Feeling of fear, Tasha Lann (Elixyria, 04/2021)
💓💓💓💓💓
Tasha Lann
est une auteure décidément diabolique ! J’ignorais que cet opus était un
spin- off de la trilogie « Dark felling » que j’ai récemment dévorée,
mais je pense qu’au niveau de la psychologie des personnages, c’est bien le
plus torturé. Arrivée à la moitié, je n’ai pas pu le lâcher avant la fin,
happée par le besoin de découvrir où allaient mener les retrouvailles entre
Aleksy et Nélia, dix ans après leur difficile cohabitation dans le camp d’entraînement
russe pour enfants dirigé de manière tyrannique par le père de Nélia,
justement.
« Nous
avons les mêmes caractéristiques : cheveux clairs comme les blés, prunelles
bleues emplies de démons, mais lui est né dans la misère, moi, dans la haute
société. » Aleksy a été vendu, gamin, à la mafia russe. Entraîné dans un camp mené
par le père de Nélia, il n’en a pas moins été victime de tortures et de sévices
indicibles. D’autant plus quand il a été évident que les deux enfants étaient
attirés l’un envers l’autre. Il vient de l’enlever ; par amour ou par
vengeance ?
« Tandis
que je l'aimais à en crever, lui me détestait. J'ai l'impression que toute mon
adolescence où je me suis infligé une culpabilité insoutenable n'a été que
damnation. Une larme glisse en silence, dernier vestige de la fleur bleue que
j'étais. » Nélia rêvait de ce gamin blond, l’imaginait comme son sauveur, son âme sœur.
Mais une fois avec lui, il ne lui inspire plus que remords et terreur.
« Le
prisonnier me foudroie sur place, me promettant vengeance. A cet instant, plus
rien n'existe. Il n'y a que lui qui rêve de me zigouiller, et moi, qu'il
captive sans que je puisse m'échapper. Cette connexion est si puissante que je
cesse de respirer, happée par tant de férocité. » Même si
Aleksy est un homme de main craint dans les pays de l’Est, sa trahison envers
son ancien patron, Alec Wheelan, est connue de manière internationale. C’est un
homme recherché qui va devoir se redéfinir pour pouvoir avancer dans sa vie de
malfrat torturé ; mais aura-t-il assez de recul pour pouvoir prendre les
bonnes décisions ?
Au final, vous l’aurez compris, c’est un roman que j’ai vraiment beaucoup aimé. La psychologie des personnages, des traumatismes, et de l’origine de la perversité, est tellement bien abordée qu’on ne peut que s’attacher aux personnages et comprendre leurs revirements de trajectoire complètement incongrus. Un sacré bon complément sur Aleksy, personnage si trouble dans « Dark feeling » !
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