Qu’un sang impur, Michaël Mention (Belfond, 03/2025)
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Quel kiff ! Je viens de refermer ce
roman, dévoré en deux jours, et je suis épatée par les émotions qu’il m’a fait
traverser ! Nous sommes ici dans une dystopie qui porte pourtant le goût
du déjà vu – déjà vécu, à travers une épidémie mystérieuse touchant en priorité
l’Europe. Le lecteur se retrouve emprisonné dans un huis clos situé en banlieue
parisienne, dans un immeuble où résident quelques rescapés qui vont s’unir pour
survivre.
« Pour l'heure, il se détend en musique,
observe la rue, les mollets des passantes dont les chevilles aux contours
délicats l'éloignent de ce siècle étrange. Mondialisation. Précarité. Covid.
Attentats. Repli communautaire. Jul. Réchauffement climatique. Ukraine et cette
guerre qui n'en finit pas. Drôle d'époque où des starlettes du Net vendent
l'eau de leur bain 5 000 balles tandis que des agriculteurs crèvent la dalle en
bossant 20 heures / 24. » Matt, jeune père de
famille, décompresse de sa semaine de travail en sirotant une bière à la
terrasse d’un café. Quand tout à coup, les arbres perdent tous leurs feuilles
en une seconde. Puis une secousse met tout et tout le monde à terre…
« Des dizaines, des centaines de fuyards
qui n'ont plus rien de civilisé. Hommes, femmes, Blancs, Noirs, juifs,
musulmans... les clivages qui pourrissaient le monde s’annulent : tous égaux
dans le chaos. Les peaux, les peurs se confrontent, fusionnent en un
gigantesque bordel. » Mouvements de panique
face à des êtres humains devenus des monstres. Une épidémie mystérieuse et la
société se divise en deux mondes : infestés et rescapés.
« Au début, la superficie a facilité la
cohabitation mais la chaleur, le rationnement et l'abolition de toute intimité
ont eu raison du "vivre- ensemble". »
Matt et Clem habitent le dernier étage d’un petit immeuble, avec leur fils Téo.
Face aux attaques des infestés, ils décident de loger tous les habitants dans
leur loft. Mais après l’empathie et l’entraide, l’agacement lié au manque d’intimité
va naître…
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