Les blessures du silence, Natacha Calestrémé (Albin Michel, 03/2018)
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Avec « Les Blessures du silence », Natacha
Calestrémé revisite le roman policier en lui apportant une dimension
didactique. Le point de départ de l’enquête est en effet la disparition d’une
femme, Amandine Moulin, dans des conditions bien étranges au regard de Yoann
Clivel, Major exceptionnel au troisième district de police judiciaire de Paris ;
pourquoi cette mère dévouée de trois enfants en bas âge et épouse choyée par
son mari s’est- elle évanouie dans la nature du jour au lendemain ?
« Mes yeux scrutent l'étrange, mon nez renifle le bizarre, mes
oreilles écoutent les derniers mots de la victime, ma salive prend le goût du
drame qui s'est peut- être joué là, mes mains fouillent le passé. »
Clivel est connu pour
avoir une espèce de sixième sens qui lui permet de résoudre des affaires à l’instinct.
Et le cas Amandine le trouble jusque dans ses rêves...
« On a tout le temps peur pour Amandine. Une fois pour sa santé,
une autre pour celle de ses filles mais le plus souvent à cause d'un drame
déclenché par les réactions cyclothymiques de son mari. » Le cadre idyllique de la
vie de la famille Moulin s’ébrèche sous les déclarations de la famille. Où est
passé la mère de famille ? L’étau se resserre autour du mari mais rien ne
prouve sa culpabilité.
« L'ennui, c'est que très peu de thérapeutes sont formés pour
déceler la perversité et le harcèlement conjugal, et la plupart du temps on
passe à côté. Cela vient du fait que les victimes parlent peu de leur conjoint
lorsqu'elles consultent. Elles se plaignent d'une fatigue excessive, d'une
perte de confiance en elle, ou d'un état dépressif. A cause de l'emprise, la
personne n'arrive pas à exprimer sa douleur. » Alors que le corps d’Amandine
reste introuvable, la question du harcèlement conjugal va se poser.
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