mercredi 16 avril 2025

La chance de sa vie, Sophie Astrabie (Flammarion, 05/2024)

 



La chance de sa vie, Sophie Astrabie (Flammarion, 05/2024)

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Sophie Astrabie est une auteure locale que je n’avais pas encore eu l’occasion de lire. Chose est faite avec son dernier roman, axé sur les retrouvailles entre Stanislas et Sara, deux quadragénaires qui s’étaient aimé alors qu’ils étaient au lycée. Le décès d’un homonyme va les amener à enquêter sur ce mystérieux « jumeau » de Stanislas, mais aussi à remonter le fil de leur vie respective depuis leur rupture.

« Il allait avoir 40 ans, et il avait beau prétendre le contraire, cette idée le perturbait. Il y avait le fait qu'il était à la moitié de sa vie, bien sûr, mais cela faisait longtemps qu'il avait compris que le présent était un bus qui nous passait devant sans s'arrêter. » Stanislas va avoir quarante ans, et pourtant, il n’a rien fait – ou presque – de sa vie. Célibataire et sans enfant, son quotidien se compose de journées de travail entrecoupées de moments avec son collègue Laurent, devenu ami, et ses dimanches passés chez ses parents.

« On connaît désormais la météo heure par heure. Les GPS nous font prendre le chemin le plus court. Un moteur de recherche tranche sur chacune de nos hésitations. On n'est plus chanceux. On n'est plus malchanceux. On est efficace. » Et puis Sara réapparaît. Elle a lu un avis de décès au nom de Stanislas Gélin et s’inquiète de savoir s’il s’agit de son amoureux de jeunesse. Heureusement, il s’agit d’un homonyme. Vient la question de la chance ; celle d’être encore en vie ?

« Le temps ne s'arrête pas, sauf dans les chambres des enfants qui ont quitté le domicile familial. » Il aura fallu à Stanislas un ancrage dans le présent, grâce au retour de Sara, pour se rendre compte du chemin perdu depuis son enfance.

Au final, un début très agréable grâce à des réparties intelligentes au petit goût de satire, mais qui fait place ensuite à une atmosphère morose, lourde, dans laquelle chaque personnage porte le lourd poids de ses regrets. J’ai eu du mal à m’attacher à eux, même si la fin m’a touchée. Toutefois, j’ai trouvé l’écriture intéressante ; elle a titillé ma curiosité. A suivre…

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