Quand nos souvenirs viendront danser, Virginie Grimaldi (Le Livre de Poche, 2020)
💛💛💛
Cap sur l’impasse
des Colibris, un petit quartier tranquille construit dans les années 50 et
habité désormais par des octogénaires. Quand le maire annonce vouloir raser les
lieux pour y construire une école, les retraités vont s’unir, malgré les
désaccords qui les ont, au fil des ans, isolés les uns des autres.
« Je
n'ai pas hésité une seconde, il s'agit d'un sujet aussi révoltant que
passionnant : un groupe de personnes en fin de vie qui se bat contre la mairie
pour sauver ses souvenirs, on va en faire le feuilleton du printemps ! » Grégoire, le petit- fils de Marceline,
la narratrice du livre, s’enflamme pour le projet du petit groupe d’octogénaires :
mener des actions remarquables pour pousser le maire à revenir sur sa décision
de raser leur impasse.
« Pourquoi
ne suis-je pas comme les autres, à me satisfaire de ce que m'offre la vie ? » Marceline pose un regard rétrospectif
sur son parcours, en tant que femme, mère, et épouse, mais aussi voisine et
amie. Le récit joue ainsi sur plusieurs temporalités, oscillant entre 1955,
année de son mariage avec Anatole et de leur installation dans l’impasse, et l’époque
contemporaine de l’histoire de combat contre la municipalité. Les événements tragiques
qui parsèment son parcours auraient pu la rendre plus aigrie ; on découvre
alors son pouvoir de résilience au fil des pages...
« Nous
nous sommes perdus de vue alors que nous vivions à portée de regard.
Les haies avaient tamisé nos relations. L'accident les a pulvérisées. » Pourquoi nos octogénaires en sont-ils
venus à s’éviter, avant de se rallier pour sauver leurs maisons, havres de tant
de souvenirs ? L’auteure est habile pour nous offrir les révélations avec
parcimonie…
Au final, j’ai trouvé cette histoire originale, du fait de la mise en scène de personnes âgées, équipées de leurs déambulateurs, de leurs rhumatismes, mais aussi de leurs tragédies. J’ai eu un peu de mal à entrer dans la lecture de ce livre car j’y cherchais l’optimisme habituelle de Virginie Grimaldi alors que les premiers chapitres étaient plutôt teintés de morosité. Heureusement, la suite du récit m’a raccrochée au destin des personnages et plu davantage.

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