★★★☆☆
Sandrine Collette sait prendre son
lecteur à la gorge dès le début de ses histoires. Les premières pages de ses
romans vous plongent directement dans une ambiance oppressante : ici, le
dérèglement climatique a entraîné une montée des eaux irrémédiable. La Terre s’efface
chaque jour un peu plus, laissant peu de place aux êtres terrestres.
A Levet, une famille de onze personnes
est la seule survivante après qu’une vague titanesque a été soulevée suite à l’effondrement
de l’un des pans du volcan situé à proximité. Leur maison a été sauvegardée
parce qu’elle se situait en hauteur. Mais l’eau continue à monter, inexorablement.
A l’est, les terres sont plus hautes et pour les parents, il devient évident qu’il
va falloir tout quitter pour s’y rendre afin de pouvoir survivre.
Mais voilà : sur la barque de
Pata, le père, il n’y a pas de place pour tout le monde. Il va falloir
effectuer un choix parmi les enfants : qui emmener ? Qui laisser ?
Comment va réagir la mère, Maddie
face à cette situation : une mère peut- elle choisir l’enfant qu’elle va sauver ?
Celui qu’elle va abandonner ?
La course à la survie va commencer ;
pour ceux qui sont partis, comme pour ceux qui sont restés. « Et ce n'est rien de dire qu'il manque un ou deux battements de cœur en
les entendant rugir de la sorte, car il s'est habitué au malheur, il sait que
les mauvaises nouvelles profitent souvent de l'absence pour se faire jour. »
Le malheur, il est omniprésent et l’auteure est douée pour
faire ressentir le panel de sentiments qui lui appartiennent, mais j’ai
regretté des longueurs dans certaines scènes, des lourdeurs qui ont parfois écarté
mon esprit de la lecture. Pourtant, j’ai été prise aux tripes dès le début par
le choix cornélien imposé aux parents…
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