Carne, Julia Richard (Les éditions de l'Homme Sans Nom, 06/2020)
💜💜💜💜
J’ai frôlé le coup de cœur pour cette fable d’anticipation originale aux accents très actuels ! En effet, il y est question d’une pandémie mondiale dont on ne comprend pas l’origine. On ne parvient pas à maitriser la propagation du virus, et on ne trouve pas de traitement médical pour soigner les contaminés. Tiens, tiens… La particularité de ce virus, ici, est de transformer l’humain qui en est atteint en « zombie » ; mais attention, nous sommes loin de la série « The walking dead » et autres films de morts – vivants ! Ici les contaminés gardent – plus ou moins – toute leur tête. Ils peuvent continuer à vivre en famille, à aller au travail, faire les courses, etc, plus ou moins normalement. Mais attention aux pulsions qui les animent !!!
Simon, le personnage principal de ce roman,
découvre avec stupeur, et dans une scène qui désolera les amoureux des animaux,
qu’il est atteint de cet étrange virus. Le voilà prêt à tuer pour manger
animaux et humains tout crus. Une découverte déconcertante :
« C'est moi qui l'ai tué ? Comment ai-je pu avoir la force de faire
ça ? Je suis un monstre. »
Par contre, l’esprit se trouble et il est
parfois difficile de passer de l’état « humain » à l’état de « monstre » :
« Je sais que j'ai déjà vécu ce moment ; il n'est
pas à sa place dans la chronologie. Le présent n'en est pas. Le présent est du
passé depuis tant de temps ! » Et cette confusion,
l’auteure en joue en mélangeant les chapitres ! On passe ainsi du chapitre
– 2 au chapitre 19 en passant par un chapitre 404 (il y en a plusieurs). Ne
cherchez pas à les lire dans l’ordre, cette chronologie particulière sert
parfaitement la fantaisie du récit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.