mercredi 11 mars 2020

Les Mystères de Rowlington, Clara Le Corre

Les Mystères de Rowlington, Clara Le Corre (Fyctia, 02/20)

★★★★★

Ce roman est une jolie surprise ! Moi qui ne suis pas fan de fantasy, j’ai pris un immense plaisir à lire ce récit dans lequel une jeune fille, Dawn, livre un combat féroce contre les « Animaudits », des animaux modifiés par quelques sortilèges magiques imaginés par des sorcières toutes plus impitoyables les unes que les autres ! Ces pauvres bêtes, que ce soient des chats, des chiens ou des vaches, sont devenues depuis leur transformation des créatures cruelles dévoreuses d’homme.

Pour l’heure, nous sommes au jour de la rentrée au lycée pour Dawn qui ne décolère pas. Elle a rompu depuis peu avec son petit-ami, Armand, et celui-ci se pavane déjà, dès le premier jour, avec une jeune fille prétentieuse et « m’as-tu vu » au possible. De plus, un chat noir qui parle et qui dit s’appeler Cacho, ne la quitte pas d’un poil alors que les animaux sont interdits dans l’enceinte de son établissement scolaire.
Alors quand une nouvelle élève, Leotta, est intégrée dans sa classe et se met immédiatement à provoquer Dawn, celle-ci sent que les ennuis vont très vite s’accumuler.

Il faut dire que Dawn est une écorchée vive. Elle culpabilise énormément, et on la comprend, car elle est responsable de la disparition de son petit frère, Jay. C’est entièrement sa faute si celui-ci est sorti la nuit alors qu’un couvre-feu avait été mis en place. Cela fait un an, mais Dawn ne pourra jamais se le pardonner ; elle est marquée à vie par ce drame dont elle se sentira à jamais coupable.

Les évènements vont s’accélérer, les pages se tourner à une vitesse folle tellement j’ai été captivée !  J’avais peur de me retrouver dans une copie de Poudlard, mais pas du tout ! L’univers créé par Clara Le Corre est original, mêlant la magie à des sujets de la société actuelles tels l’homosexualité et l’exploitation animale.

Les personnages sont très bien construits, et j’aimerais adresser une mention spéciale au grand lord Oscar von Hawk, dont j’ai adoré les réparties. Par exemple : « Jeune créature, je suis un revenant, l'interrompit le squelette en levant son doigt d'un air docte. J'ai été réanimé pour de tristes desseins contre mon gré. Oui, demoiselle, acquiesça-t-il quand Leotta porta ses mains à sa bouche. J'étais dans mon manoir avant que cette gueuse à crapaud ne s'y installe. C'est elle qui m'a ramené à la vie. Dépendeuse d'andouilles. Elle disait qu'elle avait besoin de moi. Or, j'ai refusé d'être esclave dans mon propre manoir. Je n'ai pas l'allure, ni la patience, ni la docilité d'une soubrette. »

Clara Le Corre est, j’en suis sûre, une auteure à suivre !

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