Le résident, Frédéric Livyns (Elixyria, 12/2017)
Vous avez envie de frissonner,
mais pas trop ? Vous êtes irrémédiablement attirés par les romans catégorisés
« horreur » mais êtes vite impressionnés ? Tentez la lecture de
ce court roman, vous aurez bien quelques moments de doute mais pas de quoi
faire des cauchemars. De plus, l’histoire est bien écrite et intéressante, notamment
en ce qui concerne les liens familiaux.
« En effet, lorsque le générique commença, Bertrand vint s'asseoir
aux côtés de sa fille. Delphine, quant à elle, débarrassait la table. Le
feuilleton n'en était pas encore à la moitié qu'un hurlement les fit sursauter. »
Bertrand, Delphine et leur fille Alice viennent
d’emménager dans une maison située dans un village, ravis d’être enfin
propriétaires. Mais des manifestations étranges viennent peu à peu perturber le
quotidien de la famille
« - C'est ridicule ! Les maisons hantées n'existent pas ! C'est une
invention de romanciers à quatre sous. » De regards en coin en messages sous- entendus étranges, Alice, 16 ans,
va chercher une explication au changement d’humeur de son père et à ses propres
cauchemars. Et si tout venait de cette maison ?
« - Il a été prouvé scientifiquement que certaines demeures
enregistrent les événements qui s'y sont passés, et sous certaines conditions,
restituent ces scènes par après. » Et si cette explication apportée par la jeune Sophie expliquait tout,
mais alors quelles seraient ces scènes, quelles seraient leur origine, et surtout,
comment faire pour que cela cesse ? Alice n’est pas au bout de ses
surprises, ni de ses déconvenues.
Au final, un roman que j’ai lu quasiment d’une traite. J’ai été absorbée
par les déboires de la famille Deltend, et j’ai bien aimé le personnage d’Alice,
cette jeune fille qui, malgré son jeune âge, pose un regard objectif sur ses
parents et les phénomènes paranormaux qui viennent progressivement entacher leur
quotidien. Je suis facilement impressionnable mais ici je n’ai pas été effrayée
au point de risquer de faire des cauchemars ces prochaines nuits. Et puis,
décidément, j’aime vraiment la plume stylée de Frédéric Livyns !
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