Run, Blake Crouch (Gallmeister, 10/ 2025)
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Je ne connaissais pas cet auteur américain
avant que Babelio ne me fasse profiter d’une Masse critique pour le découvrir. Cap
sur un univers que l’on peut situer entre « Mad Max » et « La
Guerre des mondes » ; deux références cinématographiques
volontairement choisies tellement l’écriture de l’auteur m’a permis de
visualiser la fuite de Jack et sa famille vers un monde meilleur, et surtout, sûr.
« - Je ne sais pas, mais je ne peux pas
l'arrêter, Dee. N'oublie pas que je t'aimais.
Il posa ses mains sur ses épaules nues, elle crut qu'il allait l'embrasser,
mais immédiatement après elle fut propulsée à l'autre bout de la pièce. » Une des premières scènes du roman est surprenante : un homme et une
femme ont passé l’après- midi ensemble, dans le dos de leur époux respectif,
quand tout à coup, l’amant réagit d’une manière des plus inattendue et violente.
Que se passe-t-il ?
« Au début, c'était juste des bribes aux
infos, mais ça attirait l'attention. Un meurtre. Un délit de fuite. Les
dépêches ont continué à tomber, il y en avait plus chaque jour, des trucs de
plus en plus violents, de plus en plus incompréhensibles. Et ça n'arrivait pas
qu'ici. Partout dans le pays. » Dee rentre chez elle,
auprès de sa famille. Les faits divers ne cessent d’être perpétrés. Seule la
radio leur permet de se tenir peu ou prou informés. Quand, un soir, c’est l’adresse
de la famille Colclough qui y est annoncée, les parents savent qu’il ne leur
reste qu’une chose à faire : fuir, et le plus loin possible.
« Si Jack avait cru à l'enfer, il
n'aurait pu imaginer pire que ce chœur de souffrance - des grognements, des
geignements, des pleurs, des cris, des personnes mourant bruyamment, d'autres
en silence, certaines maudissant leurs meurtriers, d'autres les suppliant de
les épargner, ou de les achever, d'autres encore leur demandant simplement
pourquoi. » Jack, Dee et leurs deux enfants, Naomi,
quinze ans et Cole, sept ans, vont devoir affronter bien des obstacles pour
rester ensemble et espérer trouver un endroit sûr où ils ne seront pas abattus par
ceux qui semblent être « contaminés » par un désir violent de tuer.
Au final, un récit haletant.
On vibre, on frémit pour Jack et sa famille. Il n’y a aucun temps mort et les
atrocités se suivent, avec à chaque fois la crainte de voir l’un ou l’autre des
membres de la famille subir le pire. L’auteur ne les épargne pas. Il m’a manqué
un peu de profondeur dans les actions réalisées par les différents
protagonistes de l’histoire pour que ce soit un coup de cœur. Mais je vais très
vite lire les autres romans de cet auteur ; celui- ci étant son premier, daté
de 2011, et réédité par les éditions Gallmeister en France.