★★★☆☆
« Il faut des pâtes, pour vivre. Il faut
des lasagnes, de la friture, du gras, de l'eau de mer et du soleil. Sinon, la
vie ne vaut même pas la peine d'être vécue. » Telles sont les paroles de Maria, la propriétaire du café « Mamma
Maria » situé sur la côte amalfitaine, au sud de Naples, face à la
Méditerranée. C’est là que Sofia, après huit années passées en France où elle
avait rencontré l’amour, est revenue se ressourcer. Maria était une amie de sa regrettée
grand-mère et Sofia a hérité de la maison de celle-ci. Elle y loge donc en
retrouvant les habitués du café qu’elle connait depuis l’enfance : Ugo,
Franco et Luciano. Elle reprend rapidement l’habitude de jouer avec ce trio d’anciens
à la « scopa », histoire de se changer les idées. Elle en a bien besoin
étant donné qu’elle est incapable de se concentrer sur son métier de
traductrice tant ses déboires amoureux avec Jérôme, le Français qui a conquis
son cœur mais pas son âme, la contrarient. Ce malotru, en effet, ne veut
absolument pas venir en Italie pour découvrir le berceau de sa petite- amie, ni
rencontrer les personnes qui l’ont vue grandir… Elle réfléchit donc au moyen de
lui faire changer d’avis…
Ce cœur brisé va emmener le lecteur à la rencontre de ces
Italiens typiques, qui parlent haut, avec les mains, se nourrissent de pâtes et
de pizzas, ne boivent que du café noir serré et font des cocktails au
limoncello. Le but est clair : dépayser, et montrer que l’on peut encore
croire dans l’être humain. Car les habitués du « Mamma Mia » vont
être confrontés à un événement inédit dans le village, et si les premières
réactions seront des plus hostiles, la grandeur d’âme de Sofia et de quelques
autres va transformer la calamité en félicité.
Vous l’aurez deviné, ce roman est là pour vous « faire
du bien ». Les personnages y sont sympathiques ; j’ai beaucoup aimé
les trois vieillards ! Et bien sûr, le cadre est idyllique. Après,
personnellement, j’ai regretté qu’il y ait tant de clichés, et puis une certaine
« mollesse » de la plume (chercher un côté « humain » à des
tagliatelles, ne pouvait-on pas creuser un peu et trouver une image plus
cohérente ?).
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