★★★★★
Ce roman est une jolie surprise ! Moi qui ne suis pas fan de fantasy,
j’ai pris un immense plaisir à lire ce récit dans lequel une jeune fille, Dawn,
livre un combat féroce contre les « Animaudits », des animaux
modifiés par quelques sortilèges magiques imaginés par des sorcières toutes
plus impitoyables les unes que les autres ! Ces pauvres bêtes, que ce
soient des chats, des chiens ou des vaches, sont devenues depuis leur
transformation des créatures cruelles dévoreuses d’homme.
Pour l’heure, nous sommes au jour de la rentrée au lycée pour Dawn qui ne
décolère pas. Elle a rompu depuis peu avec son petit-ami, Armand, et celui-ci
se pavane déjà, dès le premier jour, avec une jeune fille prétentieuse et « m’as-tu
vu » au possible. De plus, un chat noir qui parle et qui dit s’appeler
Cacho, ne la quitte pas d’un poil alors que les animaux sont interdits dans
l’enceinte de son établissement scolaire.
Alors quand une nouvelle élève, Leotta, est intégrée dans sa classe et se
met immédiatement à provoquer Dawn, celle-ci sent que les ennuis vont très vite
s’accumuler.
Il faut dire que Dawn est une écorchée vive. Elle culpabilise énormément,
et on la comprend, car elle est responsable de la disparition de son petit
frère, Jay. C’est entièrement sa faute si celui-ci est sorti la nuit alors
qu’un couvre-feu avait été mis en place. Cela fait un an, mais Dawn ne pourra
jamais se le pardonner ; elle est marquée à vie par ce drame dont elle se
sentira à jamais coupable.
Les évènements vont s’accélérer, les pages se tourner à une vitesse folle
tellement j’ai été captivée ! J’avais
peur de me retrouver dans une copie de Poudlard, mais pas du tout ! L’univers
créé par Clara Le Corre est original, mêlant la magie à des sujets de la
société actuelles tels l’homosexualité et l’exploitation animale.
Les personnages sont très bien construits, et j’aimerais adresser une
mention spéciale au grand lord Oscar von Hawk, dont j’ai adoré les réparties.
Par exemple : « Jeune créature, je suis un revenant, l'interrompit
le squelette en levant son doigt d'un air docte. J'ai été réanimé pour de
tristes desseins contre mon gré. Oui, demoiselle, acquiesça-t-il quand Leotta
porta ses mains à sa bouche. J'étais dans mon manoir avant que cette gueuse à
crapaud ne s'y installe. C'est elle qui m'a ramené à la vie. Dépendeuse
d'andouilles. Elle disait qu'elle avait besoin de moi. Or, j'ai refusé d'être
esclave dans mon propre manoir. Je n'ai pas l'allure, ni la patience, ni la
docilité d'une soubrette. »
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