Les victorieuses, Laetitia Colombani (Grasset, mai 2019)
★★☆☆☆
Le premier roman de Laetitia Colombani avait été pour moi un coup de cœur.
Je me souviens encore très bien de ce récit croisé de trois femmes dont le
destin s’unissait avec délicatesse.
Dans son deuxième roman, il est de nouveau question de destinées féminines.
En priorité, celui de Solène, avocate victime d’un burn- out, qui cherche des
raisons de reprendre goût à la vie : « Des comprimés et du bénévolat, voilà tout ce qu'il a à lui proposer ?
Onze ans d'études de médecine pour en arriver là ? Solène est déconcertée. Elle
n'a rien contre l'action bénévole, mais elle ne se sent pas l'âme d'une mère
Teresa. Elle ne voit pas qui elle pourrait aider dans son état, alors qu'elle
parvient à peine à sortir de son lit. »
Solène va tout de même accepter une mission, celle d’écrivain
public au Palais de la Femme, foyer pour femmes ayant tout perdu en plein cœur de
Paris. L’occasion pour l’auteure de rendre un hommage à Blanche Peyron, femme
entièrement dévouée à la cause de l’Armée du Salut, et grâce à qui ce refuge a
pu voir le jour. Son rêve : offrir un lieu à toutes les exclues de la
société afin qu’elles puissent se reconstruire : « L'estime de
soi, c'est ce qu'il y a de plus difficile à regagner. »
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