lundi 5 juillet 2021

La mer à boire, Valentine Stergann (MxM Bookmark, 06/2020)


 

La mer à boire, Valentine Stergann (MxM Bookmark, 06/2020)

💙💙

Gaspard, trente ans, est prêt à tout pour faire plaisir à sa maman. Cette dernière, Rosa, est en effet bien déprimée : son mari, le père de Gaspard, vient de la quitter pour une femme plus jeune que lui. Alors le fiston, le cœur sur la main, décide de lui offrir une croisière, histoire qu’elle puisse se changer les idées, notamment à l’aide de la prime de licenciement qu’il vient de toucher. Mais ce qu’il n’avait pas envisagé pas, c’est qu’elle l’obligerait à l’y accompagner !

 

« Chaque fois que ma mère râle, je sais que mes gènes atypiques et débraillés ne viennent pas de n'importe où. Comparée à mon paternel, qui est le calme incarné, maman est terriblement loufoque et enflammée. D'ailleurs, dès qu'elle a appris que mon père la quittait pour une fille plus jeune que moi, elle lui a jeté un verre de punch à la figure en le traitant de, je cite : "saleté de cliché sur pattes de merde". » Sur le paquebot, la mère et le fils Barbelette, de Tourcoing, forment un duo plutôt tapageur. Boire, chanter et s’amuser sont leurs objectifs premiers sur le paquebot. On peut dire qu’ils mettent l’ambiance ! Mais ils sont là aussi à la recherche d’un flirt qui les accompagnera le temps du voyage, histoire d’adoucir leurs peines de cœur.

 

 « Il n'y a pas de plus beau coup de foudre qu'entre une mère et son enfant. » Rosa et Gaspard se montrent très complices, très protecteurs l’un envers l’autre. Ainsi quand la sexagénaire s’amourache de Giacomo, le directeur de la croisière, et que son fiston adoré se sent irrémédiablement attiré par Lino, les relations s’enveniment. Et pour cause ; Lino est le fils de Giacomo. Les voilà donc obligés de jouer au bout d’une semaine à la famille recomposée. Là, d’un coup, on ne s’amuse plus !

 

Voilà un roman parfait pour l’été, pour tout oublier des soucis du quotidien, et totalement décrocher. J’ai beaucoup aimé la première partie, même si j’ai trouvé le personnage de Gaspard un peu surfait, un peu trop « cliché » avec sa vulgarité de bas étage. Les relations entre les vacanciers et les deux Italiens de l’équipe de bord ont été l’occasion de passages cocasses qui m’ont fait sourire à plusieurs reprises. Mais j’ai regretté que la deuxième partie s’essouffle si vite ; on y retrouve les mêmes scènes et les mêmes « fausses » discussions ; et on se doute très vite, trop vite du dénouement des intrigues amoureuses. C’est dommage car j’aime beaucoup la plume de Valentine Stergann. Avec quelques chapitres en moins, j’aurais passé un meilleur moment de lecture.  

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