Le choc: Des forces spéciales à la police municipale, Arthur Hopfner (Elixyria, 03/2022)
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J’aime
décidément beaucoup la plume d’Arthur Hopfner ; il écrit simplement, sans
chichi ni fioriture, mais avec des termes précis et une émotion que l’on sent
vibrer à fleur de peau à chaque mot. Et pourtant, direz- vous, c’est un
militaire, un dur de chez dur qui a passé près de vingt ans dans la Marine
nationale. Et bien, avec ce deuxième roman que je lis de lui, je peux affirmer,
sans trop me tromper je crois, qu’Arthur Hopfner est un véritable dur au cœur
tendre !
« Les lieux sont imprécis, les personnages fictifs,
c'est un choix, mon but n'est pas de critiquer, mais de faire rentrer le
lecteur dans cet univers particulier, dans le quotidien de ces hommes, de
simples policiers de proximité au service de leur commune. Le but de ce livre
est de partager ce quotidien avec tous mes lecteurs. » Mathias, commando dans la Marine nationale (comme le fut l’auteur),
approche la quarantaine et se remet en question suite à l’hospitalisation de l’un
de ses enfants. Et s’il passait à côté de l’essentiel, en passant le plus clair
de son temps en missions dans les pays les plus dangereux du monde ? Ses
enfants grandissent si vite, loin de lui. Et sa femme, dont il est encore éperdument
amoureux, lui manque de plus en plus. Après une période de mure décision, il
décide de continuer à servir sa patrie corps et âme mais dans un autre corps,
la Police municipale.
« Décidément, je n'ai pas porté un seul coup, juste
secoué un jeune impoli et ils en font toute une affaire. Je suis assez surpris
et presque déçu. C'est donc ça mon nouveau travail ? On m'insulte, je réponds
avec un stylo, on me provoque, je réponds avec un stylo. Mais le jeune, lui,
pendant ce temps, pense qu'il est un caïd craint par les "mini
pipeaux", comme il nous appelle. » Mathias réussit
facilement le concours et toute la petite famille déménage dans la commune où
il est affecté. Mais le père de famille déchante vite. Il découvre que sur le
terrain, il est difficile, voire impossible de faire respecter la loi aux
jeunes délinquants des cités…
« Mon sang ne fait qu'un tour, j'ai envie de l'exploser,
de lui mettre une droite "éducative". Pire encore, j'ai envie de lui
expliquer le mot "respect", mais à ma manière, à l'ancienne. » Devant le laxisme de la justice et l’impunité offerte à ceux
qui agressent ses collègues, Mathias déprime. Les moqueries dont souffrent ses
enfants finissent de le démotiver par rapport à ses nouvelles fonctions.
Mathias s’étiole et son désespoir touche sa famille. Il devient vital pour lui
de trouver une solution, de trouver comment rebondir…
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