La vie ou presque, Xabi Molia (Seuil, 08/2024)
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Trois adolescents, dans les années 1990 et un
seul objectif : devenir écrivain. L’avenir du trio va être relaté à la
manière d’une fresque historique balayant leurs succès et désillusions, jusqu’au
milieu du XXIe siècle. Un programme des plus réjouissant à mes yeux ! Et
pourtant, j’avoue être restée sur le pas de la porte de ce roman à la
thématique ambitieuse.
« Il veut écrire. A treize ans, c'est son
unique certitude. Un jour, il est frappé dans un roman de Zola par les mots
"luxe violent", qu'il glisse bientôt dans une phrase de sa composition
: "Juste après la pluie, la forêt paraissait toujours plus belle et d'un
luxe violent". » Paul, tout comme son frère aîné Simon, est passionné
par la littérature et après avoir participé à des concours d’écriture avec plus
ou moins de succès, il n’envisage pas son avenir en dehors de l’écriture. Simon
a la même ambition.
« Les authentiques écrivains, soutenait
Idoya, montraient de la splendeur en toute chose : ils avaient des manières et
toujours de l'allure. » Idoya a le même idéal que les deux frères Marcillac.
Mais si ceux- ci réussissent à être publiés, celle- ci mène une vie de
marginale depuis qu’elle a perdu son premier manuscrit sur le quai d’une gare…
« Il sait maintenant que l'écriture est
un effort toujours inabouti ; les bons écrivains, il l'a lu plusieurs fois,
sont ceux qui échouent juste un peu mieux que les autres. » En prenant appui
sur ses personnages, Xabi Molia dresse le portrait du monde littéraire
contemporain en France. Rivalités, rancœurs et sarcasmes régissent les
relations des acteurs du monde du livre entre eux. Nos trois amis en feront
évidemment les frais.
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