mardi 12 octobre 2021

Quand le rire sucre nos souvenirs, Lindsay Lietin (autoédition, 01/2021)


 

Quand le rire sucre nos souvenirs, Lindsay Lietin (autoédition, 01/2021)

💛💛💛

Rosie est à la tête d’un salon de thé qu’elle a souhaité à son image : cosy et et rassurant grâce à un large choix de pâtisseries fines réalisées par ses soins. Ce havre de paix est fréquenté par une clientèle régulière et la jeune femme peut se féliciter d’avoir réussi à monter une affaire qui roule toute seule, sans l’aide de personne. Et pourtant, quelque chose l’empêche d’être heureuse, mais elle ne sait pas identifier ce sentiment de malaise avec certitude : est- ce le départ de sa Mémé Léontine, du jour au lendemain ? Est- ce ce sentiment de solitude qui l’étreint lorsqu’elle plonge dans ses souvenirs d’enfance ?

 

« Ces terrils s'érigent vers le ciel pour rendre hommage à ceux qui extrayaient du sol, au péril de leur vie, une ressource essentielle à la société. Aujourd'hui je n'ai pas le coup de grisou mais j'ai grise mine en y repensant. Dans le Nord, nous avons dans notre famille, ou nous connaissons pour la plupart, des descendants de mineurs de fond. » Dans le Nord de la France, c’est bien connu, les habitants ont dans leur cœur le soleil qu’ils n’ont pas au- dehors. Cette maxime se vérifie ici dans les personnages qui vont accompagner Rosie dans son quotidien suite à un accident : Fernande et Mauricette. Ces deux mamies au franc- parler ch’ti et aux manières rustres vont tout faire pour soutenir la jeune femme. Même si le salon de thé raffiné va vite être « transformé en un tour de main en bistrot bonne franquette ! »

 

« J'avais décidé de créer ce salon de thé de suite à la sortie de l'école en ayant qu'un simple certificat d'aptitude en poche et les secrets de grand- mère de Mémé Léontine. J'avais aussi en moi cette rage qui vous fait gravir les montagnes et construire des édifices. » Alors qu’un étrange personnage, Eustache, pointe son nez au salon de thé, accompagné par une jeune fille surnommée Lulu, qui, elle, a fui l’Italie pour de mystérieuses raisons, Rosie sent son mal- être s’intensifier. D’où lui viennent cette rage et ce sentiment de violence qui l’ont fait jusqu’alors tenir debout ?

 

« - Tourne- toi vers le soleil, ton cœur aura chaud ! » Pour Rosie, il est temps de se retourner vers son passé, de partir, grâce au van d’Eustache, dans une quête personnelle où elle trouvera les réponses aux questions qui l’empêchent d’être enfin une femme épanouie.

 

Au final, une lecture vraiment « feel- good », notamment grâce aux dialogues en Ch’ti des deux mamies. Etant originaire de la région, mais n’y vivant plus, j’ai bien ri en lisant certaines expressions « d’min coin » ! L’histoire est plutôt bien ficelée, le personnage de Rosie est sympathique, on se laisse facilement embarqué par le récit. J’ai cependant regretté quelques coquilles et des maladresses concernant les temps utilisés ; cela arrive dans l’autoédition.  *** L'auteure m'a informée du fait que la nouvelle édition de son roman a été corrigée avant publication***. En tout cas, c’est une lecture qui vous fera voir la vie en rose « Rosie » !!! 

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