vendredi 18 avril 2025

Qu’un sang impur, Michaël Mention (Belfond, 03/2025)


 

Qu’un sang impur, Michaël Mention (Belfond, 03/2025)

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Quel kiff ! Je viens de refermer ce roman, dévoré en deux jours, et je suis épatée par les émotions qu’il m’a fait traverser ! Nous sommes ici dans une dystopie qui porte pourtant le goût du déjà vu – déjà vécu, à travers une épidémie mystérieuse touchant en priorité l’Europe. Le lecteur se retrouve emprisonné dans un huis clos situé en banlieue parisienne, dans un immeuble où résident quelques rescapés qui vont s’unir pour survivre.

« Pour l'heure, il se détend en musique, observe la rue, les mollets des passantes dont les chevilles aux contours délicats l'éloignent de ce siècle étrange. Mondialisation. Précarité. Covid. Attentats. Repli communautaire. Jul. Réchauffement climatique. Ukraine et cette guerre qui n'en finit pas. Drôle d'époque où des starlettes du Net vendent l'eau de leur bain 5 000 balles tandis que des agriculteurs crèvent la dalle en bossant 20 heures / 24. » Matt, jeune père de famille, décompresse de sa semaine de travail en sirotant une bière à la terrasse d’un café. Quand tout à coup, les arbres perdent tous leurs feuilles en une seconde. Puis une secousse met tout et tout le monde à terre…

« Des dizaines, des centaines de fuyards qui n'ont plus rien de civilisé. Hommes, femmes, Blancs, Noirs, juifs, musulmans... les clivages qui pourrissaient le monde s’annulent : tous égaux dans le chaos. Les peaux, les peurs se confrontent, fusionnent en un gigantesque bordel. » Mouvements de panique face à des êtres humains devenus des monstres. Une épidémie mystérieuse et la société se divise en deux mondes : infestés et rescapés.

« Au début, la superficie a facilité la cohabitation mais la chaleur, le rationnement et l'abolition de toute intimité ont eu raison du "vivre- ensemble". » Matt et Clem habitent le dernier étage d’un petit immeuble, avec leur fils Téo. Face aux attaques des infestés, ils décident de loger tous les habitants dans leur loft. Mais après l’empathie et l’entraide, l’agacement lié au manque d’intimité va naître…

Au final, une histoire qui plaira aux fans de « The Walking dead » par son côté sensationnaliste. Alors bien sûr, il y a de lourds rappels de la période Covid et ses errements diplomatiques. Il y a aussi probablement trop de passages de digressions socialo- politiques, mais moi, j’ai aimé le suspens lié à l’évolution du virus, et à la chute de masques portés par les protagonistes de l’histoire ! Oui, quel kiff !

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