samedi 9 octobre 2021

Ces orages- là, Sandrine Collette (JC Lattès, 01/2021)


 

Ces orages- là, Sandrine Collette (JC Lattès, 01/2021)

💔

 Mais qu’est- il donc arrivé à Sandrine Collette ? Où sont donc passés ses personnages aux actions dérangeantes et aux paroles qui claquent ? Quel ennui dans « Ces orages- là » !!!! Je suis péniblement arrivée à la moitié du roman parce que je m’attendais à ce que tôt ou tard, il y ait de l’action, un retournement de situation, du sang quoi !!! Mais non, rien qu’une narration sans fin, quasiment sans dialogue, qui nous relate la manière dont Clémence essaie de se reconstruire après trois ans d’une relation toxique avec un véritable pervers.

 

« Elle, elle court dans les bois. Elle voit mal. Elle devine, plutôt – pourtant elle le connaît, cet endroit. Plusieurs fois, des branches ont giflé son visage et elle a failli tomber en trébuchant sur des racines. » Ce prologue qui rejoue la légende de Daphnis et Apollon selon Ovide m’avait pourtant semblé être un bon signe : la nymphe est poursuivie jusqu’à l’épuisement par le Dieu des Arts puis se transforme en laurier pour enfin définitivement lui échapper. Comment Sandrine Collette, que l’on devine amoureuse de la nature, allait- elle réinterpréter ce mythe ? Que se passe t-il quand Thomas – Apollon rejoint Clémence – Daphnis ? Silence.

 

« Pourquoi elle, hein ? Pourquoi, si ce n’est qu’elle le portait sur la gueule ? Une petite fille trop maigre avec des grands yeux timides. Autant l’admettre : la victime idéale. » Pourquoi rapporter ces paroles ordurières du passé de manière indirecte, pourquoi ne pas remonter le temps et permettre au lecteur d’assister à la scène ? Cette passivité forcée m’a endormie…

 

« Je viens de servir de serpillière à un homme que j’ai pris pour le prince charmant pendant trois ans et j’ai l’impression que c’est entré dans mon ADN. Serpillière un jour, serpillière toujours. » Je me suis aussi lassée de cet auto- apitoiement récurrent. Pourtant, j’en ai lu des récits sur l’emprise, les violences faites aux femmes, notamment par ceux que l’on surnomme les « pervers narcissiques ». J’en ai été émue.  Mais ici, je n’ai ressenti aucune empathie pour Clémence, personnage tellement fuyant qu’il n’aura pas su s’inscrire dans mon âme de lectrice.

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