★★★☆☆
Un témoignage percutant, qui met mal à l’aise. Âmes sensibles, passez votre
chemin…
Isabelle et Mireille Grenier ont décidé de raconter le calvaire qu’elles
ont vécu petites filles pour deux raisons : témoigner des insuffisances
des Services sociaux (même si cela se déroule au Canada, on a déjà lu des
reportages dénonçant ces mêmes manquements chez nos Services sociaux français),
et montrer qu’une résilience est possible, qu’une vie heureuse en tant
qu’adulte équilibré peut s’envisager quand on a connu les pires cruautés dans sa
plus tendre enfance.
Les jumelles ont été abandonnées à la naissance par une maman qui avait
déjà eu trop d’enfants. Le fait qu’elles soient à adopter ensemble ne facilite
pas la démarche. Elles devront attendre l’âge de deux ans pour qu’une famille, les
Lavoie, jette leur dévolu sur elles. Cette potentielle famille adoptante voit
surtout en ces deux gamines une source de revenus non négligeables…
Très vite, les deux petites se retrouvent dénudées, attachées à leur lit, à
se nourrir de restes et à subir des brimades d’une cruauté inqualifiable au
quotidien. Certaines scènes des sévices subis racontés sont insoutenables. Par la
suite, les fils Lavoie vont ajouter d’autres cruautés au calvaire des gamines, en
assouvissant leurs besoins sexuels et en permettant à leurs copains de faire de
même sur ces pauvres petites ; encore justement si petites… C’est honteux,
cruel, inhumain. Les animaux ne font pas subir ce genre d’atrocités aux leurs.
Les services sociaux se doutent que quelque chose cloche, mais leurs
visites s’espacent et rien n’est fait. Mme Lavoie prétend s’occuper si bien des
petites.
La suite de leur expérience des familles d’accueil ou adoptantes n’est guère
plus joyeuse, et pourtant, Isabelle et Mireille l’attestent, main dans la main :
elles ont réussi à s’en sortir.
Un exploit vu ce qu’elles ont vécu.
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