Les coquillages ne s’ouvrent qu’en été, Clara Héraut (Hachette, 05/2024)
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Troisième roman de cette jeune auteure
française que je lis toujours avec autant de plaisir. Clara Héraut sait trouver
les mots qui me touchent, m’émeuvent. Les thématiques de ses romans sont aussi
de celles qui m’attirent ; ici, le difficile passage à l’âge adulte pour
deux sœurs que tout semble séparer. En un été, les rêves de l’une et les désillusions
de l’autre vont éclater douloureusement à la face de leur entourage le plus
proche. Et les larmes vont couler…
« Elle et moi n'avons jamais été
semblables. Elle est le soleil, quand je suis la nuit. Le feu et la glace. Mais
notre amour pour cet endroit et pour l'océan a toujours été un trait d'union
entre nous. » Léna et Phoebe ont une petite année d’écart et pourtant, elles ne se
comprennent pas. L’aînée est une élève brillante, étudiante en droit à Assas.
Elle colle parfaitement aux attentes de leur mère en étudiant le droit et en se
montrant obéissante. Léna, au contraire, revendique sa liberté, son refus de se
plier aux exigences familiales. Le seul moment où elles peuvent – plus ou moins
– s’entendre, c’est au mois d’août, en vacances chez leur grand- mère à Anglet.
« Je connais les 26 lettres de l'alphabet
et les milliers de mots qu'elles peuvent former, mais il n'y en a aucun qui
pourrait me permettre d'exprimer ce que je ressens, ce que je veux. » Mais voilà, cet été-
là, il y a eu beaucoup trop de non – dits durant l’année, mais aucune des deux
filles n’a osé exprimé son mal- être. Les frustration et le mal- être vont
trouver là le moment pour exploser.
Au final, un roman qui m’a tourmentée. Je me
suis vue en Phoebe, mais aussi en Léna. La période du passage de l’adolescence à
l’âge adulte peut être violente, douloureuse. Et ce roman me l’a rappelé. Une
lecture qui va me trotter en tête, longtemps. Vivement le quatrième roman de
Clara Héraut !
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