★★★☆☆
J’ai pris le temps de lire cet essai, le deuxième écrit
par Thierry Lefèvre – Perrone que je lis. J’ai en effet trouvé qu’il était plus
profitable de lire puis de laisser germer ses réflexions dans mon esprit avant
de passer à la suite. J’avais déjà apprécié le recul enclenché après la lecture
de Chères attentes. J’ai donc lu chaque chapitre à distance des
précédents.
Ici, l’auteur nous délivre quelques clefs nous permettant
de mieux comprendre le fonctionnement de l’être humain, et il est intéressant de
réfléchir aux concepts formulés par rapport aux personnes de notre entourage
affublés de tel ou tel « défaut » ! Par exemple : « Il y a aussi
ceux qui cherchent à imposer leurs idées parce qu'ils sont orgueilleux. Ils ne
peuvent accepter que d'autres puissent avoir un avis tout aussi valable que le
leur. » Que celui ou celle qui ne connaît personne répondant à cette
définition me lance la première pierre !!!
Ou encore : « J'ai toujours trouvé pour ma part
injuste qu'un responsable - quel qu'il soit - ait non seulement du pouvoir sur
autrui, qu'il soit mieux payé, ait des avantages en nature, fasse moins que les
autres et se permette, même occasionnellement, de mal se comporter. » Qui n’a jamais croisé dans sa carrière
professionnelle un supérieur hiérarchique dont on se demande comment il en est
arrivé là étant donné son manque d’investissement dans la tâche qui lui a été
donnée de mener, en ayant l’impression intime de faire au moins le double d’efforts
que lui pour honorer notre propre mission ?
Thierry Lefèvre – Perrone remet tout à plat : les désirs de
chacun dans l’immensité des ambitions de tous. Il est impossible de tout faire coïncider ;
c’est évident. Toutefois, il nous prouve qu’avec un peu de tact, de diplomatie,
et beaucoup d’espérances dans l’avenir de l’Homme, il est possible, au prix de
frustrations « minimes », d’envisager de vivre tous ensemble en
harmonie.
Malheureusement, comme il a tendance à le répéter – ou peut-être
suis-je devenue trop pessimiste au fur et à mesure des années – beaucoup de
bonnes idées, concrètes pour le coup, relèvent un peu trop d’un rêve, d’un
idéal…. Qui souhaite réellement abandonner des avantages chèrement acquis rien
que pour avoir un peu plus d’estime de la part de ses collègues ? Plus j’avance
dans ma propre carrière professionnelle, plus je peux répondre par ce terrible
constat : « aucun ».
Cet essai a le mérite de permettre à ceux qui se posent des questions
pour vivre dans un monde plus coopératif de trouver des indices, mais je doute
qu’il soit susceptible de toucher un plus large public ; celui qui
mériterait pourtant de sortir de son nombrilisme purement économique.
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