mercredi 20 novembre 2024

Tout ce que je voulais, c’était courir, Anaïs Quemener (Flammarion, 04/2024)


 

Tout ce que je voulais, c’était courir,  Anaïs Quemener (Flammarion, 04/2024)

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Lire ce témoignage était pour moi une évidence, car tout comme Anaïs Quemener, j’éprouve une réelle passion pour le marathon. Bien sûr, je suis très loin d’avoir son niveau, et j’ai la chance de ne jamais avoir à lutter contre un cancer, mais je me suis retrouvée dans l’expression de son attachement à cette distance exigeante.

« Courir est toujours un moment de joie. D'ordinaire, l'effort me galvanise et décuple mes sens. J'assimile mon environnement avec plus d'intensité. L'air que je respire. L'odeur des fleurs qui varie en fonction des saisons. » Anaïs a découvert la course très tôt, grâce à un père et un grand-père eux-mêmes coureurs. Le cross du Courrier de l’Ouest est même une institution familiale : tout le monde y participe ! En grandissant, courir va devenir aussi vital que respirer, et viser la première place va être un challenge sans cesse renouvelé.

« J'ai entendu "chimiothérapie", "radiothérapie" ou encore "mastectomie", des mots familiers pour l'aide- soignante que je suis mais qui, je le pensais, ne me concernerait jamais si directement. » Anaïs est devenue aide- soignante, et c’est en faisant part d’une grosseur à un médecin de son service qu’elle va découvrir qu’elle porte, à l’âge de 24 ans, une tumeur au sein. Ses projets sportifs vont en prendre un coup. Mais malgré les avis négatifs, elle va continuer à courir, coûte que coûte.

« Je venais de découvrir ma discipline, j'en étais sûre, une passion qui allait m'animer pour un paquet d'années. J'ai tout de suite aimé cette part d'inconnue, de jeu, voir les kilomètres défiler et ne pas savoir si l'allure et le corps vont tenir jusqu'au bout. » Anaïs a goûté au marathon et, une fois sortie d’affaire niveau santé, elle va tout faire pour retrouver son niveau, et même convoiter les Championnats de France de la distance, qu’elle va remporter en 2016.  

Au final, un récit sensible, limpide et motivant. Anaïs montre qu’avec obstination et rêves plein la tête, on peut déplacer des montagnes et atteindre des objectifs qui peuvent sembler exagérés ou irresponsables pour la plupart d’entre nous. J’espère deux choses : qu’elle atteindra les minimas pour se présenter aux prochains Jeux olympiques, et la rencontrer un jour…

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