dimanche 26 octobre 2025

Fiascorama, Thomas VDB (Buchet Castel, 09/2025)

 



Fiascorama, Thomas VDB (Buchet Castel, 09/2025)

💘💘💘💘💘

C’est son passage dans « La Grande Librairie » qui m’a donné envie de lire ce récit hautement autobiographique et hilarant, signé Thomas VDB. Je connais cet humoriste depuis des années, grâce à ses prestations radiographiques (notamment sur France Inter).

« "Etre sympa", ma croix. Je ne le sais pas encore mais je vais porter toute ma vie, comme une sorte de poids, la réputation d'être sympa. Parce que quand les gens disent que t'es sympa, tu te sens obligé de l'être, histoire de valider ta réputation. » La vie de Thomas est ponctuée de nombreux faux pas, liés à son incapacité à dire « non ». Les amis des amis ont souvent tendance à en profiter, et notre humoriste, soucieux de ne pas vexer les autres, accepte souvent tout et n’importe quoi en guise de projet artistique !

« Dans ma tête, je suis Victor Hugo. Mais si on regarde bien, 5h, c'est quand même très tôt, et comme je sais qu'il va falloir que je commence à préparer les enfants à 7h30, j'ai peur qu'en cas d'inspiration, ça me coupe dans mon élan, de devoir faire le petit- déjeuner et de les habiller. » Si Thomas avoue souffrir du syndrome Tsundoku (terme japonais désignant la manie d’accumuler des livres chez soi), il est aussi victime de la page blanche. Soucieux de faire plaisir à son éditrice, mais aussi à son entourage, la rédaction de ce deuxième livre n’aura pas été un voyage tranquille. Et pourtant, ce que l’on rit !

« On me dit souvent : "t'es super humble", mais c'est que je suis trop paresseux pour ambitionner d'être le meilleur, et trop couard pour ne pas avoir peur d'échouer, alors ça me donne des excuses pour ne pas donner le meilleur de moi- même. » La sincérité de cet artiste m’a beaucoup plu. Ses déboires sont touchants car vraiment humaines. Thomas VDB veut paraître naïf alors qu’on découvre qu’il est avant tout empathique, et ne supporte pas de décevoir ou vexer autrui.

Au final, un récit qui m’a fait rire autant qu’il m’a émue. Si jamais Thomas VDB traînait par là et lisait ma chronique, je voudrais le rassurer sur un point : j’ai lu son livre dans le train traversant les Hauts de France, j’ai ri de nombreuses fois, et tous les passagers ont pu voir le titre qui m’amusait autant ! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.