dimanche 30 juillet 2023

Campus drivers, tome 2: Bookboyfriend, C.S. Quill (Hugo, 10/2020)


 

Campus drivers, tome 2: Bookboyfriend, C.S. Quill (Hugo, 10/2020)

 💛💛💛💛

Alors que je cherchais des lectures de plage, je suis tombée sur la saga « Campus drivers ». J’avais adoré le tome 1 et je ne sais vraiment pas pourquoi je n’ai pas continué à lire les tomes suivants. Sachant que le tome 5 est censé sortir cet automne, c’était l’occasion parfaite pour rattraper mon retard !

 

« Elle possède une énorme collection de bouquins, elle passe son temps à lire des histoires romantiques à souhait. Elle connaît forcément tout un tas de trucs qui pourrait te servir. » Donovan, à l’aube de ses 22 ans, prend soudainement conscience des dégâts provoqués par son comportement égocentrique. Il cherche à changer d’attitude et ses amis lui conseillent de consulter Carrie, une étudiante un peu plus jeune férue de littérature, et plus spécialement de romance.  

 

« Je suis dans un monde parallèle, où Donovan Wolinski me réclame un rattrapage en Petit Copain Renforcé. A moi qui n'ai jamais fréquenté un mec assez longtemps pour rencontrer ses parents. A moi qui exècre tout ce qui se rapproche de près ou de loin à un couple. » Carrie est une jeune fille revêche, qui s’évade d’un réel lourd en responsabilités dans ses lectures et ses études. Même si la requête de Donovan l’interroge, quelque chose en elle la pousse à relever le défi.

 

« Je croyais qu'on était ensemble parce que j'aime passer du temps avec toi et que j'avais l'impression que c'était réciproque. Du coup, éclaire mon cerveau de demeuré. On est quoi, selon toi ? » De la théorie à la pratique, il n’y a qu’un pas, que nos deux protagonistes vont franchir à diverses reprises. Mais vont- ils savoir y mettre des limites ?

 

Au final, une romance qui se lit toute seule. C.S. Quill se sert du personnage de Carrie pour exprimer son humour caustique et j’ai éclaté de rire à plusieurs reprises. J’ai toutefois regretté la vulgarité des propos des personnages dans les dialogues ; même si je comprends bien que nous sommes en présence d’étudiants, j’avoue avoir un côté « vieux jeu » par rapport à ces écarts de langage. Mais malgré cela, je lirai le tome 3 et les suivants avec grand plaisir !

mercredi 26 juillet 2023

Fake crush, Célia Haden (BMR, 07/2022)


 

Fake crush, Célia Haden (BMR, 07/2022)

 💘💘💘💘💘

Les romances écrites par Célia Haden ne sont pas que de simples histoires de cœur ; elles mettent en scène des problèmes de société actuels profondément féminins. Ici, il est question du corps, des complexes que beaucoup de femmes entretiennent par rapport à leur poids et à leur apparence. Notre héroïne, Hina, porte du 42 et demeure persuadée qu’aucun homme ne sera attiré par ses rondeurs.

 

« C'est sûr qu'à côté de sa silhouette de rêve botoxé à cinquante piges et du joli trente- six de Kelly, mon "petit" quarante- deux, accentuais-je en mimant des guillemets, ne doit pas lui convenir. » Hina, d’origine tahitienne, est une jeune esthéticienne complexée par ses rondeurs. Même si ses amis d’enfance, avec qui elle a la chance de vivre en colocation, lui répètent qu’elle est magnifique, elle ne supporte pas l’image que lui renvoie le miroir.

 

« Greg m'avait prévenu qu'Alice l'avait décrite comme une femme au tempérament volcanique mais je pensais qu'il exagérait. Ces premières minutes en sa compagnie me montrent que je ne peux le contredire. Jamais je n'avais vu de femme si réactive. Ni capable de changer d'humeur aussi vite. Une telle fougue me laisse songeur, et je dois bien l'avouer, ne donne qu'une envie au joueur qui sommeille en moi : découvrir toutes ses facettes et la faire céder. » Souhaitant changer les idées tristes d’Hina, qui sort d’une déception amoureuse, Alice, sa meilleure amie organise un voyage à Djerba. Mais ce qu’elle omet (volontairement) de dévoiler, c’est que toute la bande de copains et de la partie, ainsi que son nouveau crush, Greg, et Nolan, le meilleur ami de celui-ci.

 

« Chaque femme doit apprendre à vivre avec son propre corps, son histoire mais surtout accepter d'être le propre leader de son chemin, sans s'émouvoir du regard que quiconque portera ou ne portera pas. » Entre Hina, résolue à résister à toutes les tentations amoureuses qui se présenteraient lors du voyage, et Nolan, joueur invétéré qui refuse de s’investir dans une relation, une étrange entente va être décrétée : faire croire aux autres qu’ils sont en couple pour ne pas être la proie d’éventuelles tentatives de drague. Mais vont-ils longtemps parvenir à faire semblant d’être réellement attiré l’un par l’autre ?

 

Au final, une romance parfaite pour l’été, avec son lot d’émotions et de passages ponctués d’humour. Les deux principaux protagonistes sont attachants, chacun avec des failles et des blessures appartenant au passé. Un joli voyage en Tunisie par procuration qui ravira bien des cœurs !  

samedi 22 juillet 2023

Fae, Marine Kelada (Auto- édition, 05/2023)

 



Fae, Marine Kelada (Auto- édition, 05/2023)

 💘💘💘💘💘

Envie de vous évader ? Ce roman est parfait ! Marine Kelada nous emmène en Ecosse, dans un univers mêlant légendes et créatures fantastiques et réalité, tout en nous baladant entre présent et passé. Une histoire originale et formidablement bien construite, que j’ai adoré lire.

 

« Maintenant, je suis prête à trouver les réponses aux questions qui me hantent depuis des années.
Je prends mon envol tant que je respire encore.
Et le temps m'est compté, parce que je vais mourir.

Bientôt. »
Jayce Mac Rae est majeure ; elle doit donc quitter l’orphelinat d’Edimbourg dans lequel elle a grandi. Une enfance solitaire, ponctuée de nombreuses questions sur son origine et sur les cauchemars qui envahissent ses rêves chaque nuit. Un mal- être qui la poursuit et lui occasionne des soucis de santé dont on ne trouve pas l’origine. Qui est- elle ? D’où vient – elle ? Elle sent qu’elle va bientôt mourir. Vite, elle doit résoudre les secrets de son passé.

 

« Beaucoup de Faes coupaient le haut des oreilles de leur bébé à la naissance pour les faire passer pour humains et leur éviter une vie d'esclavage, mais la plupart mourraient des suites de ces mutilations désespérées. » Arrivée à Gairloch, le village où elle a été trouvée nouveau- née, elle trouve réconfort auprès d’un homme étrange qui vit dans la forêt environnante. Qui est- il ? Très vite, les habitants lui racontent les légendes locales, celles de la dernière Fae vivant en Ecosse, et celle du Ghillie Dhu.

 

Au final, une lecture addictive, dont la double temporalité permet d’avancer dans deux intrigues qui s’entrecroisent et se résolvent en parallèle. La partie qui se déroule en 1585 m’a énormément plu, avec toutes ses guerres de clans, ses complots et chasses aux sorcières qui lui sont propres. Les personnages de Jacey et de William sont vraiment attachants et j’ai aimé suivre leur évolution. Une lecture que je recommande fortement !  

dimanche 16 juillet 2023

L’amour pur malt, Laury Benero (Editions l'Abeille bleue, 12/2022)


 

L’amour pur malt, Laury Benero (Editions l'Abeille bleue, 12/2022)

❆❆❆❆

Mi- juillet, mettre le cap sur l’Ecosse en plein hiver ; ça vous dit ? Un voyage littéraire bien plaisant, entre visites de distilleries de whiskies par procuration et détermination féminine. Une rencontre entre une publiciste française à la recherche d’une promotion et d’un chef d’entreprise écossais au bord du gouffre financier, deux âmes solitaires qui vont devoir cohabiter le temps d’une mission ; et peut- être un peu plus…

 

« J'ouvre la pochette cartonnée d'une main fébrile pour mettre fin au suspense et découvrir ma destination. Un nom. Six lettres et pour moi, c'est la douche froide, car j'aurais espéré un pays plus exotique que l'Ecosse. » Elise est une jeune publiciste parisienne carriériste. Elle brigue le poste de directeur artistique qui va prochainement se libérer dans son entreprise et se donne à fond dans son boulot. Le hic ? Un autre de ses collègues est aussi en lice. Comment se démarquer dans un milieu aussi machiste que celui du marketing ? En acceptant une mission à l’étranger. Et même si Elise rêve d’une destination ensoleillée, elle va accepter de se rendre en Ecosse.

 

« Ma carrière toute entière va se jouer dans un pays où les hommes portent des jupes ! » A peine arrivée en Ecosse, Elise multiplie les mésaventures. Comment s’imaginer réussir alors que les situations dans lesquelles elle se ridiculise se multiplient ?

 

« J'ai parfois l'impression que l'Ecosse est capable du pire comme du meilleur pour me surprendre. A l'image de ses fameuses douches. Je ne sais jamais à quoi m'attendre depuis que je suis ici, mais je dois avouer qu'il y a quand même du bon. » Sam Cameron, le client chez qui Elise est missionnée est un homme complexe, capable d’insuffler le chaud et le froid à faible intervalle. Et puis voilà le Covid, et son confinement, qui vont forcer nos deux personnages à envisager leur mission commune, mais surtout, leur attirance mutuelle d’une autre manière.

 

A final, une romance douce et captivante du fait du caractère des deux principaux protagonistes. Deux âmes esseulées, qui se sont réfugiées dans le travail pour se sentir mieux sans les autres qui les ont déjà trop fait souffrir. J’ai apprécié de lire l’évolution d’une relation amoureuse combattant les préjugés sexistes sur fond de Covid, sur des terres de légende et de tradition celtique. A lire !

samedi 15 juillet 2023

L’Aube éternelle, Pierre- Jean Arsigny (Elixyria, 05/2023)


 

L’Aube éternelle, Pierre- Jean Arsigny (Elixyria, 05/2023)

 💛💛💛💛

Un virus qui décime l’essentiel de la population humaine, des rescapés dans un monde post- apocalyptique, et la possibilité d’une rédemption grâce à une personne mystérieuse appelée « Messie » ; voici les ingrédients principaux de cette dystopie originale mise en scène par Pierre- Jean d’Arsigny…

 

« La seule et unique chose qui l'animera durant les prochaines heures sera un irrémédiable besoin de chaos. Un besoin viscéral de massacrer, avec une brutalité inédite, tout être vivant qui croisera son regard et elle sait déjà par où commencer. » Le virus « Judas » qui s’est étendu sur la Terre transforme les êtres humains en créatures sanguinaires et sadiques. Seuls quelques hommes ont pu survivre du fait d’un groupe sanguin particulier, mais ils doivent se cacher tout de même ; les survivants étant impitoyables entre eux.

 

« Viens au pl...us vite à U... pia, tu poss...èdes la clé pour s...auver ce qu'il re...ste de l'hum.... » Nos héros, Alice, Louis, et leur fils Adama sont pris au dépourvu par l’irruption du virus dans leur quotidien un soir d’été. L’urgence va être de rejoindre un ancien ami de Louis, Raphaël, qui a eu des liens avec Emma, une scientifique d’Utopia Technologie ; la seule à pouvoir, peut- être, leur trouver le moyen de survivre à l’hécatombe.

 

« Comment avons-nous pu imaginer que rien ne se passerait sans conséquences ? Tu penses que l'Homme est trop con pour ne pas l'avoir soupçonné ? Pour quelques boutes de papier, on a tout bousillé, tout perdu, et notre cupidité nous a dévorés, littéralement. » Et puis une autre famille rejoint le centre d’Utopia, avec la possibilité d’une solution miraculeuse face à la bêtise humaine qui a atteint, là, son paroxysme.

 

Au final, une dystopie captivante, très scénarisée à coups de dialogues efficaces. On se retrouve facilement entre « The Walking dead », « Avatar » et « Matrix », avec une référence notable à l’univers biblique. J’ai aimé le dynamisme du récit, même si le chapitre 10 m’a laissée sceptique, doutant que l’I.A. ait un jour de telles capacités d’abstraction. Mais au général, une lecture qui change de mes habitudes et plutôt addictive. Je recommande.