La saga d’Auren, Tome 1 : Gild, Raven Kennedy (Hugo, 02/2023)
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C’est une agréable surprise que cette
lecture ! Je la voyais passer sur tous les réseaux sociaux, qualifiée
comme un « phénomène de la romantasy ». Et très vite, il y a eu un
lever de bouclier : ce n’était pas de la romantasy, ce n’était pas du
young adult, c’était honteux, patati, patata… Moi, j’avais mon
exemplaire ; j’allais donc me faire mon propre avis.
« Je
suis une curiosité, un objet de convoitise et de rumeur. Je suis la favorite du
roi. Sa précieuse pouliche. Celle qu'il a changée en or et qu'il garde dans une
cage au sommet de son château, celle dont le corps porte la marque de sa
propriété et de sa préférence.
Son animal de compagnie doré. » Le roman s’ouvre sur une scène d’orgie à
laquelle participe le roi Midas, sous les yeux de sa favorite, Auren, une femme
constituée d’or. Une scène déstabilisante, qui m’a questionnée sur l’intérêt du
livre. J’ai passé outre et j’ai continué…
« Alors
je me suis cachée dans une cage et j'étais contente de le faire. Tout ce que
j'ensuite, je l'ai voulu. J'ai accepté mes barreaux, je les ai même chéris, non
pour y rester, mais pour empêcher les autres d'entrer. » Auren a connu une enfance difficile. Midas est
arrivé au bon moment pour la sauver, la protéger, la faire sienne. Tout ce que
touche Midas se transforme en or, comme le dit la légende, et Auren, va elle
aussi en bénéficier.
« S'il
est une chose que j'ai apprise, c'est que tant de richesse... devient
insignifiante au bout d'un moment. Vide. Vous pouvez posséder tout l'or du
monde et pourtant manquer de tout ce qui a une vraie valeur. » Orea
est un royaume complexe dans lequel chacun des rois des six royaumes tente
d’être plus fort que les autres. Des alliances se sont faites en opposition au
roi « Putride », mais en réalité, chacun envie les possessions des
autres, et Raven, cette femme en or, est l’objet de convoitise de tous les
mâles du royaume.
Au final, un roman qui dérange par ses prises de position envers la gent féminine. Rien que le terme de « pouliches » pour désigner les femmes qui partagent la couche du roi est particulièrement dérangeant. Et pourtant, la magie dégagée par le récit est vraiment intéressante, le lexique est riche et varié, le style est d’un bon niveau, et le mystère qui perdure autour de notre narratrice, Auren, fait que l’on a toujours envie d’en savoir plus. L’histoire, elle, est captivante, entre récit historique et onirisme fantastique. Bref, je lirai le tome 2 ; c’est évident !
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