Les Accoucheuses – Le couvent des Pascalines, Alex Sol (Auto- édition, 09/2022)
💙💙💙💙💙
1871. Louise a dix- sept ans et un ennui
conséquent lorsqu’on est comme elle, issue de la bourgeoisie parisienne :
elle est enceinte hors mariage. Ses parents l’envoient au couvent des
Pascalines, histoire de protéger leur réputation. Les sœurs qui y vivent
accueillent les jeunes filles enceintes, qu’elles soient riches ou désœuvrées,
et s’occupent de l’adoption du nouveau- né. Alors que la France est en période
de disette du fait de la guerre contre la Prusse et d’épidémies létales, l’arrivée
de Louise au couvent des Pascalines est une providence pour les nonnes ;
mais Louise, comment va-t-elle vivre le fait d’être cloîtrée au milieu de
miséreuses ?
« Il m'est
déjà arrivé de les observer alors que je pouvais encore me hisser sur la pointe
des pieds pour regarder par la fenêtre - aujourd'hui, j'en suis bien incapable
- et je me rappelle leurs silhouettes sombres avancer au ralenti dans les
jardins derrière la pauvre malheureuse gémissante sur le point de donner
naissance à l'enfant qu'elle ne sera pas autorisée à garder. Terrifiant. »
Louise
sait très bien pourquoi elle est cloîtrée dans le couvent, et elle est tout à
fait en accord avec la décision de ses parents. Même si elle aime beaucoup son
amant, Gustave, elle n’a qu’une envie ; se débarrasser du bébé et
retrouver sa vie de jeune bourgeoise, s’amuser et danser dans les bals.
« Cette
pauvre fille n'avait aucune idée de ce qui allait lui arriver. Les nonnes lui
ont sans doute promis un lit confortable et des repas chauds. Elle aurait dû
savoir que la bonté pure n'existe pas. » Voilà qu’Eugénie,
une jeune fille de basse extraction, est placée dans la chambre de Louise.
Cette dernière, plutôt que de la prendre en pitié, va la prendre de haut. Jusqu’à
découvrir le terrible secret de la jeune fille…
« Quand des
filles comme toi arrivent, les sœurs donnent des infusions spéciales à celles
qui sont sur le point d'accoucher. Comme ça, au lieu d'avoir un seul bébé à
présenter aux futurs parents, elles en ont plus. » Louise n’est pas étonnée du versant
lucratif de la congrégation des Pascalines. Et pourtant, durant une nuit marquée
par une vague de naissances, la jeune femme va basculer dans une réalité aux
accents diaboliques.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.