mardi 13 août 2024

La vie ou presque, Xabi Molia (Seuil, 08/2024)


 

La vie ou presque, Xabi Molia (Seuil, 08/2024)

💤💤

Trois adolescents, dans les années 1990 et un seul objectif : devenir écrivain. L’avenir du trio va être relaté à la manière d’une fresque historique balayant leurs succès et désillusions, jusqu’au milieu du XXIe siècle. Un programme des plus réjouissant à mes yeux ! Et pourtant, j’avoue être restée sur le pas de la porte de ce roman à la thématique ambitieuse.

« Il veut écrire. A treize ans, c'est son unique certitude. Un jour, il est frappé dans un roman de Zola par les mots "luxe violent", qu'il glisse bientôt dans une phrase de sa composition : "Juste après la pluie, la forêt paraissait toujours plus belle et d'un luxe violent". » Paul, tout comme son frère aîné Simon, est passionné par la littérature et après avoir participé à des concours d’écriture avec plus ou moins de succès, il n’envisage pas son avenir en dehors de l’écriture. Simon a la même ambition.

« Les authentiques écrivains, soutenait Idoya, montraient de la splendeur en toute chose : ils avaient des manières et toujours de l'allure. » Idoya a le même idéal que les deux frères Marcillac. Mais si ceux- ci réussissent à être publiés, celle- ci mène une vie de marginale depuis qu’elle a perdu son premier manuscrit sur le quai d’une gare…

« Il sait maintenant que l'écriture est un effort toujours inabouti ; les bons écrivains, il l'a lu plusieurs fois, sont ceux qui échouent juste un peu mieux que les autres. » En prenant appui sur ses personnages, Xabi Molia dresse le portrait du monde littéraire contemporain en France. Rivalités, rancœurs et sarcasmes régissent les relations des acteurs du monde du livre entre eux. Nos trois amis en feront évidemment les frais.

Au final, je n’ai pas du tout accroché à ce récit au ton journalistique. Le choix d’un point de vue externe pour relater les actions des personnages ne permet pas de prendre en compte la moindre émotion de ceux- ci. Le narrateur, et le lecteur demeurent témoins des événements, sans en prendre part et il est difficile d’éprouver de l’empathie pour l’un ou l’autre des protagonistes. Xabi Molia écrit bien, mais de manière trop aseptisée et trop factuelle pour pouvoir m’embarquer dans son univers. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.