L'été de la sorcière, Kaho Nashiki (Picquier, 03/2021)
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La littérature japonaise a véritablement pris le parti de la délicatesse, et du respect du temps qui passe. Ce n’est pas la grand- mère de Mai qui dira le contraire. Anglaise d’origine, elle est venue au Japon par amour pour son mari qui en était originaire. Désormais veuve, elle reste dans ce pays qui lui a permis de s’épanouir, et de vivre en harmonie avec la nature. Et durant un été, elle va accueillir sa petite- fille, Mai, adolescente souffrant de phobie scolaire.
Le récit débute deux ans plus tard, alors que la grand-
mère vient de décéder. Le retour de Mai dans la maison de son aïeule est l’occasion
pour l’adolescente de se remémorer cet été durant lequel elle a vécu une
espèce d’initiation à la « sorcellerie », plutôt une ouverture sur la
nature et sur ses propres émotions. Le point de vue interne du récit permet au
lecteur de ressentir cette évolution progressive dans l’esprit de l’adolescente.
« Ce que possédaient ces humains un peu
spéciaux s'est transmis de génération en génération, des parents aux enfants.
Pas seulement les connaissances, mais aussi d'autres compétences particulières. »
La grand- mère de Mai
prétend que sa propre aïeule était une sorcière. La petite Mai en est toute
impressionnée. Et quand elle apprend que ce don se transmet de génération en
génération, elle va souhaiter acquérir la connaissance des plantes et des
herbes, à son tour. Le jardin, que l’on devine immense, de la grand- mère va
devenir un lieu sacré, dans un quotidien rythmé par les semis, les récoltes et
les préparations diverses, mais aussi les soins à donner aux poules.
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