Dans ma maison sous terre, Amélie De Lima (LBS Sélection, 05/2020)
💓💓💓💓💓
Ah, il ne fait pas bon être une fille dans l’univers d’Amélie De Lima !
Les pervers de tout âge et de toutes origines sont si souvent, trop souvent,
attirés par le corps de fillettes prépubères que ça en devient malsain, pense
la commissaire De Smet, son personnage principal. Et quand un village entier,
Billy- Berclau, dans le Nord, décide de se taire pour protéger ses
tortionnaires, c’est l’assurance d’une enquête policière jonchée de découvertes
et de révélations horripilantes !
« Au fond de son petit cœur d'enfant, elle savait qu'elle ne
survivrait pas. Elle ne se souvenait pas de la façon dont elle avait fini là-
dedans. Elle ne connaissait pas non plus la raison pour laquelle on lui avait
fait subir tant de souffrances et pourquoi on avait décidé de la reclure dans
cette valise étriquée. »
Eté 2017, on retrouve le corps d’une fillette de huit ans dans une bouche
d’égout. Elle porte autour du cou le collier de Clémence, petite fille du même
âge ayant disparu en 1997. S’agit-il d’une coïncidence ? Véronique De Smet
va devoir remonter le fil du temps, ouvrir de nouveau un dossier qu’elle va
trouver bien incomplet et mener une double enquête. Mais elle va se retrouver
très rapidement devant un mur de silence : ni les familles ni les témoins
ne veulent parler…
« Tout ce qu'elle voulait, c'était vivre une existence normale, sans
avoir à lutter contre ces chuchotements qu'elle seule pouvait percevoir. »
Grâce à son obstination et à des
collègues performants, Véronique va avancer pas à pas dans une sombre histoire.
La psychologie complexe de certains protagonistes va semer le trouble dans le
chemin qui la mènera à la vérité.
Au final, j’ai lu ce roman quasiment d’une traite. J’avais déjà beaucoup
aimé « A fleur de bruine » (2018) de cette auteure, et ce
nouveau thriller confirme son talent à monter des intrigues déroutantes. L’écriture
est limpide, les mots bien choisis et la psychologie des personnages est bien
élaborée, à coups de retours en arrière. Il n’y a aucun temps mort et les
chapitres courts s’enchainent grâce à un suspens efficace. Mention spéciale à l’épilogue
qui m’a glacé le sang !
Vivement la suite des enquêtes du commissaire De Smet !
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