Petites histoires à faire peur… mais pas trop ! Livéric et Priscilla Grédé (Elixyria, 04/2022)
👻👻👻👻👻
J’apprécie beaucoup
la plume de Frédéric Livyns lorsqu’il écrit, pour les « grands », des
nouvelles à tendance horrifique ; alors là, j’ai été très curieuse de découvrir
ses récits destinés aux « petits » (8 à 10 ans). Et ma foi, j’ai
passé un très bon moment ! L’auteur, qui choisit le pseudonyme de Livéric
lorsqu’il publie en littérature jeunesse, réutilise les poncifs du genre comme
les fantômes, les sorcières et autres êtres magiques en les agrémentant à la
sauce sucrée de la pré- adolescence !
« D'ordinaire, la gamine était obéissante, mais
aujourd'hui était un jour spécial. C'était l'anniversaire de sa maman. Pour lui
faire plaisir, elle souhaitait lui offrir un bouquet de fleurs magnifiques. Et
si on racontait beaucoup de choses effrayantes au sujet de cet endroit, on
affirmait aussi qu'au plus profond de la forêt poussaient des fleurs très rares
et extraordinairement belles. » Ah, la
forêt ! Monde merveilleux le jour, et si terrifiant une fois la nuit
tombée ! Et ces petites maisons qu’on y décèle alors qu’on se croit perdu ?
Aucun doute, elles ne peuvent être qu’habitées par des êtres maléfiques !
Livéric sait toutefois retourner la situation à l’avantage de ceux- ci, par un
effet de pirouette rassurante pour nos jeunes lecteurs.
« - Disons que mes connaissances effraient les gens. Et
cette peur s'est transformée en méchanceté avec le temps. Les hommes ont
souvent peur de ce qu'ils ne comprennent pas. » Sorcières d’hier et d’aujourd’hui ; même combat ! C’est
l’ignorance qui conduit à l’exclusion, nos petits personnages vont en faire l’expérimentation.
« Lorsque Steven constata que le rez- de- chaussée était
entièrement plongé dans le noir, son rythme cardiaque s'accéléra à son tour. Il
se passait réellement des choses anormales ici. Il frissonna lorsqu'un courant
d'air vint le transpercer jusqu'aux os. Il en chercha la provenance mais, d'où
il se trouvait, il ne distinguait rien. Il n'avait pas le choix. Il devait
descendre des marches et s'avancer dans le noir jusqu'à l'interrupteur. »
Qui n’a jamais eu peur du noir, des craquements et
chuchotements perçus alors qu’on est seul la nuit ? Vaut-il mieux se
cacher sous la couette ou affronter le danger ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.