dimanche 4 juillet 2021

Les femmes qui craignaient les hommes, Jessica Moor (Belfond, 05/2021)


 

Les femmes qui craignaient les hommes, Jessica Moor (Belfond, 05/2021)

💛

 Jessica Moor s’est incontestablement inspirée de son quotidien de travailleuse sociale auprès des femmes victimes de violences conjugales pour rédiger son premier roman. Celui- ci se déroule dans la banlieue de Manchester et débute à la manière d’un roman policier : le corps de Katie, une jeune femme travaillant dans une résidence sécurisée réservées aux femmes battues, vient d’être retrouvé. Si tout laisse à penser qu’il s’agit d’un suicide, le lieutenant Whitworth, lui, est persuadé qu’une autre vérité se cache derrière le passé et l’entourage de la victime.

 

« Il n'avait jamais personnellement eu affaire à Valerie Redwood, la directrice du refuge pour femmes où avait travaillé Katie jusqu'à sa mort, mais tout le commissariat la savait aussi coopérative qu'un sac de ciment. » C’est une sorte de sanctuaire, ce refuge. Les femmes qui y sont accueillies ont perdu toute confiance en la gent masculine. La directrice, surprotectrice, veille à ce qu’aucun homme ne vienne troubler la tranquillité de son refuge. Mais voilà ; l’équipe policière chargée d’enquêter sur le potentiel meurtre de Katie est essentiellement masculine…

 

L’auteure joue sur deux temporalités, « Avant » et « Maintenant ». Dans la première, nous remontons le fil de l’histoire d’amour qu’a vécu Katie avec un certain Jamie. Dans la seconde, nous sommes au cœur de l’enquête policière, découvrant par bribes le passé violent et douloureux des pensionnaires de Redwood.

 

Malheureusement, je n’ai accroché ni à l’une ni à l’autre. Les personnages m’ont semblé superficiels, même au niveau de la description physique puisque j’ai vraiment eu du mal à me les représenter. La relation qui se noue entre Katie et Jamie est plate, les sentiments ne sont pas exprimés et à vrai dire, j’ai eu l’impression d’avoir deux pantins que l’on approchait l’un de l’autre en démonstration d’une théorie. L’enquête est inintéressante au possible (on peut dire qu’il ne se passe rien), au point que j’ai arrêté de lire ce roman avant la fin, ignorant le fin mot de l’histoire, m’en fichant totalement…

 

Bref, une immense déception.    

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