jeudi 24 juillet 2025

Sous le ciel d’Eagle Bay, Sophie Jomain (Charleston, 01/2024)

 



Sous le ciel d’Eagle Bay, Sophie Jomain (Charleston, 01/2024)

💛💛

J’aime beaucoup les romans construits sur le thème des secrets de famille et les relations mère- fille. Ce récit de Sophie Jomain, auteure que je lisais pour la première fois, promettait de me plaire avec une base narrative mettant en scène Abigail et sa mère Emma, qui ne s’était plus vues depuis dix- sept ans. Qu’allaient révéler leurs retrouvailles après une si longue absence ?

« Sans Régine, Abby était certaine qu'elle aurait fané comme une plante dont personne ne s'occupe, parce que la tendresse que ses parents avaient vouée à cette île les aveuglait. Ils n'avaient pas vu combien elle la tuait à petit feu. » Subissant le rejet de sa propre mère depuis sa plus tendre enfance, Abby a décidé, à sa majorité, de quitter l’Alaska où vivaient ses parents pour s’installer en France, chez sa grand- mère. Elle y fera ses études et y débutera sa carrière professionnelle sans jamais revenir à Eagle Bay…

« C'était comme si Abby n'avait plus sa place dans leur famille, et qu'elle était responsable de ce qui était arrivé à Emma. Abby s'était d'ailleurs longtemps demandé si c'était parce qu'elle marchait encore et pas sa mère, qu'Emma lui en voulait autant. » Abby a cherché à se rassurer sur les raisons qui ont poussé sa mère à l’exclure de sa vie… L’accident qui a laissé Emma invalide est- elle LA véritable excuse ?

« Pourquoi m'avoir mise au monde ? Pourquoi m'avoir conçue si tu étais à ce point incapable d'aimer comme un enfant le mérite ? » A l’heure où Abby revient à Eagle Bay car sa mère a besoin d’elle, entre son handicap et des problèmes de santé qui s’accumulent, les règlements de compte sont au programme…

Au final, un roman qui m’a peu touchée. Le début est intéressant par rapport aux questionnements sensés d’Abby, qui, désormais trentenaire, dispose de l’aplomb nécessaire pour questionner sa mère sur son rejet. Mais j’ai trouvé que le récit devenait ensuite trop contemplatif et larmoyant. De plus je ne me suis pas attachée aux personnages, ni d’Emma, froide et détestable qui va peu à peu faire tomber les barrières de sa forteresse, ni d’Abby, que j’ai trouvée « tiède » dans l’expression de ses (res)sentiments. 

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