jeudi 23 septembre 2021

Transaction, Christian Guillerme (Taurnada, 09/2021)

 



Transaction, Christian Guillerme (Taurnada, 09/2021)

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Quelle histoire !!!! Si vous êtes adeptes des sites de revente d’articles, vous aurez de quoi faire de sacrés cauchemars avec le dernier thriller de Christian Guillerme ! C’est une petite annonce pas forcément très honnête et trois jeunes naïfs qui se font rouler qui constitue l’intrigue de départ. Ajoutez à cela un individu psychologiquement instable, et surtout particulièrement violent, dans l’équation, et vous obtiendrez un récit haletant qui vous fera à coup sûr frissonner…


« Le seul moyen de retrouver un peu de fric, c'est de repasser la patate chaude à un mec. Tu t'es fait arnaquer, tu arnaques, logique. Point ! » Alphonse, jeune mécanicien, est déçu par la caméra qu’il vient d’acheter sur un site d’articles d’occasion. Il s’est bien fait rouler, et ses deux meilleurs amis, Johan et Manal lui conseillent de revendre le bien en question, sans aucun scrupule. La transaction va se dérouler à merveille…


« Le suivi psychologique auquel il avait également droit ne serait pas nécessaire... plus maintenant avec tout ce qui s'était déjà passé. » Le roman débute alors qu’un jeune homme vient de se jeter sous un train. Le conducteur de ce dernier reste stoïque. Le monde est- il aussi cruel ? Quel est le lien avec notre arnaque de départ ? Remontons le temps avec le machiavélisme de l’auteur… 


« Le pouvoir de vie ou de mort sur un autre être humain avait été une sensation nouvelle, indescriptible, un peu comme la toute- puissance ultime. » Une arnaque, un individu à la dangerosité pathologique et ce qui ne devait être qu’un attrape- nigaud va se transformer en engrenage fatal.


Au final, j’ai adoré ce roman à la tournure spiralaire. L’intrigue, qui met en relation quatre individus qui passent du statut de victime à celui de coupable à des degrés divers, est rondement menée. L’alternance de la narration interne de chacun des protagonistes permet au lecteur de s’incruster dans le récit, comme s’il en faisait lui aussi partie. Et j’ai adoré frissonner en imaginant devenir moi aussi cette proie naïve et impressionnable qu’un prédateur aux dents longues poursuit jusqu’au terminus.  


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