant de rabattre la capuche de ma veste sur ma tête. Les néons de l'objet se mettent à briller dans la pénombre du hangar. Les LED devant mes yeux et ma bouche les illuminent, me donnant une allure horrifique. » Adriano est rentré dans le gang des DS- 13 à l’âge de dix ans. Il vit, avec ses hommes, au fur et à mesure des contrats frauduleux qui lui sont proposés. Sa rencontre avec Ayreen est forcément un accident de parcours.

« Le danger m'attire. Vivre comme je l'entends également. Au diable les règles de bienséance. » Ayreen, à 21 ans, enfin, se rebelle. Contre ses parents maltraitants (indignes, même), contre son fiancé, violent et abuseur, en utilisant une espèce d’autodérision qui ne soulage qu’elle- même. Si certains passages donnent envie d’en savoir plus sur son parcours psychologique, le lecteur est vite ramené à des scènes répétitives. Dommage.

Au final, une dark romance qui en contient tous les éléments : mafia, meurtres, trafics, et agressions sexuelles. Mais l’héroïne est beaucoup trop « cliché » : la petite fille riche qui se fait abuser avec le consentement de papa- maman parce que c’est bon pour leur empire, et sa rencontre avec un gangster qu’on fait passer pour méchant alors qu’il a un cœur tout guimauve. Rien de neuf, que du ressassé avec, en prime, une héroïne peu crédible et des incohérences à gogo. 

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