La femme invisible, Maïtena Biraben (Grasset, 05/2024)
💝💝💝💝
J’ai l’impression de connaître Maïtena Biraben
depuis toujours. J’ai été une jeune maman suivant les précieux conseils donnés
dans l’émission « Les Maternelles » au début des années 2000. Puis je
l’ai suivie en tant que journaliste de société sur Canal +. Et enfin, je suis sa
chaîne média « Mesdames » sur Instagram depuis quelques mois. J’ai
même acheté le livre de recettes sur les légumes qu’elle a publié il y a
quelques années !
« J'ai ressenti la cinquantaine comme une
crise d'adolescence équipée d'un cerveau. Une libération, une jubilation ! Un
moment déterminant où les aiguilles de la montre ne décomptent plus le temps
qui passe mais celui qui reste. » L’animatrice, 56 ans, nous raconte brièvement
les grandes étapes de sa vie, et s’attarde sur ce passage délicat qu’est celui
de la cinquantaine. Pour une femme, il est souvent synonyme de ménopause, mais aussi,
de mise à l’écart, que ce soit dans les médias ou dans la société. Pourquoi ?
« Incrédule et éberluée parce que j'ai
très vite compris qu'on attendait de moi une attitude, un regard sur la vie,
une attention aux autres qui n'avaient aucun rapport avec QUI j'étais mais avec
CE QUE j'étais : une fille. Mes frères, eux, avaient tout loisir d'être eux-
mêmes.
Moi. Pas.
Voilà deux mots qui auront été un mantra silencieux dans ma vie jusqu’ici :
Moi. Pas. » Cette réflexion menée sur le statut de la femme française pourrait s’appliquer
à la majorité d’entre nous. Depuis la plus petite enfance, nous sommes « façonnées »
comme les hommes aimeraient que l’on soit. Est- ce différent pour les nouvelles
générations ? J’en doute.
« Autant je n'ai jamais voulu être un
garçon, autant il reste tout à fait incompréhensible que le fait que j'aie des
seins et pas de testicules me dirige au service du confort d’autrui : le fait
que je puisse porter la vie ne justifie pas que je doive passer la mienne au
service des autres. » Maïtena Biraben, avec cet essai personnel et
percutant, veut ruer dans les brancards de la « bien – pensance » de
notre société patriarcale. Les femmes sont libres d’être qui elles veulent ;
à elles de le brandir en étendard !
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