lundi 13 mars 2023

La saga d’Auren, Tome 1 : Gild, Raven Kennedy (Hugo, 02/2023)


 

La saga d’Auren, Tome 1 : Gild, Raven Kennedy (Hugo, 02/2023)

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C’est une agréable surprise que cette lecture ! Je la voyais passer sur tous les réseaux sociaux, qualifiée comme un « phénomène de la romantasy ». Et très vite, il y a eu un lever de bouclier : ce n’était pas de la romantasy, ce n’était pas du young adult, c’était honteux, patati, patata… Moi, j’avais mon exemplaire ; j’allais donc me faire mon propre avis.

 

« Je suis une curiosité, un objet de convoitise et de rumeur. Je suis la favorite du roi. Sa précieuse pouliche. Celle qu'il a changée en or et qu'il garde dans une cage au sommet de son château, celle dont le corps porte la marque de sa propriété et de sa préférence.
Son animal de compagnie doré. »
Le roman s’ouvre sur une scène d’orgie à laquelle participe le roi Midas, sous les yeux de sa favorite, Auren, une femme constituée d’or. Une scène déstabilisante, qui m’a questionnée sur l’intérêt du livre. J’ai passé outre et j’ai continué…

 

« Alors je me suis cachée dans une cage et j'étais contente de le faire. Tout ce que j'ensuite, je l'ai voulu. J'ai accepté mes barreaux, je les ai même chéris, non pour y rester, mais pour empêcher les autres d'entrer. » Auren a connu une enfance difficile. Midas est arrivé au bon moment pour la sauver, la protéger, la faire sienne. Tout ce que touche Midas se transforme en or, comme le dit la légende, et Auren, va elle aussi en bénéficier.

 

« S'il est une chose que j'ai apprise, c'est que tant de richesse... devient insignifiante au bout d'un moment. Vide. Vous pouvez posséder tout l'or du monde et pourtant manquer de tout ce qui a une vraie valeur. » Orea est un royaume complexe dans lequel chacun des rois des six royaumes tente d’être plus fort que les autres. Des alliances se sont faites en opposition au roi « Putride », mais en réalité, chacun envie les possessions des autres, et Raven, cette femme en or, est l’objet de convoitise de tous les mâles du royaume.

 

Au final, un roman qui dérange par ses prises de position envers la gent féminine. Rien que le terme de « pouliches » pour désigner les femmes qui partagent la couche du roi est particulièrement dérangeant. Et pourtant, la magie dégagée par le récit est vraiment intéressante, le lexique est riche et varié, le style est d’un bon niveau, et le mystère qui perdure autour de notre narratrice, Auren, fait que l’on a toujours envie d’en savoir plus. L’histoire, elle, est captivante, entre récit historique et onirisme fantastique. Bref, je lirai le tome 2 ; c’est évident !  

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