Autobiographie, Eddy Mitchell (Le Cherche Midi, 11/2024)
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D’aussi
loin que je me souvienne, j’ai toujours été impressionnée par Eddy Mitchell. Sa
voix, sa tronche, sa prestance ; j’ai toujours aimé ce type pourtant plus
vieux que mon père. Et j’ai toujours fredonné ses chansons…
« On mangeait chinois, tunisien, on finissait par un far breton, on
pouvait avoir le monde entier, ou presque, dans l'estomac. Difficile de faire
mieux. Aucun problème de "minorités", comme on dit aujourd'hui. Le
"vivre ensemble", on n'en parlait pas, on le vivait. C'est quand les
choses n'existent plus qu'on invente le mot. » Eddy commence son
récit alors qu’il est encore Claude Moine, petit parisien qui grandit à
Belleville durans la période de l’après- guerre. Les copains sont importants,
mais la famille aussi. Tout le monde vit dans une bonne entente, même si les
bandes de voyous sèment le trouble.
« Certains de mes titres peuvent aussi être assimilés à des plans
séquences, comme "Sur la route de Memphis" ou "La Fille du
motel". J'ai cette influence du cinéma en moi, et je ne sais pas écrire
autrement, je ne m'en cache pas. » Je connais aussi Eddy comme spécialiste du cinéma ;
mon père étant fan de ses émissions titrées « La dernière séance »,
que nous regardions ensemble. Et il est vrai que les paroles qu’il a écrites,
tout comme les mots de ce récit personnel sont très imagés. C’est le film de sa
vie qui se déroule en ces pages.
« Depuis toujours, une chose que je préfère, c'est qu'on me laisse
tranquille. Je ne suis pas un solitaire, mais j'ai besoin qu'on me foute la
paix. » Et là, cette citation. J’aurais pu l’écrire moi – même. Et je comprends pourquoi
Eddy m’a toujours plu : malgré le succès, il a toujours su préserver son
jardin secret.
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