★★★★★
Les critiques concernant ce premier roman de Victoria Mas
sont, jusqu’à présent, unanimes : il s’agit d’une réussite. Je ne peux
aller que dans ce sens tant j’en ai trouvé la lecture plaisante.
Le sujet, déjà, est très attrayant : l’auteure nous
emmène en 1885 dans le service de psychiatrie dirigé par le célèbre docteur
Charcot. Les femmes qui y sont internées ne sont pas forcément malades, et
encore moins folles. Elles ont souvent commis des impairs dans une société
dirigée par des hommes sans scrupules où elles n’ont pas le droit d’avoir un
mot plus haut que l’autre ou même d’avoir leurs propres envies d’émancipation :
« Un dépotoir pour toutes celles nuisant à l'ordre public. Un
asile pour toutes celles dont la sensibilité ne répondait pas aux attentes. Une
prison pour toutes celles coupables d'avoir une opinion. »
Nous allons donc suivre ici plus précisément Eugénie, une fille
de bonne famille qui se retrouve internée par son père car il s’avère qu’elle
est capable de communiquer avec les morts. La Salpêtrière, c’est l’occasion de
faire disparaître la jeune fille et cela, sans entacher le nom de la famille.
Son arrivée dans le service de Geneviève, l’infirmière en chef, va bouleverser
profondément cette dernière et lui permettre d’ouvrir les yeux sur les
conditions de la femme de l’époque : « Libres ou enfermées, en fin
de compte, les femmes n'étaient en sécurité nulle part. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.