La récolte des enfants, Nicolas Verdan (J'ai lu, 03/2025)
💘💘💘💘💘
J’ai sorti ce roman de
ma P.A.L. à l’occasion du challenge du Black november, organisé par Séverine, de
la chaîne « Il est bien ce livre ». En effet, la consigne de cette
semaine de lecture était de « lire un livre avec le mot « enfant »
dans le titre ou avec un enfant sur la couverture ». Je ne m’attendais pas
à un tel coup de cœur pour ce roman passé un peu en- dessous des radars
littéraires…
« Tenez, prenons le mot turc
"devchirmé" qui signifie le "ramassage" ou "la
récolte". Dans l'Empire ottoman, jusqu'au début du XIXème siècle, ce mot
renvoie à une pratique qui a marqué les populations chrétiennes des Balkans, d'Anatolie,
d'Arménie et de Géorgie: le tribut du sang.
Un fonctionnaire ottoman accompagné d'une escorte militaire allait de village
en village et ordonnait aux soldats d'emmener les fils aînés et les plus belles
filles, les arrachant ainsi à leur famille. » Evangelos, policier à la retraite, s’engage à rapatrier la voiture de sa
fille depuis la Suisse jusqu’en Grèce, où cette dernière a décidé de revenir
vivre avec son mari et leur fille. L’occasion pour ce sexagénaire intelligent
et cultivé de partager ses réflexions sur l’histoire mouvementée de son pays
avec le lecteur. Habituellement, je ne suis pas fan des passages historiques au
cœur des romans, mais là, la plume de Nicolas Verdan a su me passionner !
« - Elle est sur Facebook, Instagram et
tous ces trucs ?
- Oui, elle poste deux ou trois photos d'elle.
- Des photos ? Quel genre ?
- Elle prend des poses toutes sages dans des lieux de rêve, si tu veux savoir !
En retour, elle reçoit des fringue griffées et des produits de beauté gratuits. »
Le fil conducteur de ce roman réside dans la
disparition de Zoï, la petite- fille d’Evangelos. L’adolescente, fan d’une influenceuse
sur Instagram, semble avoir disparu suite à une « pseudo » rencontre
avec cette dernière…
« Il y a tant de façon de basculer hors
de l'enfance, et c'est toujours violent. La perte de l'innocence n'a pas d'âge
limite. » Alors qu’Evangelos enquête sur la
disparition de Zoï tout en ramenant la Tesla de sa fille en Grèce, les
rencontres qu’il va effectuer sur son périple mouvementé vont lui faire prendre
conscience de la fragilité de l’enfance. De toutes les enfances.
Au final, un roman qui se dévore grâce à une plume élaborée, cultivée sans jamais se montrer prétentieuse. J’aime toujours apprendre de mes lectures et là, j’ai été servie ! Par ailleurs, le personnage d’Evangelos est terriblement attachant ! J’avais envie de le serrer dans mes bras à la fin de l’histoire ! Un auteur doué que je vais suivre !

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.