★★★★☆
Ce roman m’a tout d’abord attiré par sa couverture :
cette femme de profil et de dos, assise de biais et vêtue d’une robe ceinturée,
à la chevelure blonde délicatement crantée me faisait penser aux mannequins des
années 60. Des femmes magnifiques aux courbes « normales » et au
visage rayonnant, respirant le bonheur et la bonne santé.
Puis lors de l’une de mes nombreuses visites chez ma
libraire, celle-ci m’a conseillé de lire les sorties de la rentrée littéraire
de chez « Allary Editions ». L’occasion était trop belle pour
ressortir du magasin avec le roman entre les mains !
Me voilà donc lancée dans cette histoire où trois femmes
aimant le pouvoir chacune à sa manière se retrouvent à un point marquant de
leur vie.
Mélania, l’épouse du très controversé président Trump s’agace
de l’ultra médiatisation qui entoure son couple. En repoussant la main de son
époux dans une vidéo diffusée dans le monde entier, elle va marquer pour la
première fois son envie de « faire le buzz », de faire parler d’elle
en son nom propre et non plus en tant que « Première Dame des Etats-Unis ».
Irina, elle, est d’origine ukrainienne. Ambitieuse depuis
sa plus tendre enfance, elle a su mettre à profit sa beauté slave pour se
sortir de la condition misérable dans laquelle vit (survit ?) sa famille.
Elle a réussi à gravir les échelons lui permettant de rencontrer des hommes
suffisamment fortunés pour l’aider à accomplir ses projets de réussite sociale,
en « couchant utile » et de manière efficace : « Si elle
constata avec regret que son jardinier de nuit n'avait guère la main verte,
elle, en revanche, se révéla si bonne à la manœuvre qu'elle reçut bientôt tous
les gages d'amour concevables parmi lesquels, inespéré, un aller simple pour la
Suisse. » Elle met donc la main sur Edouard, un Genévois né dans une très
bonne famille. Mais voilà qu’Irina veut plus que ce qu’Edouard consente à lui
offrir…
Enfin, nous avons Laure, larguée par son mari qui a
décidé de refaire sa vie avec la femme de ménage alors que les enfants viennent
de quitter la maison. La voilà qui se retrouve seule et sans revenus, son époux
lui ayant jadis demandé de rester à la maison pour s’occuper de leurs rejetons et
du quotidien familial. Habituée à un certain train de vie, Laure va devoir remettre
les modalités de son existence en question pour pouvoir garder un semblant de
dignité.
Ces trois femmes vont se retrouver à Hong Kong en même
temps, pour des raisons diverses, mais vont subir le passage d’un typhon
terrible, nommé Mangoustan et trouver, de ce fait, l’occasion de faire le point
sur leurs ambitions passées et sur ce qu’elles peuvent encore attendre de leur futur
car « Le temps qui passe rétrécit les rêves. »…
J’ai vraiment apprécié cette lecture, même si les personnages
auraient pu être plus approfondis, mais rappelons-nous qu’il s’agit d’un
premier roman ! L’écriture est plaisante, rythmée et les pointes d’humour
permettent d’aborder les désarrois de ces trois personnages féminins sans
lourdeurs.
Un auteur à suivre ; c’est sûr !
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