jeudi 21 novembre 2019

Le Cheptel, Céline Denjean

Le cheptel, Céline Denjean

★★★★★


Comment parler, en seulement quelques lignes, de ce roman si dense ?

L’auteure, que j’ai eu la chance de rencontrer en septembre dernier au salon du polar de Lisle-sur-Tarn, m’avait prévenue : ce thriller est construit comme un puzzle dont les pièces s’assemblent au fur et à mesure des chapitres. Mais que de pièces, et quel poids portent-elles !!! Au départ, chaque chapitre porte un personnage différent, une quête particulière et aucun lien ne semble s’articuler entre ces éléments. 


Louis Barthes, tout d’abord. Ce notaire de 73 ans découvre, en mettant de l’ordre dans les papiers de son père qui vient de s’éteindre, un acte de décès à son propre nom daté de trois jours après sa naissance : qui est-il, s’il n’est pas Louis Barthes né le 15 juillet 1942 et déclaré mort le 18 juillet de la même année ? Son univers empli de certitudes s’écroule et il décide derechef de partir à la recherche de sa véritable identité.

Atrimen, elle, a quinze ans. Elle vit dans une communauté vivant en autarcie dans les Pyrénées. Sa vie est rythmée par les travaux de la ferme et ses responsabilités envers les « moyens » depuis qu’elle est devenue une « grande ». Bientôt, elle sera unie à son promis, Anten. Elle doit aussi réfréner les ardeurs de sa meilleure amie, Elicen, qui semble irrémédiablement attirée par le monde extérieur aux murs érigés autour de leur zone de vie par leur Grande Prêtresse, Virinaë.

Bruno, treize ans, est lui embarqué contre son gré par son frère Kévin et leurs cousines dans une expérience de canyoning sauvage dans le torrent qui cerne Bagnères-de-Bigorre. Pour cet intello habitué à passer des heures et des heures devant son ordinateur, crapahuter dans les rochers est d’une violence inouïe !

Et puis il y a ces trois têtes-à-claques, Jane, Paul et Gautier, nés avec une cuillère d’argent dans la bouche et de ce fait, défendus par un avocat d’envergure (malgré sa petite taille) qui tire les ficelles d’un monde pas du tout beau à fréquenter.

Et enfin, enfin, Eloïse Bouquet, capitaine de gendarmerie aux nerfs à fleurs de peau mais tellement, profondément humaine ! J’ai eu plaisir à retrouver ce personnage que j’avais rencontré dans « Double amnésie », et vraiment, il faut que je lise « La fille de Kali », le premier tome de ses enquêtes afin de cerner cette jeune femme dans toutes ses complexités.


Bref, vous l’aurez compris, j’ai vraiment adoré cette enquête aux visages multiples et j’adhère complètement à ce que propose l’auteure. Je n’ai qu’une envie, lire « La fille de Kali », le premier tome de la trilogie, et enchainer avec la relecture des deux thrillers suivants !

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