mardi 18 octobre 2022

Feeling of fear, Tasha Lann (Elixyria, 04/2021)


 

Feeling of fear, Tasha Lann (Elixyria, 04/2021)

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Tasha Lann est une auteure décidément diabolique ! J’ignorais que cet opus était un spin- off de la trilogie « Dark felling » que j’ai récemment dévorée, mais je pense qu’au niveau de la psychologie des personnages, c’est bien le plus torturé. Arrivée à la moitié, je n’ai pas pu le lâcher avant la fin, happée par le besoin de découvrir où allaient mener les retrouvailles entre Aleksy et Nélia, dix ans après leur difficile cohabitation dans le camp d’entraînement russe pour enfants dirigé de manière tyrannique par le père de Nélia, justement.

 

« Nous avons les mêmes caractéristiques : cheveux clairs comme les blés, prunelles bleues emplies de démons, mais lui est né dans la misère, moi, dans la haute société. » Aleksy a été vendu, gamin, à la mafia russe. Entraîné dans un camp mené par le père de Nélia, il n’en a pas moins été victime de tortures et de sévices indicibles. D’autant plus quand il a été évident que les deux enfants étaient attirés l’un envers l’autre. Il vient de l’enlever ; par amour ou par vengeance ?

 

« Tandis que je l'aimais à en crever, lui me détestait. J'ai l'impression que toute mon adolescence où je me suis infligé une culpabilité insoutenable n'a été que damnation. Une larme glisse en silence, dernier vestige de la fleur bleue que j'étais. » Nélia rêvait de ce gamin blond, l’imaginait comme son sauveur, son âme sœur. Mais une fois avec lui, il ne lui inspire plus que remords et terreur.

 

« Le prisonnier me foudroie sur place, me promettant vengeance. A cet instant, plus rien n'existe. Il n'y a que lui qui rêve de me zigouiller, et moi, qu'il captive sans que je puisse m'échapper. Cette connexion est si puissante que je cesse de respirer, happée par tant de férocité. » Même si Aleksy est un homme de main craint dans les pays de l’Est, sa trahison envers son ancien patron, Alec Wheelan, est connue de manière internationale. C’est un homme recherché qui va devoir se redéfinir pour pouvoir avancer dans sa vie de malfrat torturé ; mais aura-t-il assez de recul pour pouvoir prendre les bonnes décisions ?

 

Au final, vous l’aurez compris, c’est un roman que j’ai vraiment beaucoup aimé. La psychologie des personnages, des traumatismes, et de l’origine de la perversité, est tellement bien abordée qu’on ne peut que s’attacher aux personnages et comprendre leurs revirements de trajectoire complètement incongrus. Un sacré bon complément sur Aleksy, personnage si trouble dans « Dark feeling » !

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