mercredi 29 mars 2023

A cœur perdu, tome 1 : Tu m’as blessé, Sarah West (Evidence éditions, 07/2021)


 

A cœur perdu, tome 1 : Tu m’as blessé, Sarah West (Evidence éditions, 07/2021)

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Sarah West a encore une fois réussi à me tenir éveillée jusqu’au bout de la nuit ! Pourtant, au début, j’avoue avoir été un peu désappointée en réalisant que ce tome 1 était en fait un spin- off du premier roman de l’auteure, « A cœur et à sang ». Sauf qu’ici, le narrateur est le terrible Logan, ce professeur de français exerçant dans un lycée américain. Outre sa profession, c’est avant tout le personnage le plus déjanté, le plus sadique et le plus abject que j’ai rencontré jusqu’à ce jour.  

 

« Dans la vie, il y a les bonnes personnes, celles qui ont un cœur, une âme, celles qui sont prêtes à aider leur prochain. Des personnes qui sont capables de vivre d'amour et de bienveillance, et puis il y a moi, Logan. Je suis sans cœur, sans pitié, sans amour. » Le roman commence sur ces phrases, comme un avertissement aux futurs personnages qui vont se trouver sur sa route, mais surtout à notre adresse, nous, lecteurs : si vous cherchez une histoire douce et romantique : passez votre chemin !

 

« Les échanges, la mort, les sévices, et tout ce que je peux imaginer dans ma tête de tordu, sont le quotidien des femmes qui partagent ma vie. » Nous retrouvons Logan alors qu’il débute sa carrière d’enseignant dans un lycée. Bel homme, il sait déjà que ses collègues et ses élèves féminines vont tenter de le séduire. Et pourtant, elles feraient toutes bien de se méfier !

 

« Je suis comme mon père, je le sais, c'est dans notre sang. Plus jeune, je réprimais mes instincts, je trouvais que c'était mal, que mes pensées étaient monstrueuses. J'en ai beaucoup souffert et quand, enfin, j'ai arrêté de me réprimer, je suis devenu heureux. » Nous redécouvrons ici l’enfance ignoble de Logan, le totalitarisme sadique du père sur sa famille, le milieu immoral dans lequel le gamin a grandi. Et ce qui ressemble au bonheur pour lui est loin, très loin de celui que nous, personnes « saines », envisageons…

 

Au final, une plume captivante qui flirte avec les limites du gore. Comme souvent, avec Sarah West, il faut avoir l’estomac bien accroché pour lire certaines scènes. On sent bien le travail effectué avec un psychologue dans les divers portraits des personnages mis en scène. A réserver à un public averti.

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