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« Être un vampire, c'est être un démon
menteur et manipulateur, disait Alistair, mais restons classe et ayons des
principes. » Alistair a été le « maître » de
Roxanne, l’héroïne de ce roman de bit lit, et elle applique bien ce précepte :
cette vampire centenaire exerce le métier de médecin dans un pénitencier de
Louisiane. Cette profession lui permet de trouver de quoi se nourrir, mais
aussi de sélectionner ses proies, de sucer le sang des « méchants »
et d’épargner les « gentils ».
Une couverture que l’éternelle jeune femme apprécie, dans le
mystère des bayous, là où elle a connu bien des souffrances alors qu’elle était
encore « vivante » ; et où elle rumine doucement sa vengeance.
« Le meilleur moment de l'année, à mon
avis, reste le soir de Mardi gras. Des défilés, de la musique, des danses, des
chants animent les rues pour mon plus grand bonheur. Je me mêle alors à la
foule, j'ai l'impression de revenir en 1912, avant ma mort. »
Mais voilà qu’un nouveau prisonnier intègre le pénitencier,
Zachary, un métis séduisant aux yeux turquoise. Il clame haut et fort son
innocence, et pourtant, il a été condamné à la perpétuité pour le viol et l’assassinat
d’une fille de policier. Rudement tabassé dès son arrivée, il est rapidement
confronté au regard affûté de Roxanne, qui doit déterminer pour elle- même s’il
peut entrer, ou non, dans sa catégorie « garde- manger ».
Evidemment, notre jolie médecin va craquer pour le nouvel
arrivé, d’autant plus qu’ils vont se découvrir un ennemi commun, et par la même
occasion, une cause capable de réunir d’autres forces occultes.
J’ai rapidement adhéré à l’univers proposé par Charlie Genet
dans ce roman. Le personnage de Roxanne est vraiment bien construit. Son
histoire nous est révélée par petites touches, mêlant passé et présent avec
subtilité tout en maintenant un suspens palpable.
La plume de cette auteure est fluide, vraiment agréable à
lire, d’autant plus qu’ici, elle s’offre quelques pointes d’humour qui m’ont
régulièrement fait sourire dans cet univers pourtant sombre et démoniaque :
« Mon premier patient étant diabétique, il est presque certain qu'il
n'a eu qu'une injection d'insuline sur deux, je vais donc faire le plein de
sucre de bon matin. J'en salive d'avance. »
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