Un samedi soir entre amis, Anthony Bussonnais (Préludes, 02/20)
★★★☆☆
J’ai trouvé ce roman bien particulier dans le
paysage actuel du thriller français.
Par son thème, la chasse à l’homme ;
personnellement je ne me souviens pas avoir déjà lu de récit dans lequel un
groupe de « notables » organisaient une expédition punitive. Et par
son style, un peu lourd parfois du fait de longues descriptions que l’on pense
d’abord inutiles, et puis qui finalement, servent à introduire une scène narrée
de manière plus brève ; mais une scène qui claque bien aux yeux du lecteur !!!
J’avoue avoir été choquée, malaisée par moment par ce que Bussonnais me
racontait ! C’est glauque, c’est cru, c’est vulgaire… et pourtant, ça doit
tellement coller à la réalité (il n’y a qu’à regarder le JT pour s’en rendre
compte) !
Nous sommes dans une petite ville de campagne, là où
le vétérinaire, le médecin ou le juge qui y habitent forment le cercle de
notables respectables qu’on ne doit surtout pas égratigner. Leur fonction
intime « naturellement » le respect des autres habitants. Quand François,
le vétérinaire, décide d’organiser une chasse nocturne, personne ne remet en
question le principe. Les pervers de la haute société se frottent les mains
devant l’inédit de la soirée, tandis que les « petites têtes » sont invitées
là pour qu’elles ne puissent pas témoigner contre les premiers si cela se
passait mal.
Nous avons également Claire, la fille de François,
qui se retrouve bien embêtée ce vendredi soir car son petit- ami, Mehdi, n’est
pas venu la chercher comme prévu. En six mois de relation, il n’a jamais fait
faux bond. Son embarras est accentué par le fait qu’elle n’a pas encore parlé à
ses parents de sa relation avec Mehdi ; ils sont extrêmement racistes…
Tous ces éléments, vous l’aurez compris, vont s’entremêler.
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