Sous le ciel d’Eagle Bay, Sophie Jomain (Charleston, 01/2024)
💛💛
J’aime
beaucoup les romans construits sur le thème des secrets de famille et les
relations mère- fille. Ce récit de Sophie Jomain, auteure que je lisais pour la
première fois, promettait de me plaire avec une base narrative mettant en scène
Abigail et sa mère Emma, qui ne s’était plus vues depuis dix- sept ans. Qu’allaient
révéler leurs retrouvailles après une si longue absence ?
« Sans Régine, Abby était certaine qu'elle aurait fané comme une
plante dont personne ne s'occupe, parce que la tendresse que ses parents
avaient vouée à cette île les aveuglait. Ils n'avaient pas vu combien elle la
tuait à petit feu. » Subissant le rejet de sa propre mère depuis sa plus tendre enfance, Abby a
décidé, à sa majorité, de quitter l’Alaska où vivaient ses parents pour s’installer
en France, chez sa grand- mère. Elle y fera ses études et y débutera sa
carrière professionnelle sans jamais revenir à Eagle Bay…
« C'était comme si Abby n'avait plus sa place dans leur famille, et
qu'elle était responsable de ce qui était arrivé à Emma. Abby s'était
d'ailleurs longtemps demandé si c'était parce qu'elle marchait encore et pas sa
mère, qu'Emma lui en voulait autant. » Abby a cherché à se rassurer sur les raisons
qui ont poussé sa mère à l’exclure de sa vie… L’accident qui a laissé Emma
invalide est- elle LA véritable excuse ?
« Pourquoi m'avoir mise au monde ? Pourquoi m'avoir conçue si tu
étais à ce point incapable d'aimer comme un enfant le mérite ? » A l’heure où Abby
revient à Eagle Bay car sa mère a besoin d’elle, entre son handicap et des
problèmes de santé qui s’accumulent, les règlements de compte sont au programme…
Au final, un roman qui m’a peu touchée. Le début est intéressant par rapport aux questionnements sensés d’Abby, qui, désormais trentenaire, dispose de l’aplomb nécessaire pour questionner sa mère sur son rejet. Mais j’ai trouvé que le récit devenait ensuite trop contemplatif et larmoyant. De plus je ne me suis pas attachée aux personnages, ni d’Emma, froide et détestable qui va peu à peu faire tomber les barrières de sa forteresse, ni d’Abby, que j’ai trouvée « tiède » dans l’expression de ses (res)sentiments.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.