mardi 29 août 2023

Psychopompe, Amélie Nothomb (Albin Michel, 08/2023)


 

Psychopompe, Amélie Nothomb (Albin Michel, 08/2023)

💙💙💙 

Je ne sais que penser de ce dernier cru produit par la dame au grand chapeau. Si le début m’a emballée, avec ses contes, ses anecdotes ornithologiques ponctuant des anecdotes autobiographiques, la suite du récit l’a laissée pantoise…

 

« Il s'empara du morceau d'étoffe inachevée et constata avec satisfaction qu'elle était invendable. Pourquoi lui avait- il fallu en arriver à de telles extrémités pour se rendre compte que certaines choses étaient sans prix ? » Un conte japonais, raconté par la nourrice japonaise des enfants Nothomb, ouvre le récit. Un moment enchanteur !

 

« Une héroïne de George Sand racontait que les oiseaux l'adoraient. Les alouettes entraient dans sa chambre pour se poser sur son épaule. Elle ne pouvait pas tendre la main sans que ses doigts servent de perchoir aux mésanges. » L’auteure va lister quelques références d’auteurs ayant évoqué la place occupée par les oiseaux dans leur processus de création. Un passage au goût de dissertation littéraire, un peu trop lénifiant à mon goût…

 

« Nager, c'était voler sous l'eau. » Puis l’oiseau Amélie qui rêve de s’envoler va rester cloué au sol, détruite par un drame qui s’est déroulé dans l’eau. L’écriture, là encore, est déterminée comme un moyen de s’élever, de côtoyer les cieux, aux côtés d’êtres chers décédés.

 

Au final, un roman inégal. Le début promet une aventure fictive enthousiasmante, puis le centre du roman s’alourdit par ses côtés scolaires, pour se terminer sur des aveux autobiographiques touchants. A chacun de se faire son avis. 

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